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APPROCHER D'AUTRES MONDES EST POSSIBLE - sudoc

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297 Plusieurs professeurs rencontrés,<br />

comme par exemple le<br />

chef de l’atelier menuiserie du<br />

collège technique Saint-Jean<br />

de Wavre, confirment spontanément<br />

l’ardeur au travail, le<br />

souci de la précision et l’ambition<br />

largement supérieurs à<br />

la moyenne de ces classes de<br />

septième professionnelle.<br />

298 YAPU, M., op.cit., p. 77.<br />

299 Ibid.<br />

300 DE CROM, F. et LELOUTRE, P.,<br />

op.cit., p. 276.<br />

301 JOSEPH, M. et LEDUC, A., Bruxelles,<br />

exemple d’une dualisation<br />

accrue dans les grandes villes,<br />

in Journal de l’alpha, n° 148,<br />

Bruxelles, septembre 2005, p.<br />

54.<br />

302 JOSEPH, M. et LEDUC, A., op.cit.,<br />

p. 54<br />

303 Ibid.<br />

304 Ibid.<br />

305 La directrice du centre solaire<br />

des Dames de Marie (établissement<br />

situé chaussée de<br />

Haecht, à Saint-Josse-ten-Noode)<br />

estime par exemple que<br />

la population scolaire de son<br />

école est composée de 90 % de<br />

musulmans, dont une immense<br />

majorité de Turcs.<br />

306 JOSEPH, M. et LEDUC, A., op.cit.,<br />

p. 54.<br />

307 Ibid.<br />

308 CERISIS-UCL, op.cit., p. 41.<br />

309 Ce qui permettra, une fois l’ensemble<br />

de l’analyse intégrée,<br />

d’étendre (avec prudence) les<br />

conclusions pour cette région<br />

en matière de distribution du<br />

public scolaire à l’ensemble de<br />

la Wallonie et à Bruxelles.<br />

tième année héberge une catégorie de public très particulière, s’agissant uniquement<br />

d’élèves qui ont décidé en toute liberté de poursuivre leur cursus une année supplémentaire.<br />

Le plus souvent, ce choix a été motivé par des perspectives professionnelles qui se<br />

profilent à l’horizon, mais aussi tout simplement par passion pour la spécialisation qu’ils<br />

approfondissent 297 .<br />

2.3.5. DES REALITES REGIONALES BIGARREES<br />

La structuration progressive des sections techniques et professionnelles, par leur intégration<br />

au sein du système général de l’enseignement secondaire d’abord, par la loi organique<br />

de 1953 ensuite, avec l’instauration de l’enseignement rénové en 1971 enfin, s’est<br />

régulièrement heurtée au caractère régional de certaines pratiques 298 . Il est clair que le<br />

processus « d’homogénéisation des conditions et des niveaux curriculaires (…) ne va pas<br />

sans poser des questions sur le maintien de l’enseignement technique et professionnel<br />

centré sur les spécificités régionales et sectorielles du travail, qui étaient un trait distinctif<br />

de cet enseignement » 299 . Concernant ces spécificités régionales, notons qu’une des<br />

« pistes concrètes pour une action dans l’enseignement secondaire », totalement à contrecourant<br />

de ce processus d’uniformisation, recommande de se consacrer, dans chaque<br />

établissement, dans un premier temps tout du moins, à seulement « une option ou section<br />

qui peut préparer à un des métiers d’avenir dans la région où se situe l’école » 300 .<br />

La différenciation de l’enseignement technique et professionnel selon la région dans laquelle<br />

se situe l’établissement « peut aussi s’appréhender via le pourcentage d’élèves étrangers<br />

dans les écoles » 301 . En effet, on s’aperçoit de la sorte que « Bruxelles compte 23 %<br />

d’étrangers dans sa population scolaire, alors qu’en Wallonie, ce nombre s’élève [seulement]<br />

à 7 % » 302 . De plus, les 23 % d’élèves bruxellois étrangers « font eux aussi l’objet<br />

d’une forte dualisation, interne à la région, variant entre 50,4 % pour Saint-Gilles et 10,2 %<br />

dans les écoles de Watermael-Boitsfort » 303 . D’autre part, il faut savoir que « ces chiffres<br />

n’incluent pas la masse importante de jeunes d’origine étrangère récemment naturalisés,<br />

ce qui laisse à penser que ce pourcentage doit être nettement revu à la hausse concernant<br />

la totalité de la population scolaire d’origine étrangère » 304 . D’ailleurs, « l’examen<br />

de la situation de quelques écoles bruxelloises en quartiers défavorisés confirme cette<br />

hypothèse 305 , puisque dans certaines, la population belge autochtone est réduite à quelques<br />

pourcents de la population scolaire » 306 . C’est ainsi que « dans l’une d’entre elles, le<br />

pourcentage de Belges autochtones (non allochtones naturalisés) est réduit à 2 % » 307 .<br />

Par ailleurs, il est intéressant de relever qu’au sein même de cette population scolaire<br />

étrangère, « les nationalités représentées varient selon les arrondissements : à Bruxelles,<br />

la moitié des étrangers est de nationalité marocaine, alors qu’à Charleroi comme à<br />

Liège, les Italiens représentent encore la moitié de la population étrangère » 308 . Dans le<br />

bassin scolaire de Charleroi 309 , « le phénomène de concentration des élèves dans quelques<br />

établissements concerne surtout les Français et les Turcs » 310 . Dans le cas de ces<br />

50

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