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Eragon regarda autour de lui :<br />

— Donc, on y va ?<br />

Brom secoua les rênes :<br />

— Oui, mais sans nous jeter dans la gueule du loup. Nous<br />

sommes à l’entrée principale de Yazuac. Si on nous a tendu une<br />

embuscade, elle aura lieu ici. Personne ne s’attend à nous voir<br />

arriver par un autre côté.<br />

— Alors, on fait le tour ? demanda le garçon.<br />

Le conteur approuva d’un signe de tête. Il tira son épée,<br />

posant la lame à nu en travers de sa selle. Eragon banda son arc<br />

et encocha une flèche.<br />

Ils contournèrent le village au petit trot et y entrèrent<br />

prudemment. Les rues étaient bel et bien désertes. Seul un<br />

renard détala devant les intrus. Les fenêtres des maisons<br />

n’étaient pas éclairées. De nombreuses vitres étaient fendues ; la<br />

plupart des portes pendaient sur leurs gonds.<br />

Les chevaux roulaient nerveusement des yeux. Eragon sentit<br />

que sa paume le démangeait ; cependant, il résista à l’envie de se<br />

gratter.<br />

Quand ils arrivèrent au centre du village, les mains du garçon<br />

se crispèrent sur son arc et son visage pâlit.<br />

— Juste ciel ! murmura-t-il.<br />

À quelques pas d’eux s’élevait un amoncellement de cadavres<br />

aux vêtements gorgés de sang. Den corps tordus, des visages<br />

figés dans un rictus de douleur. Autour des morts, le sol était<br />

rouge sombre.<br />

Des hommes défigurés gisaient sur les corps de femmes qu’ils<br />

avaient en vain tâché de protéger. Des mères sans vie serraient<br />

des enfants dans leurs bras. Des amoureux qui avaient tenté de<br />

se servir réciproquement de bouclier demeuraient enlacés en<br />

une dernière étreinte. Jeunes ou vieux, personne n’avait été<br />

épargné. Tous étaient criblés de flèches noires. Et le pire, c’était<br />

cette lance acérée qui dépassait du charnier, plantée dans le<br />

corps d’un nourrisson.<br />

Des larmes brouillèrent la vue d’Eragon. Il essaya de<br />

détourner son regard, mais les visages des défunts retenaient<br />

son attention. Il n’arrivait pas à se détacher de leurs yeux grands<br />

ouverts. Comment la vie avait-elle pu abandonner tant d’êtres<br />

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