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LE RÉVEIL<br />

Le corps du dragon était à peine aussi grand que l’avant-bras<br />

d’Eragon. Pourtant, l’animal avait une allure altière, digne ; et<br />

ses écailles étaient d’un bleu saphir profond, comme la surface<br />

de la pierre. « Non, pas la surface de la pierre, se reprit le<br />

garçon : la coquille de l’œuf. »<br />

Le dragon étendit ses ailes, qui lui avaient donné cet aspect<br />

curieusement replié lorsqu’il était encore compressé dans son<br />

œuf. Elles faisaient plusieurs fois la longueur de son corps. Leurs<br />

fines articulations osseuses hérissaient son pourtour d’une ligne<br />

de pointes largement écartées.<br />

La gueule de la créature était de forme triangulaire. Deux<br />

petites canines blanches très acérées saillaient de sa mâchoire<br />

supérieure. Les serres de l’animal, blanches elles aussi, comme<br />

de l’ivoire poli, étaient striées sur la partie inférieure. Une<br />

rangée de piquants courait le long du corps de la bête : elle<br />

partait de la tête et descendait jusqu’au bout de la queue. Entre<br />

la base du cou et les épaules, ces épines tranchantes étaient plus<br />

espacées.<br />

Au premier mouvement que fit Eragon, la gueule du dragon<br />

se tourna vers lui. Un regard bleu acier le cloua sur place. La<br />

prudence la plus élémentaire commandait de ne pas bouger. Si<br />

l’animal décidait d’attaquer, il serait, malgré sa petite taille, un<br />

adversaire formidable.<br />

Cependant, la créature se désintéressa bien vite de son hôte.<br />

Elle entreprit d’explorer la pièce d’une démarche maladroite,<br />

poussant de légers gémissements lorsqu’elle se heurtait à un<br />

mur ou à un meuble. D’un battement d’ailes, elle se hissa sur le<br />

lit et s’installa sur l’oreiller en piaillant pitoyablement, comme<br />

un oisillon réclamant la becquée. Mais sa mâchoire ouverte<br />

révélait des dents pointues.<br />

Eragon s’assit sur le bord du lit avec mille précautions. Le<br />

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