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Eragon baissa les yeux et découvrit un large sentier pavé,<br />

partant du seuil qu’il venait de franchir. Le chemin courait droit<br />

vers le centre du cratère. Il se terminait au pied d’une montagne<br />

d’une blancheur éblouissante, brillant comme un diamant brut,<br />

et envoyant de tous côtés des éclats de lumière colorée. Son<br />

sommet n’arrivait pas à un dixième de la hauteur du cratère qui<br />

la surplombait et l’entourait, mais cette petitesse apparente était<br />

trompeuse : elle s’élevait à plus d’une lieue.<br />

Aussi long qu’il fût, le tunnel ne les avait conduits qu’à<br />

travers un côté du cratère. Comme Eragon observait tout cela,<br />

Orik dit d’une voix grave :<br />

— Regarde bien, humain, car nul Dragonnier n’a posé ses<br />

yeux sur ces parois depuis plus de cent ans. Le cratère dans<br />

lequel nous nous trouvons, c’est le Farthen Dûr. Korgan, le père<br />

de notre race, l’a découvert voilà des millénaires, tandis qu’il<br />

creusait à la recherche de l’or. Au centre se dresse le plus<br />

sublime des chefs-d’œuvre : Tronjheim, la ville-montagne,<br />

entièrement construite dans le marbre le plus pur.<br />

Les portes grandes ouvertes s’immobilisèrent en grinçant.<br />

« Une ville ! »<br />

C’est alors qu’Eragon vit la foule. Il avait été si absorbé par sa<br />

contemplation du paysage qu’il n’avait pas remarqué la marée<br />

de gens rassemblés à la sortie du tunnel. Ils étaient alignés le<br />

long du sentier, nains et humains mêlés comme des arbustes<br />

dans un fourré. Ils étaient des centaines… non, des milliers !<br />

Chaque visage, chaque regard était fixé sur Eragon. Et tous<br />

étaient silencieux.<br />

Eragon se cramponna à l’un des piquants sur le cou de<br />

Saphira. Il vit des enfants en blouses sales, des hommes robustes<br />

aux poignets couturés de cicatrices, des femmes vêtues de robes<br />

tissées, et des nains aux visages ravinés, qui trituraient leur<br />

barbe. Tous arboraient la même expression tendue – celle d’un<br />

animal blessé, lorsqu’un prédateur s’approche et que la fuite est<br />

impossible.<br />

Une goutte de sueur roula le long du visage d’Eragon. Il n’osa<br />

pas l’essuyer.<br />

« Que dois-je faire ? » demanda-t-il avec angoisse.<br />

« Sourire, saluer de la main, n’importe quoi ! » répondit<br />

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