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Homályzónák Zones d' Ombre - MEK - Országos Széchényi Könyvtár

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mentaires, le brassard jaune des hommes, les rubans jaunes des femmes. L’ordonnancedu 19 octobre 1781 « pour une meilleure formation et éducation des juifs » s’appliquait àla Bohême et concernait l’école, l’apprentissage, l’exercice des métiers 44 . S’ils n’obtenaientpas encore l’égalité complète des droits avec la population chrétienne, les Juifs pouvaientdésormais pratiquer tous les métiers, fréquenter l’Université et posséder des propriétésfoncières. L’abolition des discriminations vestimentaires fut accompagnée de perspectivesd’anoblissement, à condition qu’ils renoncent (sauf pour le culte) à l’hébreu et qu’ilsse rapprochent de la culture dominante. La suppression des tribunaux rabbiniques futordonnée en 1785 et en 1788-1789 on soumit même les jeunes Juifs au service militaire.Joseph II leur imposa à la fin de son règne de prendre des patronymes allemands, quis’ajoutaient au nom juif considéré désormais comme un prénom.En Hongrie, Joseph II publia dès 1781 un édit qui favorisait leur intégration. Ils furentautorisés à pratiquer des métiers manuels, à fonder des entreprises industrielles et à fréquenterles Universités, tandis que les discriminations vestimentaires étaient abolies. Autotal Joseph II prit 38 mesures parfois contradictoires, qui avaient surtout pour but d’assurerle bon fonctionnement de l’État. Par exemple un décret obligeant les Juifs à couperleur barbe fut rapporté un mois après. On leur interdit de prêter de l’argent aux paysans ;on interdit les cabarets juifs, on tenta de convertir au catholicisme les enfants naturelsjuifs. D’une manière générale, la noblesse hongroise était favorable à leur intégration,alors que les bourgeois y étaient opposés. En 1784, le Docteur Österreicher n’en fut pasmoins le premier docteur en médecine juif diplômé de l’Université de Pest.En Galicie, le pouvoir des Habsbourg trouva une population juive dont le niveau culturelet économique était assez faible ; la plupart des 200 000 juifs étaient incapables delire l’hébreu ou le yiddish et ne parlaient pas le polonais 45 . Dans cette province, les idéesdu hassidisme avaient triomphé et avaient contribué à former une importante communauté– sauf à Cracovie d’où le hassidisme avait été exclus.Le système des Conseils de communauté, qui fonctionnait bien au temps de la Républiquenobiliaire, fut modifié en 1776 par une ordonnance de Marie-Thérèse. Leur situationjuridique fut modifiée par Joseph II en 1785, puis par la patente de Tolérance de 1789supprima les conseils des communautés (Kahal en hébreu), qui étaient, dans la Polognetraditionnelle, chargés d’administrer la communauté et de gérer ses finances. Les conseils,qui existaient au niveau local et au niveau provincial, furent remplacés par 141 communesdirigés par des anciens, élus et rétribués par la communauté ; toutefois leur pouvoir étaitrestreint. Le pouvoir des rabbins et des anciens de la province fut réduit aux questions àcaractère strictement religieux. La présence juive était toujours réglementée dans les villes; à Lwow, ils n’avaient pas le droit de résider en dehors du ghetto. Les réformes deJoseph II ont finalement favorisé le succès du mouvement d’émancipation (en hébreu Has-44H. Klueting, Der Josephinismus, Darmstadt, 1995, p. 255.45Daniel Tollet, Histoire des Juifs en Pologne du XVI e siècle à nos jours, 1 vol., 331 pages, Paris PUF, 1992, pp. 206-209.Le destin des Juifs viennois : du Baroque aux Lumières (1620-1790)29

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