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Contribution à l'étude de virus de mollusques marins apparentés ...

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2 - Essais d'infection expérimentale croisée en conditions axéniques<br />

Des essais d'infection expérimentale sur larves axéniques d'a. edulis et <strong>de</strong> C. gigas ont<br />

été entrepris afin <strong>de</strong> déterminer une éventuelle transmission du (<strong>de</strong>s) <strong>virus</strong> <strong>de</strong> type herpès entre<br />

ces <strong>de</strong>ux espèces d'huîtres.<br />

En effet, <strong>de</strong>s mortalités importantes <strong>de</strong> larves d'a. edulis élevées en écloserie ont pu<br />

être observées <strong>de</strong> façon concomitante avec <strong>de</strong>s mortalités <strong>de</strong> larves <strong>de</strong> C. gigas au cours <strong>de</strong><br />

l'été 1991. Toutefois, si ces mortalités ont pu être associées, dans le cas <strong>de</strong>s larves <strong>de</strong> C. gigas,<br />

<strong>à</strong> la détection <strong>de</strong> particules virales <strong>de</strong> type herpès, l'étiologie <strong>de</strong>s mortalités observées chez les<br />

larves d'a. edulis n'a pas été clairement établie dans ce cas (M. Comps et N. Cochennec,<br />

communication personnelle).<br />

Toutefois, la présence <strong>de</strong> particules virales <strong>de</strong> type herpès a pu être associée<br />

ultérieurement <strong>à</strong> d'importantes mortalités <strong>de</strong> larves d'a. edulis, produites en 1994 en<br />

écloseries. Par ailleurs, un <strong>virus</strong> similaire a été décrit une première fois chez <strong>de</strong>s naissains d'a.<br />

edulis issus d'écloserie, âgés <strong>de</strong> cinq mois, et présentant <strong>de</strong>s mortalités <strong>de</strong> 90% (Comps et<br />

Cochennec, 1993). Cette observation a été ultérieurement confirmée par <strong>de</strong>s analyses,<br />

effectuées au laboratoire <strong>de</strong> La Trembla<strong>de</strong>, lors d'épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mortalités.<br />

L'ensemble <strong>de</strong> ces observations, laissant suspecter la transmission du <strong>virus</strong> <strong>de</strong> type<br />

herpès entre ces <strong>de</strong>ux espèces d'huître, a conduit <strong>à</strong> réaliser <strong>de</strong>s essais d'infection expérimentale<br />

croisée <strong>de</strong> larves axéniques d'a. edulis et <strong>de</strong> C. gigas.<br />

2.1 - Infection <strong>de</strong> larves axéniques d'Ostrea edulis par <strong>de</strong>s larves <strong>de</strong> Crassostrea gigas<br />

vi rosées<br />

La biologie d'a. edulis ne permet pas <strong>de</strong> réaliser une fécondation in vitro. Chez cette<br />

espèce, les spermatozoï<strong>de</strong>s pondus dans l'eau par les huîtres mâles viennent fécon<strong>de</strong>r les<br />

ovules encore présents dans la gona<strong>de</strong> <strong>de</strong>s huîtres femelles. Ces <strong>de</strong>rnières "pon<strong>de</strong>nt" <strong>de</strong>s larves<br />

nageuses <strong>de</strong> 100 Ilm sept jours plus tard (Barnabé, 1986).<br />

Ainsi pour réaliser les élevages axéniques <strong>de</strong> larves d'O. edulis, les larves sont<br />

récoltées par tamisage sept jours après la fécondation. Ces larves sont lavées avec <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong><br />

mer stérile puis décontaminées par un bain d'antibiotiques <strong>de</strong> 20 minutes (Publication 5). Les<br />

larves sont ensuite mises en élevage en conditions stériles.<br />

Les récipients d'élevage contenant les larves axéniques d'a. edulis reçoivent alors <strong>de</strong>s<br />

broyats ultra filtrés <strong>de</strong> larves <strong>de</strong> C. gigas virosées, comme décrit précé<strong>de</strong>mment.<br />

Dans les récipients d'élevage inoculés avec <strong>de</strong>s broyats uItrafiItrés <strong>de</strong> larves <strong>de</strong> C.<br />

gigas vi rosées, 80% <strong>de</strong>s larves ont sédimenté 10 <strong>à</strong> 12 jours post-infection. Dans les mêmes<br />

conditions, 50% <strong>de</strong>s larves ont sédimenté dans les élevages témoins. Aucune lésion ni<br />

infection virale n'ont pu être décelées par l'observation <strong>de</strong> ces échantillons en microscopie<br />

électronique.<br />

Ce résultat ne permet toutefois pas <strong>de</strong> conclure quant <strong>à</strong> la transmissibilité ou non du<br />

<strong>virus</strong> <strong>de</strong>s larves <strong>de</strong> C. gigas aux larves d'a. edulis. Ce résultat peut être interprété <strong>de</strong> façon<br />

différente. En effet, comme il sera montré plus loin, la reproduction <strong>de</strong> l'infection sur <strong>de</strong>s<br />

larves <strong>de</strong> C. gigas en conditions non axéniques ne semble pouvoir être réalisée que dans <strong>de</strong>s<br />

conditions très particulières. De plus, il est possible <strong>de</strong> supposer que la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

décontamination <strong>de</strong>s larves d'a. edulis n'est pas suffisante et que ces larves ne sont pas<br />

réellement axéniques.<br />

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