Contribution à l'étude de virus de mollusques marins apparentés ...
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Chapitre VI : Mise au point <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> diagnostic du <strong>virus</strong><br />
Publication 9 : Antibodies specific for Channel Catfish Virus cross-react with Pacific<br />
oyster, Crassos/rea gigas, herpes-Iike <strong>virus</strong>.<br />
Veterinary Research<br />
Les métho<strong>de</strong>s mises en oeuvre pour le diagnostic d'infections virales chez les<br />
<strong>mollusques</strong> bivalves sont actuellement limitées <strong>à</strong> l'observation <strong>de</strong> lésions histologiques. Dans<br />
le cas du <strong>virus</strong> <strong>de</strong> type herpès <strong>de</strong> C. gigas, ces lésions sont particulières, mais nécessitent<br />
néanmoins d'être précisées par une analyse en microscopie électronique <strong>de</strong>s échantillons<br />
suspects. Ces métho<strong>de</strong>s ne sont cependant pas adaptées <strong>à</strong> l'analyse d'un très grand nombre<br />
d'individus alors qu'un diagnostic précis et rapi<strong>de</strong> constitue le premier moyen <strong>de</strong> lutte contre<br />
la dissémination <strong>de</strong> la maladie.<br />
Le dépistage <strong>de</strong> l'infection peut être envisagé <strong>à</strong> <strong>de</strong>ux niveaux:<br />
- lorsque le <strong>virus</strong> est en phase <strong>de</strong> multiplication active, dans les lots d'animaux<br />
présentant <strong>de</strong>s symptômes <strong>de</strong> mortalité ;<br />
- lorsque le <strong>virus</strong> est présent sous une forme latente ou dans une phase <strong>de</strong><br />
multiplication peu productive, chez les individus porteurs asymptomatiques.<br />
Les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> diagnostic indirect basées sur la recherche d'anticorps spécifiques<br />
dirigés contre le <strong>virus</strong> (<strong>de</strong> Kinkelin el al., 1985) dans l'hémolymphe <strong>de</strong>s animaux virosés ne<br />
peuvent pas être envisagées dans le cas <strong>de</strong> C. gigas. En effet, les <strong>mollusques</strong> bivalves ont un<br />
système immunitaire relativement "primitif", dans iequel ne sont pas représentées les cellules<br />
<strong>de</strong> type lymphocytaire et les molécules <strong>de</strong> type immunoglobuline.<br />
Le diagnostic direct du <strong>virus</strong>, par recherche <strong>de</strong> ses éventuels effets cytopathogènes sur<br />
<strong>de</strong>s tapis <strong>de</strong> cellules en culture (<strong>de</strong> Kinkelin el al., 1985) n'est pas réalisable actuellement, en<br />
l'absence <strong>de</strong> lignées cellulaires <strong>de</strong> <strong>mollusques</strong> bivalves. Des essais ont toutefois été réalisés<br />
par inoculation <strong>de</strong> broyats d'animaux virosés <strong>à</strong> <strong>de</strong>s tapis <strong>de</strong> cellules issues <strong>de</strong> lignées <strong>de</strong><br />
poissons et d'insectes ou <strong>de</strong> primo cultures <strong>de</strong> tissus <strong>de</strong> C. gigas (Chapitre IV). Ces essais ont<br />
permis d'obtenir un effet cytopathogène spécifique sur la lignée cellulaire <strong>de</strong> poisson BF2,<br />
mais en l'absence <strong>de</strong> démonstration d'une infection virale réelle <strong>de</strong> ces cellules, cette métho<strong>de</strong><br />
n'a pas pu être retenue pour le diagnostic du <strong>virus</strong> <strong>de</strong> type herpès <strong>de</strong> C. gigas.<br />
Les autres métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> diagnostic direct pouvant être adaptées <strong>à</strong> C. gigas sont basées<br />
sur la recherche <strong>de</strong> l'agent pathogène <strong>à</strong> l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> réactifs spécifiques, utilisés dans <strong>de</strong>s<br />
métho<strong>de</strong>s immunologiques ou <strong>de</strong> biologie moléculaire. Ces réactifs spécifiques peuvent être<br />
obtenus par différentes voies, selon la disponibilité ou non <strong>de</strong> <strong>virus</strong> purifié.<br />
De cette façon, les essais décrits dans ce chapitre ont été réalisés dans un premier<br />
temps <strong>à</strong> partir <strong>de</strong> réactifs préexistants, spécifiques d'autres <strong>virus</strong> <strong>apparentés</strong> aux herpès. Puis,<br />
la préparation <strong>de</strong> réactifs spécifiques a été tentée <strong>à</strong> partir d'échantillons non purifiés (larves et<br />
naissains <strong>de</strong> C. gigas vi rosés ). Enfin, la purification <strong>de</strong>s particules virales ayant pu être<br />
réalisée <strong>à</strong> la fin <strong>de</strong> ce travail, <strong>à</strong> partir <strong>de</strong> larves <strong>de</strong> C. gigas infectées, la préparation <strong>de</strong> réactifs<br />
spécifiques <strong>à</strong> partir <strong>de</strong> <strong>virus</strong> purifié et la mise au point <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> diagnostic ont été<br />
initiés.<br />
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