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Contribution à l'étude de virus de mollusques marins apparentés ...

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4.1 - Irit/oviridae<br />

Cette famille revêt une importance particulière chez les <strong>mollusques</strong> bivalves, car elle a<br />

été associée <strong>à</strong> plusieurs épizooties chez <strong>de</strong>ux espèces d'huîtres : Crassostrea angulata et<br />

Crassostrea gigas. Chez C. angulata, ces agents sont <strong>à</strong> l'origine <strong>de</strong> la maladie <strong>de</strong>s branchies<br />

(Comps, 1970a ; Comps et al., 1976 ; Comps et Duthoit, 1976), puis <strong>de</strong> la maladie<br />

hémocytaire (Comps, 1983a), conduisant <strong>à</strong> la disparition <strong>de</strong> cette espèce <strong>de</strong>s côtes françaises.<br />

De plus, d'autres irido<strong>virus</strong> ont été décrits chez les larves <strong>de</strong> C. gigas aux Etats-Unis<br />

(Leibovitz et al., 1978 ; Elston, 1979) et sur <strong>de</strong>s animaux adultes <strong>de</strong> la même espèce en<br />

France (Comps et Bonami, 1977).<br />

Maladie <strong>de</strong>s branchies<br />

Les premiers symptômes <strong>de</strong> la maladie <strong>de</strong>s branchies <strong>de</strong> l'huître portugaise,<br />

Crassostrea angulata, sont apparus en 1966 dans le Bassin <strong>de</strong> Marennes-Oléron (Charente­<br />

Maritime, France), puis se sont étendus <strong>à</strong> toutes les zones d'élevage françaises en 1967. Cette<br />

épizootie a conduit <strong>à</strong> <strong>de</strong>s mortalités massives jusqu'en 1970. L'association <strong>de</strong> ces mortalités<br />

avec la présence d'un agent viral a pu être établie a posteriori, quelques années plus tard,<br />

grâce <strong>à</strong> <strong>de</strong>s pièces histologiques conservées (Comps et al., 1976). La morphologie, la taille<br />

<strong>de</strong>s particules virales et leur localisation intracytoplasmique ont permis d'apparenter le <strong>virus</strong><br />

observé <strong>à</strong> la famille <strong>de</strong>s Iridoviridae.<br />

Les symptômes <strong>de</strong> la maladie décrits par Al<strong>de</strong>rman et Gras (1969) débutent par<br />

l'apparition <strong>de</strong> pustules jaunes sur les branchies et parfois sur les palpes labiaux, ainsi que par<br />

<strong>de</strong> petites perforations dont l'extension aboutit <strong>à</strong> la formation d'in<strong>de</strong>ntations sur la bordure<br />

externe <strong>de</strong> ces organes.<br />

A l'examen histologique, les sites <strong>de</strong> l'infection sont caractérisés par <strong>de</strong>s phénomènes<br />

inflammatoires avec une infiltration hémocytaire et par la présence <strong>de</strong> nombreuses cellules <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>s dimensions contenant une volumineuse inclusion basophile pouvant occuper la<br />

majeure partie du cytoplasme. En histochimie, ces inclusions se sont révélées contenir <strong>de</strong><br />

l'ADN, après coloration par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Feu1gen et Rossenbeck.<br />

Les examens en microscopie électronique <strong>à</strong> transmission ont montré <strong>de</strong>s particules<br />

virales dans les cellules hypertrophiées. Ces virions, semblent être assemblés au niveau <strong>de</strong><br />

l'inclusion basophile observée en microscopie photonique. Ils seraient ensuite émis dans le<br />

cytoplasme sous forme <strong>de</strong> particules polymorphes, présentant une structure complexe <strong>de</strong><br />

symétrie icosaédrique (380 nm <strong>de</strong> diamètre), contenant un nucléoï<strong>de</strong> sensiblement sphérique<br />

et d'aspect granuleux, l'ensemble étant délimité par un complexe membranaire constitué <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux membranes tri lamellaires, séparées par un espace granuleux.<br />

Le développement <strong>de</strong>s lésions virales proprement dites, s'accompagne d'un ensemble<br />

<strong>de</strong> symptômes cytopathogènes aboutissant <strong>à</strong> la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> la cellule infectée. L'effet<br />

pathogène se manifeste par un accroissement sensible <strong>de</strong> la taille du noyau, accompagné <strong>de</strong> la<br />

disparition <strong>de</strong> la chromatine.<br />

En matière <strong>de</strong> pathologie <strong>de</strong>s bivalves <strong>marins</strong>, cette maladie <strong>de</strong> l'huître portugaise<br />

représente le premier cas <strong>de</strong> virose mis en relation avec un phénomène <strong>de</strong> mortalité massive<br />

(Comps, 1970b ; Comps et al., 1976 ; Comps et Duthoit, 1976).<br />

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