Contribution à l'étude de virus de mollusques marins apparentés ...
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1 • Mise au point <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> diagnostic <strong>à</strong> l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> réactifs hétérologues<br />
1.1 - Recherche d'épitopes conservés chez le <strong>virus</strong> <strong>de</strong> type herpès <strong>de</strong> Crassos/rea gigas ct<br />
d'autres <strong>virus</strong> <strong>apparentés</strong> <strong>à</strong> la famille <strong>de</strong>s Herpesviridae<br />
U ne comparaison antigénique entre le <strong>virus</strong> apparenté aux herpès <strong>de</strong> C. gigas et<br />
d'autres Herpesviridae <strong>de</strong> poisson ou humains a été réalisée en immunohistochimie et, pour<br />
certains réactifs, en immunogold (Annexe 2). Ces essais ont été réalisés en utilisant <strong>de</strong>s<br />
réactifs disponibles. Des anticorps spécifiques du Channel Catfish Virus (CCV) ont été<br />
fournis par le Professeur R.P. Hedrick (Université <strong>de</strong> Californie, Davis, U.S.A.): un anticorps<br />
monoclonal spécifique <strong>de</strong> glycoprotéines d'enveloppe et un sérum polyclonal. Un sérum<br />
polyclonal spécifique d'un autre herpès<strong>virus</strong> <strong>de</strong> poisson, l'Oncorhynchus masou Virus (OMV),<br />
a été fourni par le Docteur M. Yoshimizu (Université d'Okkaido, Japon). Des réactifs<br />
commerciaux, spécifiques <strong>de</strong> <strong>virus</strong> humains ont également été testés. Il s'agit d'un anticorps<br />
polyclonal mixte, spécifique <strong>de</strong>s ICPs et <strong>de</strong>s antigènes <strong>de</strong> structure tardifs <strong>de</strong>s <strong>virus</strong> Herpès<br />
Simplex <strong>de</strong> type 1 et 2 (HSVI et HSV2) (Virostat, Interchim) et <strong>de</strong>ux anticorps monoclonaux<br />
spécifiques, respectivement, d'un antigène nucléaire précoce et d'un antigène cytoplasmique<br />
tardif du Cytomégalo<strong>virus</strong> Humain (HCMV) (Novocastra, Tebu).<br />
Ces essais ont été réalisés dans l'hypothèse <strong>de</strong> l'existence d'épi topes conservés,<br />
communs au <strong>virus</strong> observé chez l'huître creuse, C. gigas. et d'autres <strong>virus</strong> <strong>apparentés</strong> <strong>à</strong> la<br />
famille <strong>de</strong>s Herpesviridae. Les réactifs spécifiques <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> structure, pourraient alors<br />
être utilisés <strong>à</strong> <strong>de</strong>s fins diagnostiques sur <strong>de</strong>s échantillons suspects <strong>de</strong> larves et <strong>de</strong> naissains.<br />
Parmi les réactifs testés en immunohistochimie, seul le sérum polyclonal, spécifique<br />
du CCV, a permis <strong>de</strong> visualiser une réaction croisée sur <strong>de</strong>s coupes <strong>de</strong> larves et <strong>de</strong> naissains<br />
<strong>de</strong> C. gigas infectés (Publication 9 : Figure 2) .<br />
Chez le naissain, le marquage spécifique <strong>de</strong> certaines cellules peut être observé dans le<br />
tissu conjonctif du manteau, <strong>de</strong> la glan<strong>de</strong> digestive et <strong>de</strong>s branchies. Selon les cellules, ce<br />
marquage est localisé au niveau du noyau et/ou du cytoplasme (Publication 9 : Figures 2a et<br />
2b). Cependant, le marquage est limité <strong>à</strong> petit nombre <strong>de</strong> cellules et l'intensité <strong>de</strong> la réaction<br />
est relativement faible. De ce fait, le sérum polyclonal spécifique du CCV ne peut être retenu<br />
pour une application ultérieure au diagnostic du <strong>virus</strong> d'huître.<br />
Chez les larves <strong>de</strong> C. gigas, un marquage similaire a été observé au niveau <strong>de</strong>s noyaux<br />
et/ou du cytoplasme <strong>de</strong>s cellules virosées (Publication 9 : Figure 2c). Toutefois, un bruit <strong>de</strong><br />
fond important sur la glan<strong>de</strong> digestive <strong>de</strong>s larves saines (Publication 9 : Figure 2d) rend<br />
l'interprétation <strong>de</strong>s résultats difficile dans un cadre diagnostique.<br />
Le marquage par l'anticorps polyclonal spécifique du CCV est visualisé au niveau <strong>de</strong><br />
cellules qui présentent un noyau hypertrophié et dont la chromatine est rejetée en périphérie<br />
(Renault et al., 1 994a). Les cellules dont le noyau est fortement con<strong>de</strong>nsé, fréquemment<br />
observés en histologie en association <strong>à</strong> une infection par le <strong>virus</strong> <strong>de</strong> type herpès (Renault et<br />
al., 1994a), ne sont quant <strong>à</strong> elles que rarement marquées par ce sérum.<br />
Ces résultats peuvent être corrélés aux observation réalisées en microscopie<br />
électronique <strong>à</strong> transmission. En effet, les particules virales peuvent être observées dans le<br />
noyau et/ou dans le cytoplasme <strong>de</strong>s cellules, selon le sta<strong>de</strong> du cycle <strong>de</strong> multiplication. Et, dans<br />
les phases les plus avancés <strong>de</strong> l'infection, la majorité <strong>de</strong>s virions est localisée en position<br />
extracellulaire. Les cellules infectées présentent généralement un noyau hypertrophié, dont la<br />
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