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Contribution à l'étude de virus de mollusques marins apparentés ...

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4 - Virus<br />

Parmi les maladies infectieuses <strong>de</strong>s <strong>mollusques</strong> bivalves, les viroses (Tableaux 6 et 7)<br />

sont souvent mal connues, en raison d'une certaine inadéquation <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> diagnostic<br />

et d'i<strong>de</strong>ntification généralement mises en oeuvre lors <strong>de</strong> phénomènes <strong>de</strong> mortalité. En effet, la<br />

microscopie photonique a été et reste encore, dans <strong>de</strong> nombreux laboratoires travaillant sur les<br />

pathologies <strong>de</strong>s <strong>mollusques</strong>, la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> base pour l'analyse <strong>de</strong>s échantillons. Cette<br />

technique reste insuffisante en cas <strong>de</strong> pathologie d'étiologie virale si elle n'est pas complétée<br />

par d'autres approches telles que la microscopie électronique, la recherche d'effets<br />

cytopathogènes sur lignées cellulaires ou la détection <strong>de</strong> l'agent infectieux <strong>à</strong> l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> réactifs<br />

spécifiques. Par ailleurs, il faut noter qu'aucune lignée cellulaire <strong>de</strong> <strong>mollusques</strong> bivalves n'est<br />

actuellement disponible, et la recherche in vitro d'éventuels effets cytopathogènes dus <strong>à</strong> <strong>de</strong>s<br />

<strong>virus</strong> <strong>de</strong> bivalves sur <strong>de</strong>s monocouches <strong>de</strong> cellules en système homologue est donc<br />

impossible.<br />

De ce fait, il est fortement présumé que, parmi les nombreux cas <strong>de</strong> mortalité <strong>à</strong><br />

caractère épidémique dont l'étiologie a été déclarée inconnue, certains aient pu être liés <strong>à</strong> <strong>de</strong>s<br />

<strong>virus</strong> non détectés.<br />

Le premier cas d'infection virale a été observé chez l'huître américaine, Crassostrea<br />

virginica, aux Etats-Unis (Farley et al., 1972). La <strong>de</strong>scription en microscopie électronique <strong>de</strong><br />

particules virales hexagonales dans le noyau <strong>de</strong>s cellules infectées, a conduit <strong>à</strong> associer ce<br />

<strong>virus</strong> aux Herpesviridae. Chez cette même espèce, trois autres <strong>virus</strong> ont été également mis en<br />

évi<strong>de</strong>nce. Deux d'entre eux, décrits chez <strong>de</strong>s huîtres adultes, ont été <strong>apparentés</strong> respectivement<br />

aux familles <strong>de</strong>s Papovaviridae et Retroviridae (Farley, 1978). Un autre <strong>virus</strong>, décrit chez les<br />

juvéniles <strong>de</strong> C. virginica a été apparenté aux Reoviridae (Meyer, 1979b). Bien que ces <strong>virus</strong><br />

aient parfois été associés <strong>à</strong> <strong>de</strong>s mortalités importantes, leur inci<strong>de</strong>nce concerne seulement<br />

quelques lots particuliers <strong>de</strong> C. virginica et ils n'ont pas été décrits comme responsables <strong>de</strong><br />

réelles épizooties.<br />

D'autres viroses ont été décrites chez <strong>de</strong>s bivalves, parfois <strong>de</strong> façon conjoncturelle, lors<br />

d'étu<strong>de</strong>s anatomiques, parfois en liaison avec <strong>de</strong>s mortalités (Farley, 1978 ; Couch, 1981 ;<br />

Johnson, 1984 ; Comps, 1988). La signification <strong>de</strong> ces viroses en termes <strong>de</strong> pathogénicité<br />

pour les espèces concernées, reste largement incomprise, en raison du manque <strong>de</strong> données<br />

épidémiologiques. En effet, celles-ci sont très difficiles <strong>à</strong> acquérir compte tenu <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> diagnostic actuellement disponibles.<br />

Toutefois, <strong>de</strong>s <strong>virus</strong> <strong>apparentés</strong> aux Iridoviridae et aux Herpesviridae ont été décrits<br />

chez différentes espèces d'huîtres, en association avec <strong>de</strong>s mortalités importantes <strong>à</strong> caractère<br />

épidémique ou endémique. Bien que leur pathogénicité réelle n'ait pas toujours été démontrée<br />

par reproduction expérimentale <strong>de</strong> la maladie, ces <strong>virus</strong> sont considérés comme <strong>de</strong>s agents<br />

potentiellement dangereux pour les cheptels d'huître.<br />

L'huître creuse ou huître japonaise, Crassostrea gigas, est aujourd'hui une espèce <strong>de</strong><br />

plus en plus élevée dans divers pays du mon<strong>de</strong> (F AO, 1989), l'introduction <strong>de</strong> cette espèce<br />

dans différentes régions du globe étant souvent d'origine humaine.<br />

C'est ainsi le cas en France, où l'huître japonaise a été importée <strong>à</strong> la fin <strong>de</strong>s années 60.<br />

Les premières introductions, en provenance du Japon, ont certainement été réalisées<br />

frauduleusement en 1966, par un ou plusieurs producteurs français. Cette espèce a alors<br />

remplacé rapi<strong>de</strong>ment l'huître portugaise, Crassostrea angulata. En effet, le constat <strong>de</strong><br />

l'absence <strong>de</strong> sensibilité <strong>de</strong> l'huître japonaise aux iridoviroses, qui <strong>à</strong> cette époque décimaient les<br />

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