Contribution à l'étude de virus de mollusques marins apparentés ...
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2 • Protozoaires<br />
Comparativement aux autres types <strong>de</strong> microorganismes, le nombre <strong>de</strong> protozoaires<br />
décrits chez les <strong>mollusques</strong> est relativement important dans la mesure où leur détection est<br />
aisée par les métho<strong>de</strong>s classiques <strong>de</strong> microscopie photonique. La classification <strong>de</strong> ces<br />
protistes, basée en gran<strong>de</strong> part sur <strong>de</strong>s critères ultrastructuraux, a été révisée en 1980 par<br />
Levine et al. (Tableau 1). Toutefois, la reconnaissance <strong>de</strong> la nature commensale ou pathogène<br />
<strong>de</strong> ces agents n'est pas toujours établie. En effet, le critère essentiel pour définir leur<br />
pathogénicité est leur association avec <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> mortalité. L'observation <strong>de</strong> cette<br />
association est néanmoins contestable pour conclure <strong>à</strong> la pathogénicité réelle du parasite.<br />
Ainsi, les facteurs environnementaux et l'état physiologique et immunologique <strong>de</strong> l'animal<br />
sont <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong>vant être prises en compte lors <strong>de</strong> phénomènes <strong>de</strong> mortalité<br />
associés <strong>à</strong> <strong>de</strong>s parasites et qui peuvent permettre <strong>de</strong> considérer ces agents comme<br />
opportunistes ou potentiellement pathogènes (Levine, 1971 ; Levine et al., 1980). Ainsi, les<br />
parasites <strong>apparentés</strong> aux phylums <strong>de</strong>s Sarcomastigophora et <strong>de</strong>s Labyrinthomorpha semblent<br />
être <strong>de</strong>s parasites commensaux <strong>de</strong>s <strong>mollusques</strong> alors que d'autres protozoaires <strong>de</strong>s phylums<br />
<strong>de</strong>s Apicomplexa et <strong>de</strong>s Ascetospora se sont souvent révélés avoir un pouvoir pathogène non<br />
négligeable chez les <strong>mollusques</strong> bivalves <strong>marins</strong>.<br />
2.1 - Phylum <strong>de</strong>s Sarcomastigopl/Ora<br />
Des protozoaires du phylum <strong>de</strong>s Sarcomastigophora sont régulièrement observés chez<br />
les <strong>mollusques</strong> <strong>marins</strong>. Ils sont généralement considérés comme saprophytes en raison <strong>de</strong> leur<br />
détection chez <strong>de</strong>s animaux moribonds (Lauckner, 1983).<br />
Plusieurs espèces du genre Hexamita ont été décrites chez les huîtres et <strong>de</strong>s<br />
expérimentations au laboratoire ont été possible en raison <strong>de</strong> la facilité <strong>à</strong> cultiver ces<br />
protozoaires (Schetelma, 1962 ; Shuster et Hillman, 1963 ; Feng et Stauber, 1968 ; Khouw<br />
et al. , 1968). Il ressort <strong>de</strong>s essais d'infestation expérimentale que le parasite Hexamila nelsoni<br />
n'induit pas <strong>de</strong> mortalités chez les huîtres Crassostrea virginica. Les protozoaires du genre<br />
Hexamila pouvant toutefois exercer un effet pathogène <strong>de</strong> nature opportuniste chez les<br />
animaux affaiblis ou moribonds, en particulier <strong>à</strong> la suite <strong>de</strong> conditions défavorables <strong>de</strong><br />
l'environnement (Vivarès et al., 1987).<br />
Des protozoaires <strong>apparentés</strong> <strong>à</strong> l'ordre <strong>de</strong>s Amoebida sont également fréquemment<br />
observés chez <strong>de</strong>s animaux sains ou moribonds, et sont considérés comme faisant partie <strong>de</strong> la<br />
faune commensale <strong>de</strong>s <strong>mollusques</strong> (Lauckner, 1983 ; Arvy et Franc, 1968 ; Newman, 1971 ;<br />
Gutiérrez, 1977).<br />
2.2 - Phylum <strong>de</strong>s Labyri"thomorpha<br />
Plusieurs protozoaires <strong>apparentés</strong> <strong>à</strong> l'ordre <strong>de</strong>s Labyrinthulida du phylum <strong>de</strong>s<br />
Labyrinthomorpha ont été associés <strong>à</strong> <strong>de</strong>s <strong>mollusques</strong> (Olive, 1975 ; Levine et al., 1980 ;<br />
Pokomy, 1985). Des effets cytopathogènes ont été observés chez <strong>de</strong>s animaux présentant une<br />
infestation naturelle ou après infection expérimentale, la possibilité <strong>de</strong> cultiver ces agents in<br />
vitro ayant largement facilité ces étu<strong>de</strong>s (Bower, 1987a). Des essais d'infection expérimentale<br />
d'Olmeaux, Haliotis kamchatkana et fi rufescens, ont permis <strong>de</strong> montrer la nature<br />
II