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Contribution à l'étude de virus de mollusques marins apparentés ...

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26°C), <strong>de</strong> détecter la présence <strong>de</strong> particules virales <strong>de</strong> type herpès (Publication 6 : Tableau l,<br />

Figure 2).<br />

Il est par ailleurs <strong>à</strong> noter que, quelle que soit l'origine <strong>de</strong>s géniteurs, il a été impossible<br />

<strong>de</strong> déceler la présence <strong>de</strong> particules virales <strong>de</strong> type herpès, chez les animaux élevés <strong>à</strong> <strong>de</strong> plus<br />

faibles températures (22-23°C) (Publication 6 : Tableau 1). Cependant, certains animaux<br />

présentaient <strong>de</strong>s anomalies nucléaires comparables <strong>à</strong> celles observées chez les larves virosées,<br />

élevées <strong>à</strong> 25-26°C. Ces anomalies correspon<strong>de</strong>nt <strong>à</strong> une con<strong>de</strong>nsation <strong>de</strong>s noyaux qui<br />

apparaissent alors très <strong>de</strong>nses aux électrons, avec <strong>de</strong>s zones halos plus clairs (Publication 6 :<br />

Figure 9). Ces anomalies ont été relevées dans les lots <strong>de</strong> larves issues <strong>de</strong>s géniteurs <strong>de</strong><br />

Marennes, Arcachon et La Trembla<strong>de</strong> élevée <strong>à</strong> 22-23°C.<br />

Ces résultats comparatifs <strong>de</strong> pontes placées <strong>à</strong> 22-23°C ou <strong>à</strong> 25-26°C confirment que le<br />

<strong>virus</strong> herpès-like se développe <strong>à</strong> plus haute température (25-26°C), puisque <strong>de</strong>s particules<br />

virales n'ont pu être observées que dans ces lots. Une caractéristique similaire a été décrite par<br />

Farley e/ al. (1972) lors <strong>de</strong> mortalités importantes (80%) d'huîtres creuses américaines,<br />

Crassas/rea virginica, adultes. Ces mortalités ont été associées <strong>à</strong> la détection d'un herpès-like<br />

<strong>virus</strong> qui a été observé sur <strong>de</strong>s lots placés <strong>à</strong> 28-30°C. les lots témoins élevés <strong>à</strong> 12-18°C, ont<br />

eux présenté <strong>de</strong>s mortalités <strong>de</strong> 18%.<br />

Les anomalies nucléaires observées chez <strong>de</strong>s larves élevées <strong>à</strong> 22-23°C n'ont pas été<br />

associées <strong>à</strong> la présence <strong>de</strong> particules virales.<br />

- Ces anomalies peuvent être interprétées comme le reflet d'une infection virale peu<br />

productive pour laquelle le nombre <strong>de</strong> particules virales filles est limité, leur détection est<br />

donc difficile.<br />

- Ces anomalies peuvent également être le résultat d'une infection virale non<br />

productive, c'est <strong>à</strong> dire pour laquelle il n'y a pas assemblage <strong>de</strong> particules virales (capsi<strong>de</strong>s,<br />

nucléocapsi<strong>de</strong>s et particules enveloppées). Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, plusieurs hypothèses peuvent<br />

être formulées:<br />

- Ces anomalies peuvent être le résultat <strong>de</strong> l'expression <strong>de</strong> protéines virales associées <strong>à</strong><br />

un véritable sta<strong>de</strong> latent du <strong>virus</strong> (Garcia-Blanco et Cullen, 1991 ; Miller, 1985 ; Buggeman,<br />

1993).<br />

- Elles peuvent également résulter <strong>de</strong> l'expression <strong>de</strong> protéines fonctionnelles ou <strong>de</strong><br />

structure, en association ou non <strong>à</strong> la réplication du matériel génétique viral. Ceci<br />

correspondrait <strong>à</strong> un cycle abortif dans lequel seulement certaines phases <strong>de</strong> la réplication<br />

virale se déroulent sans que cela n'aboutisse <strong>à</strong> l'assemblage <strong>de</strong> particules virales filles. Ces<br />

phénomènes <strong>de</strong> latence ou <strong>de</strong> cycle abortif pourraient se traduire par une modification <strong>de</strong><br />

l'aspect structural du noyau <strong>de</strong>s cellules infectées (Furukawa, 1975 ; Girard et Hirth, 1989a ;<br />

Morita et Sano, 1990; Sano e/ al. 1993b).<br />

De ce fait, les animaux élevés <strong>à</strong> plus faible température (22-23°C), bien que négatifs<br />

pour la recherche <strong>de</strong> particules virales en microscopie électronique, peuvent être infectés par<br />

l'herpès-Iike <strong>virus</strong>. Il est possible que ces animaux soient d'éventuels porteurs du <strong>virus</strong><br />

constituant un réservoir <strong>de</strong> cet agent, en le transmettant ultérieurement <strong>à</strong> leur <strong>de</strong>scendance. Il y<br />

a donc un réel danger d'effectuer <strong>de</strong>s élevages <strong>à</strong> basse température (22-23°C). En effet, tout en<br />

permettant d'éviter une expression "explosive" <strong>de</strong> la maladie (limitation <strong>de</strong> la maladie), il se<br />

pourrait que <strong>de</strong>s animaux porteurs asymptomatiques soient produits <strong>de</strong> cette façon et<br />

disséminés.<br />

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