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Contribution à l'étude de virus de mollusques marins apparentés ...

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d'approche pour contrôler les maladies infectieuses chez les <strong>mollusques</strong> ne semble pas être<br />

une voie <strong>à</strong> privilégier, excepté dans <strong>de</strong>s structures d'élevage intensif (écloseries et nurseries).<br />

Par ailleurs, la vaccination au sens conventionnel du terme, reste sans objet chez ces<br />

espèces du fait <strong>de</strong> leur absence <strong>de</strong> réponse immune spécifique. En effet, il est important <strong>de</strong><br />

rappeler que ces animaux ne possè<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong> lymphocytes B et <strong>de</strong> lymphocytes T, les<br />

cellules qui sont directement impliquées dans les réponses spécifiques vis <strong>à</strong> vis <strong>de</strong>s agents<br />

pathogènes chez les vertébrés et qui peuvent être stimulées par la vaccination.<br />

Cette <strong>de</strong>rnière particularité a <strong>de</strong>s répercussions sur le diagnostic <strong>de</strong>s pathologies chez<br />

les <strong>mollusques</strong>. Du fait <strong>de</strong> l'absence d'anticorps spécifiques (produits par les lymphocytes B<br />

chez les vertébrés, en réponse <strong>à</strong> une infection donnée), le diagnostic ne peut être qu'un<br />

diagnostic direct chez les <strong>mollusques</strong> bivalves et plus largement chez les invertébrés <strong>marins</strong>.<br />

De cette façon, il est nécessaire <strong>de</strong> rechercher directement l'agent pathogène en cause et non<br />

une trace <strong>de</strong> sa présence. Dans ce cadre, un ensemble <strong>de</strong> techniques existant pour mettre en<br />

évi<strong>de</strong>nce les agents pathogènes chez les vertébrés est ici inaccessible.<br />

Au vu <strong>de</strong> ces éléments, les moyens disponibles pour protéger efficacement les<br />

<strong>mollusques</strong> <strong>marins</strong> d'intérêt économique vis <strong>à</strong> vis <strong>de</strong>s maladies infectieuses sont limités. Les<br />

actions possibles sont liées, d'une part au contrôle <strong>de</strong>s maladies grâce <strong>à</strong> la mise au point <strong>de</strong><br />

techniques <strong>de</strong> diagnostic sensibles et rapi<strong>de</strong>s, et d'autre part <strong>à</strong> l'obtention <strong>de</strong> populations<br />

d'animaux présentant une "résistance" <strong>à</strong> certaines maladies.<br />

Pour le premier point, il est en effet important <strong>de</strong> pouvoir préserver les cheptels<br />

existants en réalisant <strong>de</strong>s contrôles avant transfert entre zones d'élevages. Ainsi, l'acquisition<br />

<strong>de</strong> données épidémiologiques peuvent contribuer <strong>à</strong> l'élaboration <strong>de</strong>s textes législatifs<br />

concernant le contrôle <strong>de</strong>s maladies chez ces espèces. Il faut cependant rappeler que les<br />

épizooties chez les <strong>mollusques</strong> bivalves, et plus généralement chez les invertébrés, ont été et<br />

sont encore étudiées essentiellement au travers <strong>de</strong> l'histologie et <strong>de</strong> la microscopie<br />

électronique qui, bien que restant <strong>de</strong>s techniques fondamentales pour l'i<strong>de</strong>ntification d'agents<br />

pathogènes, présentent certaines limites. En effet, elles sont consommatrices <strong>de</strong> temps aussi<br />

bien pour la préparation <strong>de</strong>s échantillons que pour leur observation. Elles sont, par ailleurs,<br />

inadaptées <strong>à</strong> la quantification <strong>de</strong>s infections du fait <strong>de</strong> la difficulté <strong>à</strong> traiter un grand nombre<br />

d'échantillons et <strong>à</strong> détecter <strong>de</strong> faibles niveaux d'infection.<br />

Dans ce cadre, il est nécessaire aujourd'hui <strong>de</strong> développer <strong>de</strong> nouveaux outils <strong>de</strong><br />

diagnostic. En effet, en pratique, les maladies pourraient être mieux contrôlées si <strong>de</strong>s analyses<br />

pouvaient être réalisées sur un grand nombre d'animaux <strong>à</strong> différentes étapes <strong>de</strong> production,<br />

mais également avant tout transfert d'envergure. De nouvelles techniques peuvent être<br />

attendues grâce aux progrès réalisés dans les domaines <strong>de</strong>s bioteclmologies et <strong>de</strong> la biologie<br />

moléculaire.<br />

Dans le cas particulier <strong>de</strong>s viroses, il faut également rappeler que le diagnostic direct<br />

en recherchant d'éventuels effets cytopathogènes sur cultures cellulaires est actuellement<br />

limité, en l'absence <strong>de</strong> lignées cellulaires <strong>de</strong> <strong>mollusques</strong> bivalves. L'utilisation <strong>de</strong> lignées<br />

cellulaires hétérologues peut être envisagée, mais semble aléatoire pour l'isolement et le<br />

diagnostic d'agents viraux pathogènes <strong>de</strong>s coquillages.<br />

Pour le second point, l'apport <strong>de</strong> connaissances fondamentales d'une part sur les agents<br />

pathogènes impliqués dans les processus infectieux et d'autre part sur les mécanismes <strong>de</strong><br />

défense mis en jeu par les invertébrés <strong>marins</strong>, peut être appliqué <strong>à</strong> l'obtention <strong>de</strong> populations<br />

d'animaux résistantes ou moins sensibles il certaines maladies.<br />

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