Contribution à l'étude de virus de mollusques marins apparentés ...
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La capacité <strong>de</strong>s anticorps monoclonaux et polyclonaux <strong>à</strong> précipiter les antigènes viraux<br />
sous forme dénaturée a été testée en double diffusion (Annexe 2). Cette métho<strong>de</strong>, relativement<br />
simple et rapi<strong>de</strong> <strong>à</strong> exécuter, ne nécessite en outre aucun équipement spécialisé. Ceci permet <strong>de</strong><br />
considérer cette métho<strong>de</strong> comme un bon candidat pour mettre en oeuvre un diagnostic <strong>de</strong><br />
routine. Le résultat n'est cependant obtenu qu'après 24 <strong>à</strong> 48 heures d'incubation. Seuls, les<br />
anticorps polyclonaux et l'anticorps monoclonal N°5 ont donné lieu <strong>à</strong> la formation d'un arc <strong>de</strong><br />
précipitation après diffusion en gel d'agarose (Figure 2). La visualisation <strong>de</strong> ces arcs <strong>de</strong><br />
précipitation nécessite dans ce cas, <strong>de</strong> déposer une solution <strong>de</strong> protéines concentrée (10<br />
Ilg/Ill). Néanmoins, aucun arc <strong>de</strong> précipitation ne peut être observé dans les mêmes conditions<br />
lorsque les anticorps sont testés contre <strong>de</strong>s échantillons <strong>de</strong> cellules BF2 saines.<br />
Les essais <strong>de</strong> western blotting n'ont été réalisés qu'<strong>à</strong> partir d'échantillons <strong>de</strong> cellules<br />
BF2 virosées et <strong>de</strong> kystes <strong>de</strong> dora<strong>de</strong>s, l'objectif <strong>de</strong> ce travail étant <strong>de</strong> déterminer plus<br />
précisément la nature <strong>de</strong>s protéines cibles <strong>de</strong>s anticorps.<br />
Les dix anticorps monoclonaux et les anticorps polyclonaux donnent tous lieu <strong>à</strong> un<br />
marquage en western blotting (Figure 3), montrant la conservation <strong>de</strong>s épitopes reconnus<br />
après dissociation <strong>de</strong>s multimères par le p-mercaptoéthanol et dénaturation <strong>de</strong>s protéines par<br />
le SDS.<br />
Une même protéine est reconnue par les dix anticorps monoclonaux, ce qui suggère<br />
que cette protéine est très immunogène ou majoritaire. Elle pourrait alors constituer une bonne<br />
cible pour réaliser un diagnostic antigénique. elle pourrait <strong>de</strong> plus être utilisée pour préparer<br />
<strong>de</strong> nouveaux réactifs, par exemple, en immunisant <strong>de</strong>s animaux <strong>de</strong> laboratoire contre cette<br />
protéine purifiée. Par ailleurs, cette protéine semble être une glycoprotéine puisque certains<br />
anticorps monoclonaux, les N°l, 2, 5 et 7, permettent <strong>de</strong> révéler plusieurs ban<strong>de</strong>s (Figure 3).<br />
En effet, un anticorps monoclonal spécifique d'un déterminant antigénique <strong>de</strong> nature<br />
glycosylée, peut présenter une réactivité vis-<strong>à</strong>-vis <strong>de</strong> protéines différentes, présentant le même<br />
résidu glycosylé.<br />
L'ensemble <strong>de</strong> ces résultats met en exergue la complémentarité entre les différentes<br />
techniques immunologiques. En particulier, concernant les échantillons <strong>de</strong> dora<strong>de</strong>, les<br />
résultats d'immunofluorescence indirecte sur coupes et frottis ont donné un résultat positif<br />
pour respectivement 8 et 9 anticorps monoclonaux, alors que la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> double diffusion<br />
ne permet d'observer une réaction que pour un seul anticorps monoclonal, enfin, les dix<br />
anticorps monoclonaux se sont avérés reconnaître <strong>de</strong>s protéines virales par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
western blotting.<br />
Les anticorps polyclonaux ont également été testés en western blotting (résultat non<br />
montré). Sur <strong>de</strong>s échantillons préparés <strong>à</strong> partir <strong>de</strong> kystes <strong>de</strong> dora<strong>de</strong>, ces réactifs ont présenté<br />
une réactivité vis-<strong>à</strong>-vis d'au moins six protéines <strong>de</strong> poids moléculaires différents: 200, 165,<br />
153, 100, 92, 62 et 56 kda. Les anticorps polyclonaux ont pour caractéristique <strong>de</strong> reconnaître<br />
spécifiquement plusieurs déterminants antigéniques, contrairement aux anticorps<br />
monoclonaux qui n'en reconnaissent qu'un. La multiplicité <strong>de</strong>s spécificités rencontrées pour<br />
ces réactifs permet d'envisager avec plus <strong>de</strong> certitu<strong>de</strong> le diagnostic d'autres <strong>virus</strong> <strong>apparentés</strong>.<br />
aux Lymphocysli<strong>virus</strong>. De tels réactifs immunologiques peuvent être utilisés pour la recherche<br />
et la caractérisation <strong>de</strong> structures antigéniques conservées, communes <strong>à</strong> différents<br />
Lymphocysli<strong>virus</strong> <strong>de</strong> poissons, et éventuellement <strong>de</strong> <strong>mollusques</strong>.<br />
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