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Contribution à l'étude de virus de mollusques marins apparentés ...

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cheptels <strong>de</strong> C. angulala, a conduit <strong>à</strong> la substitution <strong>de</strong> cette espèce, au moyen <strong>de</strong> l'importation<br />

<strong>de</strong> géniteurs <strong>de</strong> C. gigas <strong>de</strong> Colombie Britannique et <strong>de</strong> naissains du Japon. Ces opérations,<br />

qui se sont déroulées sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> quatre ans (1971 -1975), ont permis, au prix <strong>de</strong><br />

modifications <strong>de</strong> ce secteur d'activité, la survie <strong>de</strong> l'ostréiculture française. Dans plusieurs<br />

bassins, la substitution s'est même étendue <strong>à</strong> l'huître plate, Oslrea edulis, aboutissant <strong>à</strong> un<br />

quasi monoélevage <strong>de</strong> l'huître creuse en France.<br />

Toutefois, <strong>de</strong> telles substitutions d'espèces ne sont pas sans danger. En effet, dans <strong>de</strong><br />

nombreux cas, <strong>de</strong>s introductions d'huîtres creuses dans diverses régions du globe sont<br />

intervenues avant que <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s poussées <strong>de</strong>s pathologies pouvant être rencontrées au sein <strong>de</strong><br />

cette espèce n'aient été effectuées. De ce fait, les échanges sur le plan mondial <strong>de</strong>s stocks<br />

d'animaux, ont pu et peuvent encore intervenir dans l'apparition et le développement <strong>de</strong><br />

maladies chez l'huître creuse ou chez d'autres <strong>mollusques</strong> bivalves. Ainsi, il existe aujourd'hui<br />

<strong>de</strong>s hypothèses impliquant l'introduction d'huîtres creuses, dans la disparition quasi totale <strong>de</strong><br />

l'huître portugaise en France. Les agents viraux (irido<strong>virus</strong>) responsables <strong>de</strong>s mortalités<br />

observées entre 1966 et 1973 chez C. angulala, pourraient être <strong>de</strong>s <strong>virus</strong> exotiques, introduits<br />

en même temps que C. gigas, hôte porteur sain.<br />

Ces données mettent en exergue le danger du quasi monoélevage d'une espèce et le<br />

caractère indispensable <strong>de</strong>s travaux concernant les pathologies pouvant être rencontrées en<br />

France chez l'huître creuse, et plus particulièrement les viroses. En effet, <strong>de</strong>vant ce type <strong>de</strong><br />

pathologies, nous restons extrêmement démunis (traitements inexistants), et dans ce cadre, la<br />

promptitu<strong>de</strong> du diagnostic ainsi que l'acquisition <strong>de</strong> données fondamentales concernant les<br />

<strong>virus</strong> impliqués (appartenance <strong>de</strong> l'agent viral <strong>à</strong> une famille particulière permettant <strong>de</strong> prévoir<br />

sa survie et les éventuelles techniques qui permettraient <strong>de</strong> couper sa transmission, ... ) sont les<br />

meilleurs moyens d'éviter ce qu'il a pu advenir en France, <strong>à</strong> la fin <strong>de</strong>s années 60 et au début<br />

<strong>de</strong>s années 70, avec l'huître portugaise, C. angulala.<br />

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