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1. De 1900 à 1970 : Un long clivage : Facteurs neurobiologiques<br />
VS. Facteurs psychosociaux<br />
En 1897, Bourneville (cité par Bursztejn, 2001 ; Wahl, 2009) décrit assez<br />
précisément les signes d’instabilité chez l’enfant, mais Still, pédiatre anglais, (cité par<br />
Barkley et al., 2003 ; Bouvard et al., 2006 ; Dumas, 2007) est véritablement le<br />
premier à publier, en 1902, une description clinique détaillée des manifestations<br />
d’inattention et de manque d’inhibition chez plusieurs enfants. Devant l’absence<br />
d’étiologie commune, il postule l’existence de prédispositions familiales et suggère<br />
l’implication probable d’une « lésion cérébrale minime ».<br />
Mais cette approche se voit rapidement controversée par les critiques car aucune<br />
preuve d’atteinte lésionnelle n’est avancée. De plus, il existe sur le plan<br />
comportemental des signes n’étant nullement liés à une étiologie neurologique. Le<br />
concept de « dysfonctionnement cérébral mineur » (minimal brain dysfunction –<br />
MBD) succède alors à celui de « lésion cérébrale minime » dans les années 50<br />
(Barkley, 1997 ; Bursztejn, 2001 ; Bouvard et al., 2006).<br />
A cette même période, des travaux s’inscrivant dans une perspective neuro-<br />
physiologique s’intéressent plus spécifiquement aux comportements impulsifs des<br />
enfants hyperactifs. Ces derniers résulteraient d’un filtrage insuffisant des stimuli par<br />
le thalamus (Barkley et al., 2003 ; Bouvard et al., 2006).<br />
Durant ces années, les recherches portent plus sur l’étiologie du syndrome que sur<br />
la description des signes cliniques observables. Cependant, aucune de ces<br />
recherches n’apporte de preuves scientifiques et la nature neurobiologique du<br />
trouble demeure incertaine. Emerge alors en 1960, chez Burks puis Chess, (cités par<br />
Barkley, 1997) la notion de « syndrome de l’enfant hyperactif » qui suppose la<br />
présence chez l’enfant de gestes moteurs quotidiens excessifs en regard de ceux<br />
constatés chez un enfant normal du même âge.<br />
Certains auteurs, en désaccord avec cette hypothèse trop réductrice, s’intéressent<br />
davantage au développement psycho-socio-affectif de ces enfants (Fourneret et al.,<br />
2004 ; Thomas et Willems, 2001).<br />
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