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FRANKENSTEIN - Diogene éditions libres

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l'appétit. Je m'éloignai de la fenêtre, incapable de supporter ces<br />

émotions.<br />

« Plus tard, le jeune homme fut de retour, portant une charge<br />

de bois sur ses épaules. La fille l'accueillit à la porte, l'aida à<br />

décharger son fardeau et prit quelques bûches qu'elle alla disposer<br />

sur le feu du chalet. Puis, ils se retirèrent tous les deux dans un<br />

coin où il lui montra un grand pain et un morceau de fromage. Elle<br />

parut satisfaite et partit arracher quelques racines et des plantes<br />

dans le jardin avant de les mettre dans l'eau puis sur le feu. Alors,<br />

elle reprit son travail, tandis que le jeune homme gagnait le jardin<br />

et s'activait à y bêcher et enlever des racines. Cette besogne<br />

l'occupa presque une heure. La jeune fille le rejoignit ensuite et ils<br />

entrèrent ensemble dans le chalet.<br />

« Pendant ce temps-là, le vieillard était resté pensif. Toutefois,<br />

avec le retour de ses compagnons, il prit un air plus joyeux et ils<br />

s'assirent, pour manger. Le repas fut rapidement avalé. La jeune<br />

fille remit de l'ordre dans le chalet pendant que le vieillard, appuyé<br />

au bras du jeune homme, se promenait quelques minutes au soleil.<br />

Rien n'aurait pu dépasser en beauté le contraste entre ces deux<br />

généreuses créatures. L'un était âgé, avec des cheveux d'argent et<br />

un visage rayonnant de bonté et d'amour. L'autre était jeune, il y<br />

avait de la grâce sur ses traits, quoique son regard et son attitude<br />

exprimassent le dépit et le désespoir. Le vieillard regagna le chalet<br />

et le jeune homme, avec d'autres outils que ceux qu'il avait<br />

employés le matin, partit en direction des champs.<br />

« Lorsque tomba la nuit, ce fut avec une extrême stupéfaction<br />

que je découvris que les fermiers pouvaient prolonger la lumière<br />

au moyen de bougies, et je fus heureux de constater que le coucher<br />

du soleil ne mettait pas fin au plaisir que j'avais à les observer. Le<br />

soir, la jeune fille et son compagnon s'employèrent à des tâches<br />

variées que je ne compris pas. Quant au vieillard, il reprit cet<br />

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