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FRANKENSTEIN - Diogene éditions libres

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éloigné pour se cacher, qu'il l'avait cherché en vain et qu'il avait<br />

attendu un long temps avant de revenir sur ses pas.<br />

« Ces propos nous secouèrent fortement et nous continuâmes<br />

à chercher jusqu'à la tombée de la nuit. Élisabeth avança qu'il était<br />

peut-être rentré la maison. Mais il n'y était pas. Nous sommes<br />

retournés, munis de torches. Je ne pouvais pas me calmer, sachant<br />

que mon petit garçon était perdu et qu'il était exposé à l'humidité<br />

et à la fraîcheur de la nuit. Élisabeth aussi était fort anxieuse. Vers<br />

cinq heures du matin, j'ai découvert mon fils. Le soir précédent, il<br />

était svelte et en bonne santé ; à présent, je le voyais, étendu sur<br />

l'herbe, livide et sans vie. Sur son cou, figuraient encore les traces<br />

de doigt du meurtrier.<br />

« Il fut conduit à la maison. L'angoisse qui se lisait sur mon<br />

visage ne trompa pas Élisabeth. Elle voulut absolument voir le<br />

corps. Tout d'abord, je tentai de l'en empêcher mais, devant ses<br />

insistances, je la fis entrer dans la pièce où gisait mon fils. Elle<br />

examina son cou et, joignant les mains, elle s'écria : “Mon Dieu !<br />

J'ai assassiné mon enfant chéri !”<br />

« Elle s'évanouit et ne reprit connaissance qu'à grand- peine.<br />

Quand elle reprit ses esprits, ce fut uniquement pour pleurer et<br />

gémir. Elle me raconta que le soir même William l'avait suppliée<br />

de lui laisser porter une précieuse miniature qu'elle avait reçue de<br />

sa mère. La miniature avait disparu et, sans aucun doute, elle avait<br />

été le mobile du meurtre. Jusqu'à ce jour, nous n'avons trouvé<br />

aucune trace de l'assassin mais nous persistons dans nos<br />

recherches. Mais rien ne me rendra mon William adoré !<br />

« Reviens, mon cher Victor ! Toi seul peut consoler Élisabeth.<br />

Elle se lamente sans cesse et s'accuse injustement d'être la cause<br />

de ce crime. Ses plaintes brisent mon âme. Nous sommes tous<br />

malheureux, mais n'est-ce pas une raison de plus, mon fils, de<br />

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