Evaluation conjointe de la coopération de la Commission ... - OECD
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ÉVALUATION CONJOINTE DE LA COOPÉRATION<br />
AVEC LE NIGER 2000-2008<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> technicité et du coût <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> création et <strong>de</strong> réhabilitation <strong>de</strong> ces infrastructures.<br />
L’assistance technique reste aussi utile pour assurer l’optimalisation <strong>de</strong>s stratégies d’entretien <strong>de</strong><br />
ces infrastructures.<br />
C5-3. Les autorités nigériennes centrales comme locales n’affichent<br />
pas <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rship que l’on pourrait attendre.<br />
« A cheval donné on ne regar<strong>de</strong> pas les <strong>de</strong>nts » : les partenaires nigériens sont conscients <strong>de</strong><br />
l’importance économique du flux d’ai<strong>de</strong> et leur priorité consiste à ne pas le ralentir. Ils ne<br />
cherchent pas nécessairement à contrôler les opérations financées par les DPE. De nombreux cas<br />
<strong>de</strong> défail<strong>la</strong>nce ont été observés lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> reprise <strong>de</strong> projets par <strong>de</strong>s structures nationales ou<br />
locales 239 . Ces défail<strong>la</strong>nces sont dues à un manque <strong>de</strong> ressources financières et humaines, mais<br />
également dans certains cas à un manque <strong>de</strong> motivation <strong>de</strong>s autorités nigériennes.<br />
R5-3a. Le transfert <strong>de</strong> l’initiative au partenaire nigérien est un objectif<br />
<strong>de</strong> long terme qui ne doit pas menacer l’efficacité.<br />
Dans le contexte actuel, ce transfert <strong>de</strong> l’initiative n’est pas une urgence. L’intervention conduite<br />
par les DPE avec l’accord du gouvernement ne correspond pas toujours à une haute priorité <strong>de</strong><br />
leurs correspondants nigériens. En outre on a souvent transmis <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong> projets aux<br />
partenaires nigériens tout en les privant <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> jouer ce rôle, considérant que c’était à eux<br />
<strong>de</strong> trouver les ressources. La rareté générale <strong>de</strong>s ressources publique doit être considérée comme<br />
une donnée pour <strong>la</strong> prochaine décennie au moins ; ce type <strong>de</strong> transfert doit donc être réalisé avec<br />
<strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce.<br />
Certaines expériences sont positives. A titre illustratif, le transfert à <strong>la</strong> CAFER du financement <strong>de</strong><br />
l’entretien routier et <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion du contrôle <strong>de</strong>s charges à l’essieu doit cependant être<br />
considéré comme un succès. Ce succès justifie le maintien <strong>de</strong> l’appui institutionnel à cet organisme<br />
et son soutien financier.<br />
R5-3b. Eviter <strong>de</strong> tenter d’imposer le partage <strong>de</strong> certaines valeurs ou<br />
priorités en cédant trop tôt l’initiative à <strong>de</strong>s institutions nationales<br />
peu motivées pour <strong>la</strong> prendre.<br />
La zone C du domaine <strong>de</strong> <strong>coopération</strong>, dans <strong>la</strong>quelle les DPE gar<strong>de</strong>ront l’initiative avec l’accord du<br />
Gouvernement, restera importante d’autant plus longtemps que <strong>la</strong> croissance économique<br />
moyenne par habitant sera faible. Ce n’est que progressivement que se développera une c<strong>la</strong>sse<br />
moyenne sensible aux enjeux <strong>de</strong> solidarité sociale, <strong>de</strong> genre, voire aux enjeux environnementaux<br />
<strong>de</strong> long terme. De même, ce n’est que progressivement que l’Etat aura les moyens <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> ces<br />
enjeux <strong>de</strong>s priorités. D’ici là le seul choix <strong>de</strong>s DPE est <strong>de</strong> prendre en charge les activités inscrites<br />
dans cette zone C, ou bien <strong>de</strong> les transférer à un autre bailleur, ou enfin <strong>de</strong> les abandonner à leur<br />
sort.<br />
239 Voir le point consacré à <strong>la</strong> durabilité dans les rapports sectoriels (annexe 7).<br />
Rapport final 136