Evaluation conjointe de la coopération de la Commission ... - OECD
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ÉVALUATION CONJOINTE DE LA COOPÉRATION<br />
AVEC LE NIGER 2000-2008<br />
les mêmes zones leur a permis d’exploiter les leçons tirées <strong>de</strong>s évaluations. Au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
gestion <strong>de</strong>s finances publiques et <strong>de</strong>s enjeux macro-économiques, <strong>la</strong> définition du programme<br />
PEMFAR II a utilisé les résultats du PEMFAR I et du PEFA.<br />
5.3.4. Que déduire <strong>de</strong> ceci concernant les principes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> Paris ?<br />
Appropriation<br />
Le fossé qui sépare le Gouvernement et les DPE en termes <strong>de</strong> valeurs, d’intérêts et <strong>de</strong> priorités est<br />
important et insuffisamment reconnu. Le niveau d’appropriation <strong>de</strong>s valeurs et priorités<br />
proposées par les DPE est très variable, non seulement en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> ces<br />
propositions, mais également <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité (ou <strong>la</strong> fonction) <strong>de</strong>s personnes et institutions<br />
nigériennes concernées. Une ONG rurale ne va pas nécessairement se mobiliser pour les mêmes<br />
priorités que le Gouvernement central. Le fait que telle ou telle valeur ou priorité ne paraisse pas<br />
partagée par le partenaire nigérien signifie qu’il ne sera pas prêt à <strong>la</strong> promouvoir et donc à<br />
s’approprier les politiques et projets mis en œuvre dans ce sens. Cependant, dans un contexte où<br />
l’ai<strong>de</strong> sera encore nécessaire très longtemps, ce<strong>la</strong> ne signifie pas que les DPE ne peuvent<br />
promouvoir ces valeurs sur le territoire nigérien. A côté <strong>de</strong>s objectifs réellement partagés entre le<br />
Gouvernement et les DPE (zone A), il existe donc une zone C d’objectifs poursuivis par les DPE<br />
avec l’accord du Gouvernement, mais sans que ce <strong>de</strong>rnier s’investisse dans les activités associées.<br />
Malgré les conséquences importantes qu’elle peut avoir sur les modalités <strong>de</strong> <strong>coopération</strong>, cette<br />
distinction n’est pas faite actuellement, comme le montre l’analyse <strong>de</strong> l’étape 3 du cycle <strong>de</strong><br />
<strong>coopération</strong> décrite ci-<strong>de</strong>ssus.<br />
Selon les enquêtes <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> Paris 110 , le Niger a obtenu en<br />
2005 une note <strong>de</strong> C en matière d’appropriation (sur une échelle al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> A à E, où A représente <strong>la</strong><br />
meilleure note). 62% <strong>de</strong>s pays partenaires notés ont obtenu cette note. En 2007, le Niger obtient <strong>la</strong><br />
même note, tout comme 64% <strong>de</strong>s pays partenaires. Selon le rapport <strong>de</strong> l’OCDE, <strong>la</strong> nouvelle<br />
Stratégie <strong>de</strong> Développement accéléré et <strong>de</strong> Réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pauvreté (SDRP) met le Niger sur <strong>la</strong><br />
bonne voie afin d’obtenir une note A ou B en 2010. Mais <strong>de</strong> telles notes requièrent que <strong>la</strong> stratégie<br />
<strong>de</strong> croissance accélérée soit définie plus explicitement pour être ensuite articulée dans une<br />
approche programme globale sous forme <strong>de</strong> Cadres <strong>de</strong> Dépenses à Moyen Terme (CDMT), ce qui<br />
n’est pas encore le cas au Niger.<br />
L’analyse du domaine <strong>de</strong> <strong>coopération</strong> présentée ci-<strong>de</strong>ssus confirme ce constat : les objectifs<br />
affichés dans les stratégies <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvreté sont nombreux et non hiérarchisés. Le lien<br />
entre emplois possible et répartition <strong>de</strong>s ressources n’est pas réalisé, ce qui facilite l’alignement<br />
mais en affaiblit les effets sur l’efficacité.<br />
Alignement<br />
Formellement, l’alignement <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong>s DPE sur les stratégies nigériennes est facilité par le<br />
fait que les stratégies affichées par le Gouvernement sont <strong>la</strong>rgement conçues en fonction <strong>de</strong>s<br />
valeurs et priorités <strong>de</strong>s bailleurs – notamment <strong>de</strong>s DPE – et qu’elles comportent <strong>de</strong> nombreuses<br />
« priorités » non hiérarchisées dans lesquelles les DPE peuvent inscrire leurs programmes. Le rôle<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> Banque Mondiale et dans une certaine mesure du PNUD ont été déterminants, à <strong>la</strong> fois pour<br />
obtenir que le Niger produise les stratégies nationales <strong>de</strong> référence, mais également pour<br />
influencer le contenu <strong>de</strong> ces stratégies. Le niveau d’appropriation <strong>de</strong> ces politiques par le<br />
110 Source: OCDE, « Enquête 2008 <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> Paris : une ai<strong>de</strong> efficace d’ici 2010 ? Les<br />
actions à prendre, volume 2 chapitre par pays. », p. 4.<br />
Rapport final 75