Evaluation conjointe de la coopération de la Commission ... - OECD
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ÉVALUATION CONJOINTE DE LA COOPÉRATION<br />
AVEC LE NIGER 2000-2008<br />
évaluation <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong>vrait essentiellement s’appuyer sur <strong>de</strong>s données secondaires (données <strong>de</strong><br />
suivi et évaluations <strong>de</strong> projets existantes) et consacrer ses missions non pas à quelques constats<br />
<strong>de</strong> terrain difficilement extrapo<strong>la</strong>bles pour couvrir un champ temporel, spatial et sectoriel aussi<br />
<strong>la</strong>rge, mais à <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> leurs constats, hypothèses et conclusions préliminaires avec les<br />
autorités, les bailleurs et les « témoins privilégiés » <strong>de</strong> <strong>la</strong> société civile. Par contre, <strong>la</strong> contrainte <strong>de</strong><br />
ressources n’a pas permis <strong>de</strong> prendre tous les contacts nécessaires au niveau <strong>de</strong>s sièges <strong>de</strong>s DPE,<br />
ce qui a nui à <strong>la</strong> qualité du dialogue et à l’acceptation <strong>de</strong>s premières versions <strong>de</strong>s rapports.<br />
Face à cette dispersion <strong>de</strong>s moyens mobilisés, une approche plus focalisée aurait elle été<br />
acceptable ? Rappelons l’incitation du Comité <strong>de</strong> gestion à accroître cette dispersion (visites à<br />
Diffa, représentation <strong>de</strong>s projets danois dans l’échantillon eau et assainissement), ainsi que les<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s supplémentaires en termes d’information (régionalisation <strong>de</strong>s données,<br />
approfondissement du diagnostic sur le Niger, recommandations sectorielles).<br />
Pas d’évaluation spécifique <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> indirecte (instruments d’ai<strong>de</strong> non programmable, indirecte ou<br />
décentralisée)<br />
Les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas comprenaient <strong>de</strong>s projets conduits par les DPE, via un prestataire, par<br />
l’administration et par <strong>de</strong>s ONG, mais l’échantillon n’a pas été dimensionné pour permettre une<br />
analyse spécifique <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong> « l’ai<strong>de</strong> indirecte » ou non gouvernementale. Une telle sélection<br />
aurait été possible mais aurait <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s démarches supplémentaires et aurait surtout accru le<br />
nombre <strong>de</strong> projets à analyser et donc réduit le temps moyen à consacrer à chacun d’eux. Chaque<br />
DPE a une re<strong>la</strong>tion spécifique avec un réseau d’acteurs décentralisés ou non gouvernementaux qui<br />
a ses propres spécificités. La dispersion <strong>de</strong>s acteurs pour ce type d’instruments est telle que le<br />
nombre <strong>de</strong> contacts nécessaires aurait été nettement plus important.<br />
L’évaluation rencontre ici une limite incontestable. Il faut toutefois admettre qu’ajouter une<br />
analyse exhaustive <strong>de</strong>s instruments et acteurs opérant pour 5 bailleurs durant 9 ans dans <strong>de</strong>s<br />
secteurs aussi complexes que le développement rural, <strong>la</strong> santé ou même l’hydraulique, aurait<br />
consommé une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s ressources déjà limitées pour couvrir les autres missions <strong>de</strong><br />
l’étu<strong>de</strong>.<br />
Une sous-évaluation du coût <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong> données secondaires<br />
La collecte et l’analyse <strong>de</strong>s informations ont constitué un challenge, notamment en raison <strong>de</strong><br />
l’étendue du champ temporel, géographique, du nombre considérable <strong>de</strong>s sources secondaires à<br />
consulter, <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> l’équipe et <strong>de</strong>s approches administratives propres à chaque DPE. Le coût<br />
d’accès à ces données a été sous-estimé.<br />
Plus <strong>de</strong> 1600 documents ont été mis à disposition <strong>de</strong>s évaluateurs et stockés sur une p<strong>la</strong>teforme<br />
informatique accessible en permanence aux membres <strong>de</strong> l’équipe. Le rôle <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong><br />
coordination a été essentiel pour éviter les pertes <strong>de</strong> temps dues à <strong>de</strong> multiples lectures d’un<br />
même document et les omissions éventuelles <strong>de</strong> documents importants. Il a fallu éviter les<br />
cloisonnements sans pour autant noyer chaque expert sous <strong>de</strong>s informations non indispensables.<br />
Disponibilité et fiabilité <strong>de</strong> l’information<br />
Les données transmises par les DPE se sont avérées fiables mais parfois difficiles à obtenir. C’est<br />
particulièrement vrai pour les interventions du début <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> sous évaluation pour lesquelles<br />
l’information s’est souvent révélée parcel<strong>la</strong>ire. En outre, les modalités <strong>de</strong> mise à disposition <strong>de</strong>s<br />
informations ont été très variables d’un DPE à l’autre. L’accès a été re<strong>la</strong>tivement aisé pour le<br />
Luxembourg et <strong>la</strong> Belgique. Il a été plus difficile et plus tardif pour les autres DPE et pour les<br />
données issues <strong>de</strong>s institutions nigériennes. Après <strong>la</strong> mission, <strong>de</strong>s rencontres complémentaires<br />
aux sièges <strong>de</strong>s DPE ont permis <strong>de</strong> corriger certaines erreurs factuelles, <strong>de</strong> combler certaines<br />
<strong>la</strong>cunes <strong>de</strong> données et <strong>de</strong> faciliter l’interprétation <strong>de</strong>s constats.<br />
La disponibilité et <strong>la</strong> fiabilité <strong>de</strong>s données issues <strong>de</strong>s institutions nigériennes ont posé problème.<br />
Certains secteurs étudiés couvrent un champ d’analyse extrêmement vaste, regroupant plusieurs<br />
ministères, d’où une difficulté à i<strong>de</strong>ntifier les personnes ressources auprès <strong>de</strong>s institutions<br />
Rapport final 19