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Evaluation conjointe de la coopération de la Commission ... - OECD

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ÉVALUATION CONJOINTE DE LA COOPÉRATION<br />

AVEC LE NIGER 2000-2008<br />

Le processus <strong>de</strong> décentralisation nigérien est confronté aux obstacles suivants :<br />

<br />

<br />

<br />

Les difficultés liées à l’analphabétisme et le déficit d’information vers l’administré.<br />

La complexité du contexte <strong>de</strong>s communes qui combine décentralisation, déconcentration<br />

et entités traditionnelles.<br />

Une pénurie <strong>de</strong> ressources humaines et en particulier <strong>de</strong> cadre compétents prêts à vivre<br />

dans <strong>de</strong>s zones périphériques.<br />

3.3.3. Un budget <strong>de</strong> l’Etat mieux contrôlé mais encore <strong>la</strong>rgement dépendant <strong>de</strong><br />

l’ai<strong>de</strong> extérieure<br />

Entre 1999 et 2008, le gouvernement du Niger a conduit une politique économique marquée par le<br />

retour à une plus gran<strong>de</strong> orthodoxie budgétaire, le paiement régulier <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires <strong>de</strong>s<br />

fonctionnaires et l’apurement <strong>de</strong>s arriérés. Ces efforts <strong>de</strong> redressement économique et financier<br />

ont été soutenus par <strong>de</strong>s appuis budgétaires conséquents <strong>de</strong> plusieurs bailleurs, en particulier du<br />

Fonds Monétaire International (FMI), <strong>de</strong> <strong>la</strong> Banque Mondiale et <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Commission</strong> Européenne. La<br />

Belgique a également contribué à cet effort en accordant <strong>de</strong>s appuis <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 12,5 millions<br />

EUR pour le paiement d’arriérés <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires.<br />

Le Niger a conclu avec le FMI <strong>de</strong>ux programmes <strong>de</strong> redressement économique et financier pour<br />

les pério<strong>de</strong>s 2000-2003 et 2005-2007. A ce titre, il a obtenu plusieurs crédits avec <strong>la</strong> Banque<br />

Mondiale, le FMI, <strong>la</strong> Banque Africaine <strong>de</strong> Développement (BAD) et d’autres partenaires. Le Niger a<br />

également bénéficié <strong>de</strong> l’initiative PPTE à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> fin 2001 (point <strong>de</strong> décision), et a atteint le<br />

point d’achèvement en avril 2004 (<strong>la</strong> durée intérimaire <strong>de</strong> 3,3 ans est assez longue comparée aux<br />

autres pays) et du service <strong>de</strong> <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte au titre <strong>de</strong> l’Initiative d'allégement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte<br />

multi<strong>la</strong>térale (IADM).<br />

L’allègement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte a ainsi contribué à l’amélioration du cadre macro-économique : le ratio<br />

<strong>de</strong>tte/exportation a fortement baissé, les dépenses publiques ont augmenté, le déficit <strong>de</strong> base a<br />

été réduit, les recettes fiscales ont doublé. Les performances re<strong>la</strong>tives aux recettes ont pour<br />

origine l’enregistrement <strong>de</strong>s recettes importantes provenant <strong>de</strong> transactions conclues dans le<br />

domaine minier.<br />

Du fait <strong>de</strong> l’accroissement <strong>de</strong>s ressources propres <strong>de</strong> l’Etat nigérien, le poids <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> par rapport<br />

aux recettes budgétaires propres s’est considérablement réduite au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong>, passant<br />

<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100% en 2000 à près <strong>de</strong> 40% en 2008 (hors PPTE ; données détaillées en annexe 7,<br />

rapport macroéconomique). Il faut toutefois noter que l’année 2008 n’est sans doute pas<br />

représentative, en raison du montant <strong>de</strong>s recettes non fiscales exceptionnelles, constituées en<br />

gran<strong>de</strong> partie d'un paiement d'une prime exceptionnelle à <strong>la</strong> signature du contrat <strong>de</strong> partage <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

production <strong>de</strong> pétrole avec <strong>la</strong> Société nationale chinoise d’exploration et <strong>de</strong> développement<br />

pétrolier et gazier (CNODC), filiale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société nationale chinoise <strong>de</strong>s pétroles (CNPC). En 2007,<br />

les rentrées non fiscales ont également été bonnes, en particulier en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> cession d’une<br />

licence <strong>de</strong> télécommunications.<br />

L’ai<strong>de</strong> sous forme <strong>de</strong> projet progresse, l’ai<strong>de</strong> budgétaire stagne et se réduit en valeur absolue. Ce<br />

constat doit être nuancé par le fait que l’on a inclus dans l’ai<strong>de</strong> budgétaire les montants <strong>de</strong><br />

l’assistance PPTE. Or avant 2006, les montants PPTE (atteignant environ 27,4 millions EUR en<br />

2005) apparaissent au TOFE parce que le point d’achèvement n’a pas été atteint. Après 2008, les<br />

montants ne sont plus enregistrés car <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte est annulée <strong>de</strong> manière irrévocable.<br />

Rapport final 34

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