Evaluation conjointe de la coopération de la Commission ... - OECD
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ÉVALUATION CONJOINTE DE LA COOPÉRATION<br />
AVEC LE NIGER 2000-2008<br />
Sans qu’il y ait contradiction formelle entre ces <strong>de</strong>ux discours, il faut reconnaître que dès le début<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> sous revue, l’alignement entre DPE et stratégies gouvernementales n’était pas total.<br />
Dès 2002 les auteurs du DSP français avaient i<strong>de</strong>ntifié les risques d’une telle évolution.<br />
Les risques d’une concentration <strong>de</strong>s moyens<br />
trop exclusive sur <strong>la</strong> pauvreté i<strong>de</strong>ntifiés dès 2002<br />
« Globalement les partenaires extérieurs sont présents dans <strong>la</strong> quasi-totalité <strong>de</strong>s secteurs. Leur<br />
action est toutefois <strong>de</strong> plus en plus concentrée sur les domaines sociaux (éducation, santé,<br />
sécurité alimentaire) et institutionnels (renforcement <strong>de</strong>s capacités) et donc moins présente<br />
dans les domaines plus économiques (infrastructures, mines, PME, tourisme, irrigation).<br />
[…] Dans le même temps, <strong>la</strong> France, comme les autres grands bailleurs généralistes ne peut<br />
regar<strong>de</strong>r sans une certaine inquiétu<strong>de</strong> un risque <strong>de</strong> désintéressement <strong>de</strong>s partenaires extérieurs<br />
pour <strong>de</strong>s domaines moins prioritaires mais néanmoins indispensables à un développement<br />
équilibré du pays (enseignement secondaire et supérieur, hôpitaux, culture, appui aux PME,<br />
infrastructures urbaines, développement du potentiel productif). »<br />
Ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> France au Niger (février 2002). Document stratégique pays France-Niger, pp 14<br />
et 15.<br />
Les risques i<strong>de</strong>ntifiés par l’Ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> France dès 2002 se sont confirmés et même aggravés au<br />
cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong>. La concentration <strong>de</strong>s discours et <strong>de</strong>s ressources sur l’ai<strong>de</strong> directe aux plus<br />
pauvres s’est accrue au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong>, alors que l’accent mis par le gouvernement sur <strong>la</strong><br />
croissance était renforcé entre <strong>la</strong> SRP <strong>de</strong> 2002 et <strong>la</strong> SDRP <strong>de</strong> 2007. Malgré les signaux donnés par<br />
l’Ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> France en 2002, même le DCP français <strong>de</strong> 2006-2010 s’inscrivait dans <strong>la</strong> tendance<br />
générale <strong>de</strong>s DPE en concentrant ses ressources sur « trois secteurs directement liés à <strong>la</strong> lutte<br />
contre <strong>la</strong> pauvreté » : l’éducation <strong>de</strong> base, <strong>la</strong> santé et l’eau-assainissement « afin d’accompagner le<br />
Niger vers les OMD 82 ».<br />
Les DPE ont leurs propres objectifs, partiellement exprimés dans les OMD ; le Gouvernement a les<br />
siens, dont certains sont formulés sous l’influence d’autres bailleurs <strong>de</strong> fonds tels que <strong>la</strong> Banque<br />
Mondiale et exprimés dans les SRP. D’autres sont <strong>de</strong> nature plus strictement politique, comme<br />
pour tous les gouvernements du mon<strong>de</strong>. L’analyse du cycle <strong>de</strong> <strong>coopération</strong> permet d’abor<strong>de</strong>r<br />
étape par étape <strong>la</strong> manière dont les DPE et le gouvernement ont articulé leurs priorités<br />
respectives pour concevoir et mettre en œuvre leurs programmes <strong>de</strong> <strong>coopération</strong>..<br />
5.3.3. Le cycle <strong>de</strong> <strong>coopération</strong><br />
A l’image du cycle <strong>de</strong> projet, le cycle <strong>de</strong> <strong>coopération</strong> peut être présenté comme une succession<br />
circu<strong>la</strong>ire d’étapes. Pour <strong>de</strong>s raisons d’efficacité, certaines <strong>de</strong> ces étapes doivent être conduites en<br />
interaction avec le partenaire. Le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vabilité impose par contre que d’autres étapes<br />
soient conduites séparément par chacune <strong>de</strong>s parties. Ce cycle peut être représenté<br />
graphiquement comme suit.<br />
82<br />
On notera toutefois que le programme français comporte également d’autres volets, dont un volet d’appui à<br />
l’enseignement supérieur et à <strong>la</strong> recherche, mais en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ses secteurs <strong>de</strong> concentration.<br />
Rapport final 65