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Evaluation conjointe de la coopération de la Commission ... - OECD

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ÉVALUATION CONJOINTE DE LA COOPÉRATION<br />

AVEC LE NIGER 2000-2008<br />

<br />

La zone C reprend les objectifs poursuivis par les bailleurs, dont le DPE en question, mais<br />

peu soutenus par le Gouvernement. Le Gouvernement accepte que les bailleurs<br />

poursuivent <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> type C sur son territoire mais leur accor<strong>de</strong> une priorité basse<br />

et « s’approprie » peu ces objectifs.<br />

Cette négociation a été gran<strong>de</strong>ment facilitée et c<strong>la</strong>rifiée entre 2000 et 2008, grâce à l’effort <strong>de</strong><br />

formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s stratégies réalisé <strong>de</strong> part et d’autre. Par contre, on peut se poser <strong>la</strong> question <strong>de</strong> ce<br />

que comporte chacune <strong>de</strong>s trois zones.<br />

On pourrait s’attendre à ce que <strong>la</strong> poursuite <strong>de</strong>s OMD, c<strong>la</strong>irement i<strong>de</strong>ntifiée comme objectif<br />

général tant dans les SRP que dans les stratégies <strong>de</strong>s DPE, constitue le cœur <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone A. Le<br />

Gouvernement met c<strong>la</strong>irement en évi<strong>de</strong>nce, dans <strong>la</strong> SDRP, l’enjeu central <strong>de</strong> <strong>la</strong> croissance<br />

économique par habitant comme condition nécessaire pour atteindre les OMD, et bâtit sa<br />

stratégie sur cet objectif principal. Les DPE font beaucoup moins référence à cet enjeu dans leurs<br />

documents stratégiques. Ils se focalisent plus directement sur le soutien aux plus pauvres. Tout<br />

partage est arbitraire, mais il semble réaliste <strong>de</strong> déduire que les objectifs directement axés sur <strong>la</strong><br />

croissance économique sont plus <strong>la</strong>rgement partagés avec d’autres bailleurs qui ont d’ailleurs<br />

inspiré <strong>la</strong> production <strong>de</strong> <strong>la</strong> SDRP, qu’avec les DPE. Ces objectifs se retrouvent donc très<br />

partiellement en zone A, mais plus <strong>la</strong>rgement en zone D, partagés notamment avec <strong>la</strong> Banque<br />

Mondiale, et peut-être même avec <strong>la</strong> Chine et les bailleurs du Moyen Orient, dans <strong>la</strong> mesure où<br />

l’on considère que les gran<strong>de</strong>s infrastructures comme le barrage <strong>de</strong> Kandadji sont susceptibles<br />

d’avoir un impact sur <strong>la</strong> croissance.<br />

Par contre, les rapports sectoriels indiquent 89 que le gouvernement ne semble pas prêt à prendre<br />

le lea<strong>de</strong>rship pour soutenir certaines initiatives <strong>de</strong>s DPE, dont il accepte pourtant l’exécution. On<br />

pensera notamment à <strong>de</strong>s initiatives portant sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong> genre, l’hygiène dans les écoles, <strong>la</strong><br />

décentralisation, l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> gouvernance financière, certaines initiatives d’appui aux<br />

groupes les plus pauvres, notamment à l’initiative d’ONG. La faible durabilité <strong>de</strong> ces initiatives est<br />

éloquente 90 . Ces objectifs se retrouvent en zone C. Au sein du groupe <strong>de</strong>s DPE, cette zone C est<br />

importante. La puissance du signal politique <strong>de</strong>s OMD a pour conséquence que les bailleurs, et<br />

particulièrement les DPE progressent rapi<strong>de</strong>ment pour poursuivre leurs objectifs et assurent <strong>de</strong><br />

plus en plus <strong>la</strong> cohérence <strong>de</strong> leurs stratégies d’intervention.<br />

La zone A <strong>de</strong>s objectifs sur lesquels s’appliquent les principes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> Paris<br />

(appropriation, alignement et harmonisation en particulier) est donc assez étroite. L’interaction<br />

entre Gouvernement et DPE pour réagir aux crises alimentaires ou pour développer <strong>de</strong>s capacités<br />

<strong>de</strong> réaction dans ce sens n’a pas été sans faille 91 .<br />

La France partage en outre avec le Niger une zone B re<strong>la</strong>tivement importante, dans <strong>la</strong>quelle on<br />

retrouve <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> culturelle (bien que l’on y retrouve également quelques initiatives<br />

<strong>conjointe</strong>s avec d’autres bailleurs). On y trouve également certains objectifs <strong>de</strong> <strong>coopération</strong><br />

militaire et les accords dans le domaine minier.<br />

Par contre certains problèmes pourtant très contraignants pour le développement du pays, tels le<br />

conflit touareg restent <strong>la</strong>rgement en <strong>de</strong>hors du domaine <strong>de</strong> <strong>coopération</strong> (zone F).<br />

89 Voir rapports sectoriels santé, éducation, développement rural, sécurité alimentaire et environnement notamment.<br />

90 Les constats en matière <strong>de</strong> durabilités sont synthétisés en annexe 8 question 10 (A8.10.1)<br />

91<br />

Voir annexe A8.2.1 volet développement rural, où l’on met en évi<strong>de</strong>nce les difficultés d’aligner les interventions <strong>de</strong>s<br />

bailleurs entre eux et avec le gouvernement dans un domaine pourtant aussi sensible que <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s crises<br />

alimentaires. Cette analyse est détaillée dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’IRAM : Les politiques <strong>de</strong> prévention et gestion <strong>de</strong>s crises<br />

alimentaires : Enseignements <strong>de</strong> <strong>la</strong> crise du Niger <strong>de</strong> 2005, pour <strong>la</strong> Direction générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Coopération internationale et du<br />

Développement du Ministère français <strong>de</strong>s Affaires Etrangères et Européennes, IRAM, Denis Michiels et Johny Egg (2007).<br />

Rapport final 69

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