Evaluation conjointe de la coopération de la Commission ... - OECD

ÉVALUATION CONJOINTE DE LA COOPÉRATION
AVEC LE NIGER 2000-2008
9. Evaluation
C5-5. La pratique de l’évaluation se développe chez tous les DPE.
R5-5. Chaque DPE devrait garder la liberté de concevoir et conduite
les évaluations selon ses besoins. Il en partagera les résultats.
Contrairement au suivi qui est présenté comme une activité commune à tous les acteurs au
bénéfice de tous, l’évaluation doit être conçue pour alimenter l’ajustement de la stratégie propre
à chaque DPE, base de négociation pour de nouvelles interventions. S’il est bon que ces
évaluations soient publiques pour des raisons de redevabilité comme pour favoriser la
compréhension mutuelle entre les acteurs, chacun jugera sur base de l’expérience acquise et de
l’objet de l’analyse si les évaluations peuvent être conçues et conduites en commun avec certains
partenaires, ou s’il leur paraît préférable de conduire des démarches spécifiques. L’amélioration
du système de suivi aura un impact décisif sur la qualité des évaluations.
10. Leçons
C5-6. La coopération avec le Niger ne parvient pas à arrêter
l’extension de la pauvreté.
R5-6. L’effort d’analyse des leçons de l’expérience et du contexte
d’intervention doit être accru. Ses résultats doivent être intégrés dans
la conception stratégique.
L’aide au développement du Niger implique de relever des défis particulièrement complexes. La
capacité des DPE à tirer les leçons de leurs expériences, de celles de leurs partenaires et de les
enrichir par des analyse complémentaires est critique. Le processus de formulation des stratégies
des DPE au Niger et les moyens accordés aux auteurs de ces stratégies doivent leur permettre
d’incorporer les résultats de cet effort d’analyse.
La situation de la population du Niger et les menaces qui pèsent sur elle après 40 ans de
coopération justifient cet effort de réflexion basée sur la capitalisation de l’expérience et la
recherche d’approches nouvelles.
Les résultats attendus, au niveau des objectifs globaux, n’ayant pas été atteints, il est impératif de
savoir si les méthodes actuelles de conception stratégique sont correctes. Ces méthodes actuelles
consistent essentiellement à élaborer des listes d’objectifs à l’issue de documents stratégiques,
puis à laisser les bailleurs se positionner pour prendre en charge les interventions
correspondantes, ou plutôt seulement une partie d’entre-elles puisque les moyens sont limités.
Les techniques anciennes de rationalisation des choix budgétaires basées sur le concept
d’optimisation des allocations de ressources ne sont plus utilisées. Il conviendrait de s’interroger
sur les raisons de l’abandon de ces techniques et sur l’intérêt de les réhabiliter.
Rapport final 139