Evaluation conjointe de la coopération de la Commission ... - OECD
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ÉVALUATION CONJOINTE DE LA COOPÉRATION<br />
AVEC LE NIGER 2000-2008<br />
Stabilité <strong>de</strong> l’indicateur 2A (les pays partenaires sont dotés d’un système <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s finances<br />
publiques – GFP – fiables). L’indicateur 2A évalue <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion du budget et <strong>de</strong>s finances<br />
publiques sur une échelle <strong>de</strong> 1 à 6, où 6 représente une très bonne qualité <strong>de</strong> gestion. Concernant<br />
cet indicateur, <strong>la</strong> Déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> Paris vise à ce que <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong>s pays partenaires progressent d’au<br />
moins un <strong>de</strong>mi-point d’ici 2010. En 2005 et 2007, le Niger a obtenu une note <strong>de</strong> 3,5 caractérisant un<br />
« système modérément fort » et légèrement supérieur à <strong>la</strong> moyenne (3,2) <strong>de</strong>s pays emprunteurs<br />
auprès <strong>de</strong> l’Agence Internationale <strong>de</strong> Développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Banque Mondiale. Le rapport <strong>de</strong><br />
l’OCDE explique que <strong>de</strong> nombreuses réformes ont été engagées en 2008 afin d’améliorer <strong>la</strong> GFP :<br />
un cadre <strong>de</strong> concertation a été mis en œuvre afin <strong>de</strong> faciliter <strong>la</strong> mise en œuvre du PEMFAR et il est<br />
prévu <strong>de</strong> rendre <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Comptes opérationnelle afin <strong>de</strong> renforcer le contrôle financier 114 . On<br />
note cependant un « absence <strong>de</strong> renforcement institutionnel », l’appui institutionnel à l’ai<strong>de</strong><br />
budgétaire étant <strong>la</strong>rgement en-<strong>de</strong>çà <strong>de</strong>s actions programmées dans le PEMFAR. Ceci est illustré<br />
dans le récent rapport PEFA (non encore validé par le gouvernement) qui montre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />
faiblesses dans <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s finances publiques que le PEMFAR a justement pour tâche <strong>de</strong><br />
corriger. La Cour <strong>de</strong>s Comptes, <strong>de</strong> son côté, n’est toujours pas opérationnelle.<br />
Première (bonne) notation pour l’indicateur 2B en 2007 (les pays partenaires améliorent leurs<br />
systèmes <strong>de</strong> passation <strong>de</strong>s marchés). L’objectif <strong>de</strong> <strong>la</strong> Déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> Paris concernant cet<br />
indicateur est qu’un tiers <strong>de</strong>s pays partenaires progressent d’au moins un <strong>de</strong>gré (<strong>de</strong> <strong>la</strong> note D à C<br />
par exemple) sur l’échelle <strong>de</strong> performance à quatre <strong>de</strong>grés (A à D) selon <strong>la</strong> méthodologie<br />
OCDE/DAC 115 . En 2005, il était impossible d’attribuer une note au Niger pour cet indicateur. En<br />
2007, le Niger s’est vu c<strong>la</strong>ssé à <strong>la</strong> catégorie B <strong>de</strong> l’échelle <strong>de</strong> notation suite aux réformes<br />
introduites par l’Agence <strong>de</strong> Régu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s Marchés Publics (ARMP) <strong>de</strong>puis 2006. Cette re<strong>la</strong>tive<br />
bonne note est à confronter avec l’usage effectif du système par les DPE (indicateur 5B).<br />
Hausse substantielle <strong>de</strong> l’indicateur 3 (les apports d’ai<strong>de</strong> notifiés par les bailleurs sont<br />
comptabilisés dans le budget national). L’indicateur 3 est un indicateur <strong>de</strong> visibilité <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>. Il<br />
indique le pourcentage <strong>de</strong> versements d’ai<strong>de</strong> au secteur public notifié par les donneurs et pris en<br />
compte dans les prévisions budgétaires pour le même exercice 116 . L’objectif <strong>de</strong> <strong>la</strong> Déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong><br />
Paris est <strong>de</strong> réduire <strong>de</strong> moitié, d’ici 2010, <strong>la</strong> part <strong>de</strong> versements d’ai<strong>de</strong> au secteur public non<br />
comptabilisée dans le budget (au moins 85% d’ai<strong>de</strong> comptabilisée dans le budget <strong>de</strong>s pays<br />
partenaires). En 2005 et 2007, le Niger a <strong>la</strong>rgement dépassé l’objectif <strong>de</strong> 85% défini dans <strong>la</strong><br />
Déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> Paris puisqu’au total, 99% et 91% <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> prévue dans le budget du Niger a été<br />
effectivement versée. Cette bonne performance globale cache <strong>de</strong>s performances inégales pour<br />
chaque bailleur pris séparément. En moyenne, les DPE sont plus performants que <strong>la</strong> moyenne tout<br />
bailleur confondu (moyenne DPE : 57% en 2005 et 74% en 2007 ; moyenne tous bailleurs : 55% en<br />
2005 et 57% en 2007). L’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> moyenne DPE est <strong>la</strong>rgement due à l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
performance <strong>de</strong> <strong>la</strong> Belgique dans ses notifications faites au Niger.<br />
Tableau 8 : Ratio <strong>de</strong>s estimations budgétaires <strong>de</strong>s apports d’ai<strong>de</strong> établies par les autorités sur l’ai<strong>de</strong><br />
notifiée par les donneurs au secteur public au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong> 117<br />
Année Belgique CE Danemark France DPE Bailleurs<br />
2005 29% 73% 50% 76% 57% 55%<br />
2007 96% 73% 53% 75% 74% 57%<br />
Forte hausse <strong>de</strong> l’indicateur 4 (50 % <strong>de</strong>s apports <strong>de</strong> <strong>coopération</strong> technique sont mis en œuvre<br />
dans le cadre <strong>de</strong> programmes coordonnés conformes aux stratégies nationales <strong>de</strong><br />
développement). Selon l’étu<strong>de</strong> OCDE, le pourcentage <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> technique coordonnée<br />
114 Source: OCDE op. cit. p. 5.<br />
115 Source : OCDE op. cit. p. 5.<br />
116 Source : OCDE op. cit. p. 6.<br />
117 Source : OCDE op. cit. tableau 1.<br />
Rapport final 77