Evaluation conjointe de la coopération de la Commission ... - OECD
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ÉVALUATION CONJOINTE DE LA COOPÉRATION<br />
AVEC LE NIGER 2000-2008<br />
<br />
en délégant <strong>de</strong>s financements à <strong>de</strong>s structures permanentes (ex : PAMED vers les<br />
communes, AFD vers <strong>de</strong>s services techniques) ;<br />
en choisissant <strong>de</strong>s procédures nationales, par exemple pour les appels d’offre (AFD) ;<br />
<br />
en utilisant une seule unité <strong>de</strong> gestion pour suivre plusieurs projets (LuxDev).<br />
Harmonisation <strong>de</strong>s procédures et coordination <strong>de</strong>s interventions<br />
Comme on l’a vu dans l’analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> 7 ème étape du cycle <strong>de</strong> <strong>coopération</strong>, les DPE ont fait peu<br />
d’efforts pour harmoniser leurs procédures, même dans les domaines où ils coopèrent à un appui<br />
sectoriel. S’ils ont montré une certaine convergence <strong>de</strong> vues lors <strong>de</strong>s crises <strong>de</strong> confiance, ils y ont<br />
réagi en ordre dispersé.<br />
L’évolution <strong>de</strong> l’approche projet vers l’ai<strong>de</strong> budgétaire ou au moins sectorielle accor<strong>de</strong> une<br />
importance croissante au dialogue politique avec le Gouvernement et entre bailleurs. La<br />
traduction <strong>de</strong> cette approche en termes d’harmonisation <strong>de</strong>s procédures entre bailleurs et <strong>de</strong><br />
coordination <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre reste en retrait, par rapport à l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> convergence<br />
<strong>de</strong>s discours et engagements stratégiques <strong>de</strong>s DPE.<br />
Si les stratégies <strong>de</strong> référence (SDRP, SDR, PDS, PDDE) définissent le cadre général dans lequel<br />
s’insèrent les interventions <strong>de</strong>s DPE, leur coordination est globalement faible au niveau central et<br />
régional. L’efficacité <strong>de</strong>s dialogues sectoriels est très variable. La santé est un <strong>de</strong>s domaines où ce<br />
dialogue est le plus institutionnalisé et constructif. Les fonds communs extrabudgétaires sont<br />
considérés par les DPE comme une voie importante à développer pour améliorer <strong>la</strong> coordination<br />
entre bailleurs au niveau d’un secteur. Le Danemark et le Luxembourg, encore peu sinon pas du<br />
tout impliqués dans cette démarche, annoncent leur intention <strong>de</strong> « développer l’approche<br />
programme » pour leurs prochaine programmation.<br />
La coordination autour <strong>de</strong> fonds communs est encore re<strong>la</strong>tivement peu fréquente (santé, sécurité<br />
alimentaire, éducation) et sa gestion est lour<strong>de</strong>. Certaines structures <strong>de</strong> coordination (DNGCA)<br />
s’é<strong>la</strong>rgissent à un nombre croissant d’acteurs, au risque <strong>de</strong> voir s’alourdir leur capacité <strong>de</strong> décision<br />
et d’action. Ces structures fonctionnent mieux lorsque les participants disposent <strong>de</strong> réelles<br />
délégations <strong>de</strong> pouvoirs, autrement dit lorsque les institutions auxquelles ils appartiennent<br />
décentralisent le pouvoir <strong>de</strong> décision à leur niveau. Ce problème se pose tant pour l’administration<br />
nigérienne que pour les DPE et d’autres bailleurs.<br />
On observe également <strong>de</strong>s partenariats locaux bien coordonnés ; les actions communes <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Belgique et du Luxembourg dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Dosso sont souvent citées en exemple.<br />
Par contre, le gouvernement nigérien est peu proactif dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> coordination <strong>de</strong>s<br />
bailleurs. Ainsi, <strong>la</strong> SDR a défini un cadre général dans lequel s’insèrent les interventions <strong>de</strong>s DPE.<br />
Mais leur coordination est globalement faible aux niveaux central et régional ; l’harmonisation <strong>de</strong>s<br />
modalités administratives et financières (voire techniques) reste très limitée 128 . C’est l’absence<br />
d’une approche programme fonctionnelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> SDR qui explique cette démarche <strong>de</strong>s DPE 129 . Ces<br />
constats ne favorisent pas une utilisation optimale <strong>de</strong>s ressources. Parmi les interventions<br />
évaluées, <strong>la</strong> prévention et gestion <strong>de</strong>s crises alimentaires constitue le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> SDR le plus<br />
abouti en matière <strong>de</strong> coordination et d’harmonisation. La coordination <strong>de</strong>s intervenants à l’échelle<br />
<strong>de</strong>s régions ou <strong>de</strong>s localités <strong>de</strong>meure faible et rarement harmonisée. On observe le plus souvent<br />
<strong>de</strong>s partenariats limités dans le temps et l’espace, hormis quelques exceptions : LuxDev avec une<br />
128 La coordination est par contre plus marquée lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> définition <strong>de</strong>s priorités stratégiques <strong>de</strong> <strong>coopération</strong> où les DPE<br />
s’informent <strong>de</strong>s interventions <strong>de</strong>s autres PTF afin d’éviter <strong>de</strong>s chevauchements thématiques ou géographiques.<br />
129 A l’exception <strong>de</strong>s financements au DNPGCA et <strong>de</strong> certains appuis AFD (et PAMED pour le Fonds <strong>de</strong> Développement Local).<br />
Rapport final 80