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Evaluation conjointe de la coopération de la Commission ... - OECD

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ÉVALUATION CONJOINTE DE LA COOPÉRATION<br />

AVEC LE NIGER 2000-2008<br />

gouvernementales. L’alignement est aisé, mais il n’empêche pas <strong>la</strong> dispersion ; l’application <strong>de</strong><br />

stratégies <strong>de</strong> concentration <strong>de</strong> ressources sur un nombre limité <strong>de</strong> priorités est loin d’être une<br />

réalité.<br />

Le même constat peut être fait dans les secteurs bénéficiant <strong>de</strong> stratégies nationales explicites<br />

telles que le développement rural, <strong>la</strong> santé ou l’éducation. La stratégie <strong>de</strong> développement rural,<br />

articulée en 23 programmes et sous-programmes opérationnels, est si vaste que l’alignement y est<br />

aisé. De fait, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s bailleurs intègrent leurs interventions dans <strong>la</strong> SDR. Cependant, ils<br />

définissent eux-mêmes et à leur propre convenances leurs zones d’interventions et leur métho<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> financement (seul le Danemark est le plus avancé dans l’approche programme avec une ai<strong>de</strong><br />

budgétaire ciblée). En outre, certaines initiatives gar<strong>de</strong>nt leur propre logique d’intervention, tel le<br />

Programme Spécial du Prési<strong>de</strong>nt ou, du côté <strong>de</strong>s bailleurs, <strong>de</strong>s accords-cadres avec <strong>de</strong>s ONG qui<br />

ne s’inscrivent pas nécessairement dans <strong>la</strong> SDR ou <strong>la</strong> DNPGCA 159 . Dans un tel contexte, <strong>la</strong><br />

définition <strong>de</strong> priorités reste donc particulièrement difficile.<br />

Le Programme Décennal <strong>de</strong> Développement <strong>de</strong> l’Education pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 2003-2012 a été <strong>la</strong><br />

stratégie sectorielle <strong>la</strong> plus achevée au Niger. Cependant, les bailleurs ont reçu une <strong>la</strong>rge marge <strong>de</strong><br />

manœuvre dans leurs stratégies opérationnelles. On a assisté à une juxtaposition <strong>de</strong> stratégies<br />

individuelles plutôt qu’à une véritable stratégie commune. A une exception près, tous les soussecteurs<br />

<strong>de</strong> l’éducation sont couverts mais leur taux <strong>de</strong> couverture (y compris les zones<br />

géographiques) par les interventions <strong>de</strong>s DPE est <strong>la</strong>rgement inégal. Par conséquent, malgré un<br />

discours remarquablement convergeant autour du PDDE, peu <strong>de</strong> synergie existent. A l’heure<br />

actuelle, l’apport <strong>de</strong>s DPE n’est pas à même <strong>de</strong> constituer une masse critique permettant <strong>de</strong>s<br />

changements significatifs dans le système 160 .<br />

Ces constats doivent être contrastés avec les avancées du secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé et, dans une<br />

moindre mesure, du secteur eau et assainissement. Depuis le développement du P<strong>la</strong>n <strong>de</strong><br />

Développement Sanitaire 2005-2009, le dialogue entre les bailleurs et le MSP est actif. On<br />

constate donc une évolution <strong>de</strong>s interventions qui étaient plutôt centrées sur une problématique<br />

sanitaire dans une zone géographique spécifique, vers une réelle approche programme au niveau<br />

national, centrée sur les priorités définies par le gouvernement, y compris les niveaux<br />

déconcentrés 161 . En matière d’eau et assainissement, l’harmonisation <strong>de</strong>s initiatives <strong>de</strong>s DPE est<br />

renforcée <strong>de</strong>puis juillet 2007 avec <strong>la</strong> tenue <strong>de</strong> réunions <strong>de</strong> concertation tous les <strong>de</strong>ux mois. Hormis<br />

quelques signes <strong>de</strong> contradiction, on observe une bonne cohérence entre initiatives, qui semblent<br />

s’adapter à l’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie sectorielle nationale.<br />

Les stratégies <strong>de</strong>s bailleurs (et en particulier <strong>de</strong>s DPE) sont-elles cohérentes entre elles ?<br />

La taille du pays et le choix <strong>de</strong> plusieurs DPE <strong>de</strong> se concentrer dans <strong>de</strong>s zones géographiques<br />

précises parfois très périphériques ont limité les interactions entre leurs interventions. On<br />

observe donc peu <strong>de</strong> problèmes dus aux incohérences éventuelles entre les interventions <strong>de</strong>s<br />

DPE, mais également peu <strong>de</strong> synergies entre leurs interventions, sauf entre le Luxembourg et <strong>la</strong><br />

Belgique à Dosso.<br />

Si les DPE alignent leurs stratégies sur celle du gouvernement, ils pourront plus facilement assurer<br />

<strong>la</strong> cohérence <strong>de</strong> ces stratégies entre elles 162 . Il y a par contre une contradiction potentielle entre le<br />

souci <strong>de</strong> s’aligner sur les politiques locales dans chaque pays d’intervention, et <strong>la</strong> cohérence<br />

159 Voir annexe 7, p. 25.<br />

160 Voir annexe 7, p. 331.<br />

161 Voir annexe 7, p. 227.<br />

162 L’inverse n’est pas vrai. Le fait que les bailleurs harmonisent leurs politiques entre eux n’implique pas nécessairement que<br />

celles-ci soient alignées sur celles du Gouvernement.<br />

Rapport final 89

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