Evaluation conjointe de la coopération de la Commission ... - OECD
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ÉVALUATION CONJOINTE DE LA COOPÉRATION<br />
AVEC LE NIGER 2000-2008<br />
estimées à plus <strong>de</strong> 18 millions d’hectares dont plus <strong>de</strong> 219 000 hectares irrigables. Le potentiel<br />
irrigable est <strong>la</strong>rgement sous exploité. Les investissements importants <strong>de</strong>s principaux bailleurs <strong>de</strong><br />
fonds réalisés dans les années 70, 80 et dans une moindre mesure 90 dans <strong>la</strong> vallée du Niger, ne se<br />
sont pas révélés soutenables. Les difficultés d’ordre institutionnel, mais également <strong>la</strong> gran<strong>de</strong><br />
instabilité <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s céréales due à l’instabilité du climat et au caractère peu intégré <strong>de</strong>s<br />
marchés ont rendu l’agriculture irriguée très instable. Seule une faible fraction <strong>de</strong>s terres irrigables<br />
est annuellement mise en valeur 9 .<br />
Les coûts d’aménagement <strong>de</strong>s aménagements hydro-agricoles à l’hectare sont élevés, <strong>de</strong> 8 700 à<br />
14 000 USD. Dans les périmètres <strong>de</strong> contre-saison, ils varient considérablement selon les systèmes<br />
(mobilisation <strong>de</strong> l’eau, systèmes d’exhaure et <strong>de</strong> distribution) et se situent dans une fourchette<br />
comprise entre 1 300 et 3 000 USD. Par comparaison, les coûts unitaires d’aménagement <strong>de</strong><br />
l’irrigation privée sont re<strong>la</strong>tivement faibles, <strong>de</strong> 700 à 2 000 USD selon les systèmes. Ils sont mis en<br />
évi<strong>de</strong>nce par les projets en cours et l’orientation (majoritaire) vers <strong>de</strong>s cultures maraîchères et<br />
fruitières, ce qui rend les investissements beaucoup plus rentables.<br />
Les ressources forestières sont estimées à 5,7 millions d’ha. Les ressources fauniques restent<br />
re<strong>la</strong>tivement riches avec 150 espèces <strong>de</strong> mammifères et 312 espèces d’oiseaux, alors que le<br />
potentiel halieutique est estimé à quelques 10 000 tonnes <strong>de</strong> poisson par an.<br />
Conjointement et <strong>de</strong> façon non contradictoire, on constate un reverdissement dans les régions<br />
suivantes 10 :<br />
<br />
<br />
<br />
Dans <strong>la</strong> Région <strong>de</strong> Tahoua, le processus est lié aux p<strong>la</strong>ntations d’arbres dans le cadre <strong>de</strong>s<br />
projets <strong>de</strong> réhabilitation <strong>de</strong> terres dégradées, mais aussi à <strong>la</strong> protection <strong>de</strong> <strong>la</strong> régénération<br />
par les paysans sur leurs champs et par les éleveurs dans leurs terroirs ;<br />
Dans <strong>la</strong> Région <strong>de</strong> Maradi, <strong>la</strong> protection <strong>de</strong> <strong>la</strong> régénération a été promue par différents<br />
projets dans les années 80 et récemment par un projet financé par le FIDA dans le<br />
département d’Aguié ;<br />
Dans <strong>la</strong> Région <strong>de</strong> Zin<strong>de</strong>r, <strong>la</strong> protection et <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> <strong>la</strong> régénération naturelle par les<br />
paysans a pris une ampleur exceptionnelle.<br />
L’échelle <strong>de</strong> cette régénération est évaluée à 5 millions d’ha 11 . Il s’agit <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong><br />
transformation <strong>de</strong> l’environnement au Sahel, sinon en Afrique.<br />
Les eaux <strong>de</strong> pluie constituent les principales sources d’approvisionnement en eau. Les<br />
précipitations sont caractérisées par une variabilité spatiale et temporelle très marquée. La plus<br />
gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s écoulements provient du fleuve Niger (90% <strong>de</strong>s disponibilités en eau <strong>de</strong> surface)<br />
et <strong>de</strong> ses affluents <strong>de</strong> <strong>la</strong> rive droite. Dans le reste du pays, les écoulements sont très faibles et<br />
extrêmement variables d’une année à l’autre. Un nombre important <strong>de</strong> mares permanentes ou<br />
temporaires parsèment le territoire. Ces mares constituent une ressource en eau exploitable à <strong>de</strong>s<br />
fins d’abreuvement du bétail, <strong>de</strong> petite irrigation et <strong>de</strong> pisciculture. Les écoulements souterrains<br />
renouve<strong>la</strong>bles représentent un volume annuel <strong>de</strong> quelques 2,5 milliards <strong>de</strong> m 3 . Ils constituent <strong>la</strong><br />
principale source d’approvisionnement en eau potable <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions qui peuvent y accé<strong>de</strong>r.<br />
9<br />
Le potentiel en terre irrigable globalement estimé à 219 000 ha est concentré dans <strong>la</strong> vallée du fleuve. Le potentiel<br />
aménagé est évalué à 100 000 ha comprenant 14 000 ha d’aménagements hydroagricoles <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille qui sont <strong>de</strong>s<br />
périmètres collectifs à maîtrise totale <strong>de</strong> l’eau localisés dans <strong>la</strong> vallée du fleuve et gérés par les producteurs organisés en<br />
coopératives sous l’encadrement <strong>de</strong> l’Office national <strong>de</strong>s aménagements hydro agricoles - ONAHA ; 68 000 ha pour les<br />
cultures <strong>de</strong> décrue et <strong>de</strong> contre-saison (généralement <strong>de</strong>s périmètres à maîtrise partielle <strong>de</strong> l’eau, irrigués à partir d’une<br />
gestion commune <strong>de</strong>s points d’eau et encadrées par les services agricoles) ; 18 000 ha en périmètres individuels privés à<br />
maîtrise totale <strong>de</strong> l’eau où sont pratiquées <strong>la</strong> riziculture, l’arboriculture, et le maraîchage. Source : FAO.<br />
10 Source : USAID, Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Régénération naturelle assistée dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Zin<strong>de</strong>r, Juillet 2006.<br />
11<br />
Source : Edwige Botoni (CILSS), « La transformation silencieuse <strong>de</strong> l'environnement et <strong>de</strong>s systèmes » 2009.<br />
Rapport final 24