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Full Text - Analele Universitatii din Craiova. Istorie

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<strong>Analele</strong> Universităţii <strong>din</strong> <strong>Craiova</strong>, Seria <strong>Istorie</strong>, Anul XV, Nr. 2(18)/2010<br />

La Radio publique disposait à cette heure-là d’une part de marché et<br />

d’un plus de crédibilité qui ont déterminé son parcours dans la démocratie par<br />

rapport à la télévision publique roumaine. Le mirage de la radio est resté<br />

fonctionnel tant par son « magnétisme à distance », par les amples espaces de<br />

diffusion des émissions généralistes et des informations de proximité, que par la<br />

boutade qui consacrait le milieu d’information pour les auditeurs: « C’est vrai,<br />

j’ai entendu à la radio ». L’absence du marché des radios privées avant 1989 a<br />

contribué aussi à la fidélisation du public, faute d’alternatives dans ce cas<br />

(l’audition camouflée et sporadique des stations de radio étrangères, de<br />

« Europa Liberă » était une option non déclarée). Le jeu de « sous texte » a<br />

sauvé le discours radiophonique de la censure et il a imposé un autre jeu, pris<br />

sur soi par l’auditeur, un pacte de survivance au-delà du texte diffusé, et par le<br />

décodage à travers une grille culturelle.<br />

Pendant la période de la dictature communiste, la Télévision Roumaine<br />

a été asservie à des rigueurs en ce qui concerne la conception et l’élaboration<br />

des émissions, l’espace d’émission (les dernières années, il n’y avait que deux<br />

heures par jour), ou bien la thématique, les émissions étant axées<br />

principalement sur le culte de la personnalité. Et pourtant, au delà des émissions<br />

informatiques qui auraient dû transmettre l’image d’une époque arrivée à la<br />

forme paroxystique de l’image manipulée, des émissions telles „Teatrul ca<br />

microfon” ou „Teleenciclopedia”, l’animation culte et la création musicale,<br />

artistique, cinématographique ont résisté et elles représentent de nos jours<br />

encore un rappel emblématique de cette époque-là. Le reste n’est qu’histoire.<br />

Après les événements de décembre 1989, la télévision roumaine a pris le<br />

nom de „Televiziunea Română Liberă”, pour quelques mois. Après une histoire<br />

tumultueuse de trente ans de fonctionnement sous le régime totalitariste<br />

communiste – période où elle s’est transformée dans une télévision du<br />

gouvernement et du parti – la télévision roumaine allait se confronter à de<br />

nouveaux défis historiques qui ont marqué le contenu des ses émissions<br />

centrées en ce moment sur le contexte d’information et la zone des programmes<br />

d’animation a oscillé entre le « bon goût » et les concessions faites à<br />

l’accessibilité, au sens d’un moyen niveau culturel, de culture populaire.<br />

L’abrogation du décret 473/ 1977, décret par lequel la Télévision publique était<br />

déclarée organisme du parti et de l’État, a été l’une des exigences des<br />

manifestations faites à Bucarest, dans la Place de l’Université. À peine en mai<br />

1990, Ion Iliescu a abrogé ce décret et il a fait subordonner la Radiotélévision<br />

au Bureau Exécutif du C.P.U.N., le for qui devrait nommer aussi le président de<br />

la Radiotélévision, sous mention que cette institution était pourtant protégée par<br />

la loi de toute ingérence de la part des organismes gouvernementaux ou des<br />

organismes du pouvoir de l'État, des influences de tout parti, de toutes<br />

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