06.07.2013 Views

Full Text - Analele Universitatii din Craiova. Istorie

Full Text - Analele Universitatii din Craiova. Istorie

Full Text - Analele Universitatii din Craiova. Istorie

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Analele</strong> Universităţii <strong>din</strong> <strong>Craiova</strong>, Seria <strong>Istorie</strong>, Anul XV, Nr. 2(18)/2010<br />

incontestables à faire durer les textes médiévaux: „Nicolas Costin donne<br />

plusieurs détails intéressants sur cette invasion des Tatares, qu`on ne trouve pas<br />

dans Jean Neculcé” 1 , tout aussi comme le même Neculce interprétait de<br />

manière différente que Dimitrie Cantemir l’alliance de celui-ci avec le tzar<br />

Pierre le Grand. Les jugements de Mihail Kogălniceanu n’étaient pas<br />

définitives. Avec si peu de sources à leur portée, les énoncés ne pouvaient être<br />

que modérés. La dissertation ne pouvait se baser sur une seule source.<br />

L’exemple de Nicolae Costin et Ion Neculce témoignait des réticences de<br />

l’historien d’accorder crédit inconditionné seulement à une des parties. Sa<br />

mission était en train de s’accomplir. En rassemblant les chroniques, les<br />

accompagnant d’observations subtiles, sans attenter à la substance du texte, et<br />

les publiant ensuite, son rôle d’historien pacourait avec succès la première<br />

étape. C’était tout ce qu’on pouvait réaliser à ce moment-là. Les plus<br />

représentatives autorités de l’histoire culturelle roumaine se présentaient à<br />

l’attention des contemporains. Le succès dans la seconde étape ne dépendait<br />

plus uniquement de l’historien. Son rôle était de veiller sur les possibles et<br />

désirables débats générés par la popularisation de son travail. La rhétorique et<br />

l’histoire romancée commençaient à être dissociées de l’historiographie qui<br />

cherchait son autonomie par rapport à l’histoire religieuse et les suggestions<br />

venues des textes juridiques et philosophiques 2 . La Providence n’était plus<br />

utilisée comme argument décisif, destiné à renforcer la conviction du lecteur.<br />

Le roman historique demandait science, recherche et lectures diversifiées 3 . Ces<br />

remarques venaient à la fin d’un cycle d’accumulations qui étaient privées, en<br />

bonne mesure, d’originalité. La voix de Bălcescu, mais aussi les disponibilités<br />

de Kogălniceanu s’estompaient, accaparées par le mirage des luttes politiques.<br />

Les projets intellectuels passaient au deuxième plan.<br />

En suivant la destinée du livre d’histoire dans la première moitié du<br />

XIXe siècle, nous avouons que nous serions tentés à nier presque totalement sa<br />

présence dans les zones de manifestation spécifiques aux travaux culturels. Ici<br />

se trouve, selon notre opinion, la clé des antagonismes entretenus par les<br />

polémiques de l’époque. Le souffle des transformations structurales avait en<br />

vain atteint à des niveaux jamais rencontrés jusqu’alors si on ne trouvait pas les<br />

instruments indispensables au travail de l’historien, si nulle part on ne pouvait<br />

trouver une banale collection de documents et l’écriture autochtone reprenait<br />

sans discernement, tout ce qui lui semblait intéressant de l’histoire universelle.<br />

1<br />

Fragments tires…, p 40. L’observation a été insérée dans une note en bas de page.<br />

2<br />

Chantal Grell, L`histoire entre érudition et philosophie. Etude sur la connaisance historique à<br />

l`âge des Lumières, Paris, Presses Universitaires de France, 1993, p. 27.<br />

3<br />

Honoré de Balzac, Corespondenţă (Correspondance). Edition, préface et notes réalisées par<br />

Angela Ion. Traduction du français par Sanda Oprescu, Bucarest, Editura HISTORIA, 2008, p.<br />

227.<br />

83

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!