Full Text - Analele Universitatii din Craiova. Istorie

Analele Universităţii din Craiova, Seria Istorie, Anul XV, Nr. 2(18)/2010
que nous nous proposons est de traiter un thème sans doute provocateur pour
tout chercheur qui veut se familiariser avec les sensibilités de la première moitié
du XIXe siècle. Tous les efforts des intellectuels furent-ils réellement mis au
service des idéaux patriotiques? Nous craignons que ce ne soit que l’image d’un
monde construit post-factum. En revenant à la lecture des livres d’histoire,
écrits ou circulant dans les Principautés Roumaines, nous n’avons pas
l’intention de rejeter ce qu’on a écrit sur ce sujet jusqu’à présent mais
seulement éclaircir certaines confusions.
Comprendre le nouvel intérêt pour l’histoire manifesté pendant cette
époque suppose beaucoup plus qu’un simple appel aux documents anciens, aux
données et aux statistiques économiques. Au-delà du discours public,
fonctionnent toujours des ressorts intimes, humains qui tracent des grilles
d’interprétation variées. Les acceptions d’une succession graduelle de l’histoire
doivent se tenir à l’écart de la tentation de la stéréotypie et compter aussi, pour
une meilleure investigation, sur les introspections littéraires. En tout cas, le livre
d’histoire était appelé à offrir d’autres vérités que celles généralement connues
et à donner aux lecteurs l’impression d’être les contemporains d’un autre début
du monde.
Les pièges des repères chronologiques
Nous avons à notre disposition des approches historiographiques
intéressantes mais qui ne touchent que tangentiellement à la problématique qui
nous intéresse 1 . Une seule étude 2 , selon nos informations, se soit proposé de
comprendre le prestige du livre d’histoire à l’époque, mais en limitant, de
manière mal inspirée et injustifiée, l’aire temporelle analysée. Deux ans, 1821
et 1848, repris de la chronologie de la vie politique, sont utilisés sans
justification par l’auteur Vasile Cristian qui désire délimiter ainsi le plus
exactement possible un horizon culturel soumis à une analyse judicieuse. Plus
d’un demi-siècle auparavant, Nicolae Iorga, dans sa synthèse de la littérature
1
Vois Constantin A. Stoide, Comerţul cu cărţi dintre Transilvania, Moldova şi Ţara
Românească între 1730-1830 (Le commerce de livres entre la Transylvanie, la Moldavie et la
Valachie entre 1730-1830), Iaşi, Casa Editorială Demiurg, 2005; Elena Chiaburu, Carte şi tipar
în Ţara Moldovei până la 1829 (Livre et imprimerie en Valachie jusqu’en 1829), Iaşi, Editura
Universităţii „Al. I. Cuza”, 2005; Vasile Cristian, Istoriografia paşoptistă (Historiographie des
années 1848), Iaşi, Editura Universităţii „Al. I. Cuza”, 1996; Mihail M. Fănescu, Din istoria
comerţului cu carte în Moldova şi Ţara Românească (De l’histoire du commerce de livres en
Moldavie et Valachie), dans „Studia bibliologica”, Bucureşti, III, 1969; Paul Mihailovici,
Tipărituri româneşti în Basarabia de la 1812 până la 1918 (Publications roumaines en
Bessarabie depuis 1812 jusqu’au 1918), Bucaret, Moniteur Officiel et les Imprimeries de l’Etat,
1940.
2
Vasile Cristian, Editarea şi difuzarea cărţii româneşti de istorie (1821-1848) (L’édition et la
diffusion du livre roumain d’histoire (1821-1848), dans „Anuarul Institutului de Istorie şi
Arheologie A.D. Xenopol”, Iaşi, XII, 1975.
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