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Full Text - Analele Universitatii din Craiova. Istorie

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<strong>Analele</strong> Universităţii <strong>din</strong> <strong>Craiova</strong>, Seria <strong>Istorie</strong>, Anul XV, Nr. 2(18)/2010<br />

Elle avait beau être investie de nombreuses épithètes telles „monument<br />

historique” 1 , si elle ne réussissait pas à imposer l’histoire comme un domaine<br />

de recherche digne d’intérêt. Les causes ne comportaient pas d’explications<br />

érudites mais mettaient en évidence les défauts majeurs: „nous n’avons pas<br />

encore publiée en langue nationale au moins une histoire universelle, pour ne<br />

plus parler des annales de notre patrie qui gissent dans l’obscurité, gardées sous<br />

forme de manuscrits” 2 ; „Nous n’avons encore aucune histoire complète et<br />

systématique des Roumains; même la file des princes régnants n’est encore<br />

classifiée et déterminée à la lumière d’une critique saine. Les documents<br />

officiels et les acts publics, qui sont la première et la plus forte preuve des<br />

vérités historiques, manquent totalement; à cause des fréquentes révolutions qui<br />

tant de fois ont saccagé notre patrie, ils sont perdus à jamais ou bien dissipés<br />

dans des pays étrangers, chez les personnes privées ou dans les monastères, ou<br />

dans les bibliothèques de la Hongrie, de la Pologne, de la Transylvanie, de<br />

Moscou, de Petersbourg, Vienne et même de Stockholm. Donc, dépourvus de<br />

ces sources majeures, nous n’avons que les chroniques du pays et les histoires<br />

de Hongrie, de Pologne et de Turquie avec lesquelles notre pays a eu de fortes<br />

relations mais ces sources-là sont, elles aussi, loin d’être parfaites. Les<br />

chroniques roumaines, surtout en ce qui concerne les premiers temps des<br />

principautés, ne s’accordent pas à celles des auteurs étrangers et ne s’accordent<br />

entre elles non plus. Les anciens historiens hongrois, polonais, turcs n’ont pas<br />

écrit, comme il est naturel, que des fragments de notre histoire et ceux-ci le plus<br />

souvent sont obscurcis par l’esprit partisan et par la haine... On pourrait<br />

remplacer la plus grande absence par les ouvrages inestimables de Samuil Clain<br />

et George Sincai dont la vie ne fut qu’une longue lutte et un sacrifice total pour<br />

la patrie; mais malheureusement ces ouvrages, si longtemps attendus, ne sont<br />

pas encore sortis de l’imprimerie et je crains qu’ils retardent encore<br />

longtemps” 3 . En 1843, les Moldaves ne savaient pas exactement qui avaient été<br />

Dragos et Bogdan, les légendaires fondateurs de l’Etat à l’est des Carpates.<br />

1 Hronicul romano-moldo-vlahilor (Chronique romano-moldo-valaque). Réalisé par le Prince<br />

de Moldavie Dimitrie Cantemir vers 1710. D’après le manuscrit original conservé par le<br />

bienheureux Autoriu dans les Archives impériales de Moscou, consulté avec l’approvation de<br />

Sa Majesté le Prince Voïvode Mihail Grigoriu Sturza. Sous la protection de Sa Sainteté<br />

Archevêque de Suceava et Métropolite de Moldavie Veniamin Costache fut imprimé le I-er<br />

tome, Iaşi, Imprimerie de la Cathédrale Métropolitaine, 1835, p. XIV.<br />

2 Cuvânt introductiv la cursul de istoria naţională. (Mot introductif au cours d’Histoire<br />

nationale). Prononcé le 24 novembre 1843 à l’Académie Mihăileană. Pouvant servir<br />

d’introduction aux Chroniques de Moldavie publiées pour la première fois par M.<br />

Kogălniceanu, tome I, 1852, Iaşi, La Cantora Foaiei Săteşti, p. XXVII-XXVIII.<br />

3 Ibidem, p. XXXII<br />

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