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Die Stille bei Daniel Maximin 187
schlägt zwar in der Tat einen neuen Weg innerhalb der antillanischen Literatur ein, der dem
Ernst des modernen Subjekts die Schwere entziehen will, indem er die Leere der Existenz zu
Leichtigkeit umwertet, aber der Ernst der Lage scheint doch immer durch. Der Kolibri wird
letztlich gerupft vom gleichen poisson-armé, der auch Marie-Gabriel in ihre Träume
verfolgt 28 . In diesem Zusammenhang ist das bereits angeführte Zitat aufschlussreich: „Et
vivre vous sera tous les jours un effort immense pour demeurer en pleine mémoire sur le fin
rebord du gouffre.“ (Île 39). Das Leben steht auf der Kippe. In dieser Lage kann
Leichtfüßigkeit allzu schnell zum Absturz führen.
Der Konflikt zwischen dem Lob der Zerbrechlichkeit und der Leere einerseits und dem
Leiden daran andererseits, weist darauf hin, dass der Autor aus der Not eine Tugend machen
will, indem er die positive Seite der Leere zum attraktiven Ziel einer neuen Identität macht.
Dennoch verschwindet deshalb nicht gleichzeitig deren Schattenseite. Die Existenz der
Romanfiguren ist viel zu schillernd und zweischneidig, als dass sie sich auf eine der beiden
Seiten reduzieren lassen könnte. Der Entwurf einer neuen Identität, die auf existenzieller
Leere und Mangel aufbaut, steht auf unsicherem Boden und ist keinesfalls so problemlos, wie
dies Britton in ihrem Artikel vertritt oder wie Maximin in zahlreichen Interviews bekundet. In
einem Gespräch mit Thomas Mpoyi-Buato beantwortet er die Frage „qu’implique pour vous,
le fait d’être Gaudeloupéen [sic!]?“ auf folgende Weise:
Je suis Guadeloupéen, et tout ce que j’exprime est forcément l’émanation de ma
culture antillaise, de la communauté dont je suis issu, et sans que je sois distant
par rapport à elle pour pouvoir analyser en quoi il y a tel ou tel caractère. On est
comme ça Guadeloupéen, on est d’ailleurs, au-delà de la Guadeloupe, Antillais. Et
cette antillanité-là s’exprime naturellement comme on respire, comme on marche,
comme on parle. Donc, le fait, pour un jeune Guadeloupéen d’avoir envie
d’écrire, de chanter, de battre du tambour, ou de peindre, entraîne que très
naturellement, s’il se laisse aller véritablement à chercher au fond de lui-même, la
vérité de son expression, c’est quelque chose qui est Guadeloupéen. Cela dit, je
comprends peut-être la question dans la mesure où l’on sait que les Antillais sont
une société pluriculturelle par leur origine, mais qui ont été forgées dans
l’esclavage, dans la déportation et assez récemment (c’est-à-dire en trois siècles)
et que donc il y a une certaine tendance à croire que nous sommes des débris, nous
sommes incertains de nous-mêmes, nous sommes sans identité, nous sommes en
quête (au mieux) d’identité et que donc être Guadeloupéen, c’est être un point
d’interrogation. Moi je ne pense pas cela du tout. C’est dans ce sens que quand je
dis que vous me posez la question en quoi être Guadeloupéen joue dans la
création d’un roman, je dis tout simplement que c’est l’expression d’une identité
pleine et entière qui est là, assumée, présente, très forte, quelle que soit la manière
dont cette identité a pu se forger […]. 29
28
Cf. Isolé 14.
29
Thomas Mpoyi-Buato, 1986, 35. Cf. dazu auch Maximins Aussagen in Christiane Chaulet-Achour, 2000, 15f,
18.