WALSERSPRACHE - The four main objectives of the Alpine Space ...

Sergio Maria Gilardino
bien que très approché, on peut toujours dénombrer un bon nombre de
“survivants” Walser Titzsch(u) d’un côté et de l’autre des Alpes. En en comparant
systématiquement leur parlers, nous butons à un cadre phonétique,
morphologique et lexical passablement uniforme 4 . À partir de ce constat on
peut facilement ébaucher une grammaire synoptique, voir même un dictionnaire
comparatif commun 5 , sans pour autant devoir en exclure aucune
communauté. Attendu qu’on adopte préalablement les mesures qui s’imposent,
cette possibilité nous consent de tracer un portrait-robot de ce que
serait une “langue” des Walsers dans toutes ses facettes, tout comme si cette
langue existait pour de vrai. Il en a été de même pour l’ancien germanique,
pour le proto-scandinave, pour l’anglo-saxon et, en bout de ligne,
pour l’indo-européen: leur reconstruction, pièce sur pièce, s’est réalisée sur
la base d’hypothèses illuminées et de quelques inscriptions et fragments,
littéraires ou autres 6 , tandis que le remembrement du Titzsch(u) semblerait
ne pouvoir se faire que sur les bases de son oralité multiforme 7 . Une tâche
apparemment plus abordable, tant et aussi longtemps qu’il reste des locuteurs,
mais qui est pourtant envisagée comme fort ardue, voir impossible.
Mais est-ce vraiment le cas?
Il semblerait bien l’être, puisque – nous nous voyons forcés de le réi-
ci appartiene.» Nous prenons bonne note aussi d’une remarque très importante de Mme Fazzini
puisée de son essai dans ce volume, concernant le changement du lexique et l’éloignement progressif
d’une variante de la même langue par rapport aux autres: «Per quanto riguarda il lessico,
sembra di poter concludere che, all’interno di un patrimonio ereditario comune, le diverse parlate
conservano, innovano e creano secondo scelte sostanzialmente indipendenti, determinate dalle
condizioni culturali e sociali di ciascuna comunità.»
5 On ne pourrait davantage louer et encourager Elisabetta Fazzini et Costanza Cigni, les auteures
du Vocabolario comparativo dei dialetti Walser in Italia, Alessandria: Edizioni dell’Orso, 2004,
œuvre enrichie d’une série d’études d’introduction, où les deux chercheuses nous fournissent d’amples
renseignements sur les méthodes adoptées et sur les critères employés pour la compilation de
ce précieux ouvrage qui, malheureusement, s’arrête au premier volume (lettres A-B). Surtout admirable
nous semble le scrupule avec lequel les deux savantes ont phonétiquement annoté les données
des informateurs linguistiques, en adoptant un IPA enrichi et capable à lui seul de reproduire les
moindres nuances de son et de diction, chose tout à fait primordiale pour un ouvrage de ce genre.
6 “Come per l’indoeuropeo anche per il germanico non possediamo testi che appartengano
ad un primitivo stadio indifferenziato e quindi ricostruiamo, per mezzo della comparazione, il
cosiddetto germanico comune, cioè una lingua o meglio un insieme di fatti linguistici comuni,
attestati in ambiti culturali originariamente affini”. Sandra Bosco Coletsos, Storia della lingua
tedesca, Torino, Rosenberg & Sellier, 2005 (2 a ed.), p. 23.
7 Sur la directive d’une „reconstruction“ du Walser en s’inspirant à des langues-prototype, tel
qu’un hypothétique „ancien allemannisch“, semble être aussi Volmar Schmit dans son article dans
ce même volume que nous avons lu avant sa publication: «Da, wie aufgezeigt, das
Walliserdeutsche keine einheitliche Sprache ist, ist es auch müssig, eine Art „Urwalserdeutsch“ zu
suchen; man würde höchsten bei einem „Uralemannisch“ oder besser gleich beim Germanischen
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