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WALSERSPRACHE - The four main objectives of the Alpine Space ...

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VERS UNE “LANGUE” DES WALSERS: LA PERSPECTIVE DIACHRONIQUE ET COMPARATIVE<br />

mëge, chenne, etc.) 40 , devraient consentir l’esquisse d’arbres de parenté,<br />

de diffusion et de dispersion du Titzschu par rapport aux autres langues<br />

germaniques et aussi indépendamment de toute autre langue.<br />

LES FORMES DIACHRONIQUES<br />

Après le dépouillement de quelques-uns des documents susmentionnés,<br />

nous pouvons d’ores et déjà affirmer qu’il existe, bien que seulement à l’état<br />

potentiel, une langue Walser, si seulement on en dessine sa physionomie<br />

au-delà des oscillations qui – invariablement – isolent les dialectes de chaque<br />

communauté dans leur particularisme.<br />

Ainsi, même dans un contexte de pure et simple oralité, nous butons<br />

assez souvent à deux acceptions du même verbe, comme, par exemple, avec<br />

le verbe «connaître»:<br />

conoscere v.t. 1 chenne [p.p.a. g’chennd, p.p.p. g’chant] 2 chneje [p.p.a. g’chneid,<br />

p.p.p. g’chnot] || non lo conosco = ich chenni ne nid || conosco molta gente<br />

= ich chneji vil volk || è un ladro conosciuto (notorio) = er ïst an g’chnote diab<br />

•<br />

où il subsiste une forte possibilité que les deux formes soient des variantes<br />

diachroniques du même verbe, qui néanmoins vivent l’une à côté de<br />

l’autre, en se spécialisant. Selon Angela Gagliardini, une des informatrices<br />

linguistiques de Alagna Valsesia, les deux verbes signifient exactement la<br />

même chose, et le plus souvent ils sont employés indifféremment, mais<br />

parfois ils s’adjugent des champs sémantiques un tout petit peu différents:<br />

“chenne” a veul dì “conòsse” na përson-a ben, antrament che “chneje” a veul mach<br />

di “savèj chi che a l’é”, “conòss-lo mach parëcc, ess-je presentà ò antroduvì” 41 .<br />

Le livre de Giovanni Giordani, quoique de façon très peu systématique,<br />

nous présente un bon nombre de ces cas diachroniques. La<br />

construction de la phrase avec les prépositions um, oni et zu requière<br />

une deuxième forme de l’infinitif de <strong>main</strong>tes verbes, parmi lesquels ˇzy<br />

(être) et hoh (avoir), qui deviennent respectivement synn et hänn. À<br />

37 1.3.2. Interferenza romanza, in “Studi alemannici”, op. cit., p. 53.<br />

38 Une pour toutes: quelle est bien la forme la plus ancienne, “Titzschu” ou “Titzsch”? À première<br />

vue, il semblerait que les adjectifs mhd “diut[i]sch”, ahd “diutisc”, donnent gain de cause aux<br />

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