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WALSERSPRACHE - The four main objectives of the Alpine Space ...

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VERS UNE “LANGUE” DES WALSERS: LA PERSPECTIVE DIACHRONIQUE ET COMPARATIVE<br />

Inutile de nous demander pourquoi s’acharner à transformer en une<br />

langue ce qui n’est qu’un dialecte. Notre souci ce n’est pas la création,<br />

mais la conservation et celle-ci n’admet que la citoyenneté à plein droit.<br />

Lorsque l’internet frappe aux portes des masures les plus démunies des<br />

pays du Tiers-monde, ne pas savoir comment s’appelle telle ou telle<br />

chose équivaut à emprunter les mots à une langue forte. Quand les<br />

emprunts dépassent les mots originaires on n’a plus une langue, mais un<br />

créole, un pidgin, une ratatouille. C’est là que nous introduisons la<br />

néologie pondérée comme contrepartie aux sollicitations d’une ère où il<br />

n’y a plus de pitié pour ceux qui voudraient renvoyer au lende<strong>main</strong> les<br />

problèmes d’aujourd’hui. Mais la néologie en premier lieu revient à porter<br />

au présent ce qui était au passé: là aussi la diachronie, avec tout ce<br />

qu’elle comporte, nous frappe de plein fouet 45 .<br />

Cependant, qu’il s’agisse de mots ancestraux ou de néologismes, il<br />

faut y parvenir par l’entremise de la synonymie, toute forme de questionnement<br />

direct des informateurs étant strictement interdite. Autrement dit,<br />

ceux-ci ne sont pas, et ne doivent jamais être traités, comme s’ils étaient<br />

des interprètes simultanés.<br />

C’est là, selon nous, une erreur très fréquente, commise par plusieurs<br />

lexicographes dans le do<strong>main</strong>e des langues minoritaires. Ils demandent aux<br />

informateurs, en groupe ou isolés, comment on dit ou on appelle telle ou<br />

telle chose dans leur langue.<br />

Rendus à ce point il faut se rappeler trois principes à la base de la formation<br />

de tout interprète. Avant tout, il n’existe aucun bilingue parfait.<br />

Deuxièmement, il peut très bien y avoir des gens qui connaissent bien<br />

deux langues, cela ne veut pourtant pas dire qu’ils savent interpréter.<br />

Pour bien interpréter, il faut disposer de répertoires de correspondances.<br />

Troisièmement, il n’y a pas de correspondances établies et figées à toujours,<br />

mais seulement des correspondances s’adaptant au cas le cas, dans<br />

un contexte qui change fois après fois.<br />

Or, très souvent les informateurs linguistiques ne possèdent pas parfaitement<br />

deux langues, ne possèdent pas de répertoires de corres-<br />

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