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WALSERSPRACHE - The four main objectives of the Alpine Space ...

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VERS UNE “LANGUE” DES WALSERS: LA PERSPECTIVE DIACHRONIQUE ET COMPARATIVE<br />

influence sur les populations Walser des siècles antérieurs, vu qu’encore<br />

de nos jours ces gens considèrent le Titzschu comme “la langue” et le piémontais<br />

valsésien comme “le dialecte”, en ne laissant aucune niche résiduelle<br />

pour la langue italienne dans leur considérations linguistiques 32 .<br />

Comment pourrait une langue, qui n’a jamais été connue et parlée par<br />

personne, mouler la forme et la phonétique d’un bon nombre de mots<br />

fondamentaux 33 ? Puisque la seule autre possibilité d’influence romane<br />

serait constituée par la langue piémontaise, est-ce qu’on s’est donné la<br />

peine de vérifier quels sont les noms piémontais qu’on assume comme<br />

correspondants de ces mots germaniques? Ou bien encore, si on adopte<br />

l’hypothèse de l’influence par calques, à quelles finales de la langue piémontaise<br />

les rapporterait-on, puisqu’en piémontais le correspondant de<br />

l’italien «-ata» est «-à» et il n’existent point de mots en piémontais qui se<br />

terminent par “-ata”, ni dans la koinè turinoise, ni dans la variante valsésienne?<br />

À savoir, la phonétique piémontaise est tout à fait inconciliable<br />

avec de telles prétentions 34 .<br />

En dépit de ces constatations infirmatives, une comparaison de ces<br />

mots avec les formes nominales correspondantes en AHD, en ancien<br />

Altnordisch et en anglosaxon, nous emmène à constater que non seulement<br />

ces formes découlent de la plus pure tradition germanique, mais<br />

qu’il reste beaucoup de travail comparatif à faire pour ce qui en est de la<br />

lexicographie et de la morphologie du Titzschu par rapport à l’Urgermanisch<br />

35 . C’est un volet qui n’a jamais été poursuivi au niveau de tables<br />

synoptiques et de la scansion des cas grammaticaux, mais qui s’impose<br />

désormais comme étape incontournable. Il va sans dire qu’on se doit de<br />

l’étendre à l’éventail le plus complet des langues germaniques contemporaines<br />

– ou quelque peu antérieures – à la colonisation du Valais, y<br />

incluant toutes les composantes du discours, sans délaisser les plus surannées,<br />

en les re-construisant, au besoin.<br />

À cet égard nous sommes quelque peu décontenancés par les conclusions<br />

auxquelles parvient Costanza Cigni dans son impeccable étude Il lessico<br />

relativo agli oggetti di uso domestico 36 . Dans le sous-chapitre dédié aux<br />

interférences romanes 37 elle attribue sans hésitations toute une série de méta-<br />

cles, époques auxquelles de tels calques auraient été sensés s’être produits.<br />

33 Plusieurs savants, parmi lesquels Antonio Piromalli, “Letteratura dialettale e letteratura<br />

nazionale” en Letteratura e cultura popolare (Olschki, Firenze 1983), et Alberto M. Cirese,<br />

Intellettuali, folklore, istinto di classe (Einaudi, Turin 1976), et Cultura egemonica e culture subalterne<br />

(Palumbo, Palermo 1978), se sont prononcés de façon très univoque à ce sujet. Un pour<br />

tous, nous reportons ici un passage très à propos d’Antonio Piromalli: “Un elemento di base per<br />

valutare i dialetti e la lingua nell’Ottocento postunitario è la situazione sociolinguistica italiana:<br />

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