Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique
Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique
Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
DEVROYE DEVROYE<br />
<strong>de</strong> ses opinions politiques. Son beau-frère Jean-<br />
Marie Osy <strong>de</strong> Zegwaart (1827-1901), châtelain<br />
<strong>de</strong> Dongelberg, veuf <strong>de</strong> Cornélie-Charlotte-<br />
Alexandrine <strong>de</strong> Vrints Treuenfeld (1828-1863),<br />
soutenait ouvertement l'opinion catholique,<br />
dans le canton <strong>de</strong> Jodoigne et Γ arrondissement<br />
<strong>de</strong> Nivelles, <strong>de</strong>puis la «gran<strong>de</strong> guerre scolaire».<br />
De plus, la famille Cornet d'Elzius du Chenoy<br />
était, <strong>de</strong>puis longtemps, acquise à l'opinion<br />
catholique conservatrice et tout particulièrement<br />
le comte Charles-Gustave, son neveu (1860-<br />
1926). Le baron <strong>de</strong> Vrints Treuenfeld s'étant<br />
éteint quelques années avant sa femme et sans<br />
héritier naturel, ce furent ses neveux et nièces<br />
Cornet d'Elzius du Chenoy qui héritèrent du<br />
domaine et du magnifique château <strong>de</strong> Malèves.<br />
Ce <strong>de</strong>rnier, transformé à <strong>de</strong>ux reprises durant le<br />
XIX e siècle - la <strong>de</strong>rnière fois <strong>de</strong> 1883 à 1890<br />
d'après les plans <strong>de</strong> l'architecte Emile Coulon -<br />
ne subsiste plus aujourd'hui.<br />
Ajoutons enfin, qu'à l'époque <strong>de</strong> son décès,<br />
Alexandre <strong>de</strong> Vrints Treuenfeld était comman<strong>de</strong>ur<br />
<strong>de</strong> l'Ordre civil <strong>de</strong> Léopold, chevalier du<br />
Lion néerlandais et chevalier <strong>de</strong> l'Ordre <strong>de</strong><br />
Saint-Jean <strong>de</strong> Jérusalem.<br />
Iconographie : Le Patriote Illustré, 15 avril 1888, p.<br />
187. — Association <strong>de</strong> la Noblesse Belge (ANB),<br />
cliché n° 1549/0. — Collection Cornet d'Elzius du<br />
Chenoy. Villa <strong>de</strong> Malèves : toile, représentation en pied.<br />
Ch. Poplimont, La <strong>Belgique</strong> héraldique, tome XI, S-Z,<br />
Paris, 1867, p. 255-256. — Le Courrier <strong>de</strong> Nivelles,<br />
29 mai 1877 et 31 août 1890. — La noblesse belge,<br />
Fascicule <strong>de</strong> l'annuaire <strong>de</strong> 1899, 2 e partie, Bruxelles,<br />
1901, p. 2547-2548. — Union Libérale <strong>de</strong> l'arrondissement<br />
<strong>de</strong> Nivelles, 13 janvier 1907. — F. <strong>de</strong> Ryckman<br />
<strong>de</strong> Betz, Armoriai <strong>de</strong> la noblesse belge, Liège, 1957,<br />
p. 480. — E. Kneschke, Neues allgemeines Deutsches<br />
A<strong>de</strong>ls-Lexicon, Band IX, Leipzig, 1930, p. 421-423. —<br />
J. Tordoir, Le baron Alexandre <strong>de</strong> Vrints <strong>de</strong> Treuenfeld<br />
(1838-1906). Châtelain <strong>de</strong> Malèves, bourgmestre,<br />
député et sénateur <strong>de</strong> l'arrondissement <strong>de</strong> Nivelles,<br />
dans Les gran<strong>de</strong>s figures du Brabant wallon, n ° 6,<br />
Incourt, 1994. — Le Parlement belge. 1831-1894.<br />
Données biographiques, s. dir. J.-L. De Paepe et Chr.<br />
Raindorf-Gérard, Bruxelles, 1996, p. 254.<br />
Joseph Tordoir<br />
DEVROYE, Joseph, Georges orfèvre, architecte,<br />
né à Ixelles (Bruxelles) le 26 février 1892,<br />
décédé à Lan<strong>de</strong>nne (Liège) le 9 juillet 1975.<br />
La carrière <strong>de</strong> Joseph Devroye s'inscrit dans<br />
la tradition artisanale. Elle offre en outre à<br />
travers <strong>de</strong>ux générations successives, un<br />
exemple d'ascension sociale.<br />
Né en 1858 à Rosières (Brabant wallon), le<br />
père <strong>de</strong> Joseph, Désiré-Jean-Baptiste Devroye,<br />
qui était serrurier-forgeron, est monté à<br />
Bruxelles vers l'âge <strong>de</strong> vingt ans. Peu après son<br />
mariage en 1880, avec Marie-Thérèse Douchant<br />
(née à Genval en 1860), il s'était fixé à Ixelles, à<br />
proximité <strong>de</strong> l'avenue Louise, à l'instar d'un<br />
grand nombre d'artisans attirés par les possibilités<br />
<strong>de</strong> travail qu'offre une récente voie <strong>de</strong><br />
communication <strong>de</strong>venue, entre-temps, la<br />
promena<strong>de</strong> <strong>de</strong> prédilection <strong>de</strong>s Bruxellois. Il y<br />
tient un commerce en quincaillerie, coutellerie<br />
et serrurerie (rue du Trône, puis avenue <strong>de</strong> la<br />
Couronne) non loin <strong>de</strong> l'atelier (rue du Collège)<br />
d'un menuisier du nom <strong>de</strong> Scornaux. Associés<br />
pour nombre <strong>de</strong> travaux, les <strong>de</strong>ux hommes ont<br />
souvent mis leur compétence respective et leur<br />
savoir-faire au service d'une bourgeoisie<br />
soucieuse alors <strong>de</strong> prendre ostensiblement<br />
possession <strong>de</strong> la nouvelle «Allée verte» et <strong>de</strong><br />
ses environs immédiats. Les <strong>de</strong>ux entreprises<br />
ont prospéré jusqu'à la déclaration <strong>de</strong> la<br />
Première Guerre mondiale, celle du menuisier<br />
restera florissante jusque dans les années trente.<br />
Cette double ascension se consoli<strong>de</strong>ra à la<br />
génération suivante. Alors que Bertha-Thérèse<br />
Scornaux (1892-1989), la fille du menuisier,<br />
obtiendra le diplôme d'institutrice, trois <strong>de</strong>s<br />
neuf enfants <strong>de</strong> Jean-Baptiste opteront pour <strong>de</strong>s<br />
étu<strong>de</strong>s qui servent les intérêts familiaux.<br />
Charles-Louis (1893-1981) fera <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />
commerciales et Ernest-Jean-Baptiste (né en<br />
1881) <strong>de</strong>viendra architecte. Quant à Joseph, le<br />
seul à reprendre le métier paternel, il épousera la<br />
fille <strong>de</strong> l'associé <strong>de</strong> son père et élargira le champ<br />
<strong>de</strong>s activités familiales à l'orfèvrerie religieuse.<br />
Parallèlement à l'apprentissage familial, le<br />
jeune Devroye bénéficie avant-guerre d'une<br />
double formation. La journée, il est apprenti<br />
chez l'orfèvre bruxellois Théodore Bisschop, un<br />
proche voisin (rue Juste Lipse). Quoique issu <strong>de</strong><br />
l'Ecole Saint-Luc (section Schaerbeek-<br />
Bruxelles), établissement catholique dispensant<br />
un enseignement professionnel fidèle à l'idéal<br />
néogothique, Bisschop était bien introduit dans<br />
les milieux bénédictins favorables dès avant la<br />
Première Guerre mondiale à un renouveau liturgique.<br />
Sous sa direction, Devroye fait <strong>de</strong><br />
167