05.04.2013 Views

Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique

Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique

Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Ros Ros<br />

Dès sa libération du camp, il est nommé chef<br />

<strong>de</strong> cabinet chez son ami et ministre <strong>de</strong>s<br />

Communications Ernest Rongvaux (Parti socialiste<br />

belge) et conserve cette fonction sous les<br />

gouvernements Pierlot, Van Acker, Spaak et<br />

Huysmans. Après la chute du ministère<br />

Huysmans (mars 1947), Ros <strong>de</strong>vient chef <strong>de</strong><br />

cabinet du ministre du Budget Jules Merlot<br />

(1947-1948) dans la bipartite PSB-PSC (Parti<br />

socialiste belge - Parti social chrétien) Spaak-<br />

Eyskens. D s'occupe plus spécialement <strong>de</strong> la<br />

restructuration <strong>de</strong> parastataux à caractère<br />

technique.<br />

Après le départ <strong>de</strong> Jules Merlot comme<br />

ministre du Budget, Ros réintègre la RTT<br />

comme directeur d'administration <strong>de</strong>s radiocommunications<br />

(1949).<br />

A côté <strong>de</strong> son activité « politique » et professionnelle,<br />

il développe une intense activité<br />

patriotique. En effet, en 1947 il <strong>de</strong>vient à la fois<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Confédération nationale <strong>de</strong>s<br />

Prisonniers politiques et Ayants Droit (CNPPA)<br />

et du Comité national d'Action et <strong>de</strong> Vigilance,<br />

groupant vingt-cinq associations patriotiques et<br />

luttant pour plus <strong>de</strong> civisme en <strong>Belgique</strong>. En<br />

outre, en 1950-1951 et 1952, il est viceprési<strong>de</strong>nt<br />

du Comité d'Action internationale <strong>de</strong><br />

la Résistance, et <strong>de</strong>viendra aussi vice-prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la section belge <strong>de</strong> la très anti-communiste<br />

Union <strong>de</strong>s Résistants pour une Europe unie.<br />

Mais c'est en tant que prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CNPPA<br />

que Ros jouera un rôle important dans le<br />

dénouement <strong>de</strong> la Question <strong>royale</strong>. Fin juillet<br />

1950, il se rend compte que si aucune solution<br />

n'intervient pour faciliter le rapprochement <strong>de</strong>s<br />

opposants et attirer l'attention du roi Léopold<br />

sur la réalité <strong>de</strong> la situation, l'irréparable va<br />

s'accomplir. Convaincu par les arguments du<br />

résistant, clan<strong>de</strong>stin et déporté Nicolas Monami<br />

(<strong>de</strong> tendance Union démocratique belge), Ros<br />

fait enfin passer la CNPPA <strong>de</strong> la neutralité dans<br />

le conflit à la médiation. Pour éviter la guerre<br />

civile, une entrevue avec le Roi est <strong>de</strong>mandée<br />

via le Premier ministre Jean Duvieusart. Après<br />

une première entrevue avec Monami, le 30<br />

juillet à minuit une délégation <strong>de</strong> la CNPPA<br />

conduite par le prési<strong>de</strong>nt Ros se rend à Laeken.<br />

En accord avec les partis politiques et éperonnée<br />

par les événements tragiques à Grâce-Berleur,<br />

elle va essayer d'opérer la détente. Au nom <strong>de</strong>s<br />

prisonniers politiques et <strong>de</strong>s 18.000 morts en<br />

déportation, Ros et Monami <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt au Roi<br />

<strong>de</strong> s'effacer pour déminer ce qui est <strong>de</strong>venu «la<br />

question belge». En contrepartie ils offrent le<br />

soutien <strong>de</strong> la CNPPA au prince Baudouin<br />

comme successeur au trône. Après vingt-quatre<br />

longues heures d'hésitations, Léopold III<br />

accepte. Le Pourquoi Pas? s'exclame : «Gloire<br />

à vous, Monsieur (Ros) ! Homme <strong>de</strong> bonne<br />

volonté, vous êtes intervenu au <strong>de</strong>rnier moment,<br />

qui fut le bon ».<br />

Sauf un mandat comme conseiller communal<br />

PSB à Bruxelles (1952-1958), Ros rentre dans la<br />

vie professionelle jusqu'en 1954 quand Edouard<br />

Anseele, <strong>de</strong>venu ministre <strong>de</strong>s Communications<br />

dans la bipartite socialiste-libérale Van Acker,<br />

l'appelle comme chef <strong>de</strong> cabinet. Avec son<br />

dynamisme connu, il s'attache à un vaste<br />

programme <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation. En outre, dès<br />

1955 il est désigné comme prési<strong>de</strong>nt du groupe<br />

<strong>de</strong>s postes et télécommunications pour<br />

l'Exposition universelle <strong>de</strong> 1958 (Telexpo).<br />

En tant que prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Telexpo et du fait <strong>de</strong><br />

son appartenance au conseil belge et au comité<br />

exécutif du Mouvement européen, Ros s'intéresse<br />

aussi à promouvoir la constitution du<br />

Syndicat d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s industries électroniques<br />

belges (Sybelec), afin d'obtenir <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s<br />

pour réaliser la recherche technologique en vue<br />

<strong>de</strong> garantir à la <strong>Belgique</strong> une position favorable<br />

dans le Marché commun.<br />

Bref, dans ces années 1954-1958 sous<br />

Anseele, Ros fut à même <strong>de</strong> faire jouer ses<br />

«réseaux» (en plus il était aussi administrateur<br />

<strong>de</strong> la SNCB) pour faire passer <strong>de</strong>s marchés très<br />

importants à l'industrie belge.<br />

Avant les élections <strong>de</strong> 1958 et la cure d'opposition<br />

du PSB, Anseele nomme Ros conseiller<br />

général à la RTT. Dans ce contexte, début <strong>de</strong>s<br />

années soixante, il continue <strong>de</strong> s'investir dans un<br />

projet d'une tour <strong>de</strong>s télécommunications, dite<br />

tour Polak, à Groenendael qui pourrait être<br />

« vendue » à la RTT, la RTB radio/tv, <strong>de</strong>s télévisions<br />

commerciales (déjà!), etc. Le projet déjà<br />

initié en 1955 sous Anseele n'aboutira pas, mais<br />

une fois <strong>de</strong> plus son nom est synonyme <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong>rnisation en matière <strong>de</strong> télécommunications.<br />

Par ailleurs, en 1961 il <strong>de</strong>vient encore secrétaire-général<br />

<strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s ingénieurs <strong>de</strong><br />

télécommunications <strong>de</strong> la Communauté économique<br />

européenne, très importante dans ce<br />

secteur. La radio mobile est un <strong>de</strong> ses pôles<br />

d'intérêt. Même après sa retraite en 1966, le<br />

323

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!