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Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique

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VAN R I J S W I J C K VAN RIJSWIJCK<br />

Archives du Musée royal <strong>de</strong> l'Armée, à Bruxelles,<br />

dossier militaire n°14168.<br />

Le Peuple, 13-15 janvier 1976. — Le Soir, 10-12 mai<br />

1980 et 9 mars 1989. — De Standaard, 4 février 1977.<br />

— Het Laatste Nieuws, 4 février 1977. — J. De<br />

Staercke, R. Van Overstraeten, mémoire <strong>de</strong> licence<br />

présenté à l'Ecole <strong>royale</strong> militaire, Bruxelles, 1978-<br />

1979 (inédit). — G. Provoost, Vlaan<strong>de</strong>ren en het<br />

militair-politiek beleid in België tussens wereldoorlogen,<br />

Louvain, 1976-1977. —A. De Jonge, Hitleren<br />

het politieke lot van België, Anvers, 1972. — H.<br />

Bernard, Panorama d'une défaite, Paris-Gembloux,<br />

1984.<br />

Luc De Vos et Frank Decat<br />

VAN RIJSWIJCK, Jan, Cornelis, avocat,<br />

homme politique libéral, né à Anvers le 14 février<br />

1853, décédé à Testelt le 23 septembre 1906.<br />

Il est le fils <strong>de</strong> Jan-Baptist Van Rijswijck et<br />

d'Isabella-Dymfna Tielemans. Leur nom s'écrivait<br />

à l'origine avec <strong>de</strong>ux «y»; une partie <strong>de</strong> la<br />

famille, dont le futur bourgmestre d'Anvers,<br />

opta toutefois pour l'orthographe avec <strong>de</strong>ux<br />

«ij». D'autres, et en particulier les catholiques<br />

comme son oncle Lambert, par ailleurs membre<br />

du Ne<strong>de</strong>rduitse Bond du Meeting ne suivirent<br />

pas cette nouvelle graphie.<br />

La famille Van Rijswijck, qui avait quitté<br />

Tilburg (Pays-Bas) au XVIII e siècle pour venir<br />

s'établir à Anvers, acquit rapi<strong>de</strong>ment une<br />

notoriété locale. Le grand-père, Jan-Cornelis<br />

(1789-1870) <strong>de</strong>vint directeur <strong>de</strong> l'orphelinat<br />

situé au Paar<strong>de</strong>nmarkt et procura à ses cinq<br />

enfants une bonne connaissance <strong>de</strong>s poètes<br />

populaires néerlandais. Trois d'entre eux<br />

jouèrent un rôle important dans la vie artistique<br />

et politique anversoise. L'aîné, Théodoor (1811-<br />

1849), connu comme chanteur populaire et<br />

poète, fut plus tard honoré par l'administration<br />

communale libérale qui lui fit ériger une statue ;<br />

le compositeur Peter Benoit lui dédia en 1848 sa<br />

Van Rijswijckcantate. Le ca<strong>de</strong>t, Lambert (1822-<br />

1894), orfèvre, fut avec son frère Jan-Baptist<br />

cofondateur du Ne<strong>de</strong>rduitse Bond le 22 mars<br />

1861, et pendant quelques années également,<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s Servitu<strong>de</strong>s militaires,<br />

l'organe <strong>de</strong> gestion du Meetingpartij,<br />

dans lequel siégeait à côté du Ne<strong>de</strong>rduitse Bond,<br />

l'Association conservatrice et constitutionnelle.<br />

Il resta fidèle au Meetingpartij même après les<br />

inci<strong>de</strong>nts qui poussèrent son frère Jan-Baptist à<br />

retourner au parti libéral.<br />

Le père du futur bourgmestre, Jan-Baptist Van<br />

Rijswijck (1818-1869), connut une carrière<br />

politique brève mais riche en émotions. Il<br />

collabora à <strong>de</strong>s journaux satyriques, tels que De<br />

Schrobber (mai 1847-mars 1848), De Filter<br />

(mai-septembre 1848) et fut pendant un peu plus<br />

<strong>de</strong> sept ans rédacteur en chef du Grondwet<br />

(septembre 1857-février 1865), journal qui<br />

rompit en 1861 avec l'Association libérale en<br />

vue <strong>de</strong> défendre le radicalisme. Lorsque la<br />

publication du Grondwet prit fin, Van Rijswijck<br />

<strong>de</strong>vint rédacteur du quotidien libéral De<br />

Koophan<strong>de</strong>l. Il fut renvoyé <strong>de</strong> son emploi <strong>de</strong><br />

sous-maître d'école dans un établissement <strong>de</strong> la<br />

ville pour avoir tenu <strong>de</strong>s propos antiroyalistes<br />

dans De Filter (1848). Lors <strong>de</strong>s activités du<br />

Meeting, il se fit remarquer comme poète, mais<br />

surtout comme orateur populaire. Il soutint dans<br />

les années 1850 une liste flamingante et<br />

unioniste et se montra actif dans <strong>de</strong>s cercles tels<br />

que « Voor Taal en Kunst » et « Het Ne<strong>de</strong>rlands<br />

Kunstverbond». En 1863, il représenta le<br />

Meeting au conseil communal. Une rupture y<br />

intervint rapi<strong>de</strong>ment entre lui et les membres <strong>de</strong><br />

son parti, suite à la vente <strong>de</strong> soixante-cinq<br />

hectares <strong>de</strong> terrain <strong>de</strong>s fortifications à l'entrepreneur<br />

parisien Ybry, pour la construction <strong>de</strong><br />

bassins au nord <strong>de</strong> la ville. Au conseil communal<br />

Van Rijswijck s'opposa à la convention avec<br />

Ybry, mentionnant par la même occasion les<br />

agissements du représentant du Meeting, Jan <strong>de</strong><br />

Laet,· en faveur d'Ybry. Il perdit le vote au<br />

conseil communal, n'y assista plus par la suite,<br />

quitta le Meeting et publia au mois d'août 1865,<br />

douze articles concernant cette affaire dans le<br />

journal libéral De Koophan<strong>de</strong>l. Accusé <strong>de</strong> diffamation,<br />

il fut cité en justice par l'administration<br />

communale et <strong>de</strong> Laet. Van Rijswijck fut<br />

condamné en 1867 à 5.000 francs <strong>de</strong> dommages<br />

avec emprisonnement, qui en raison du nonpaiement<br />

du montant, fut appliqué le 23 août<br />

1867 : il fut incarcéré jusqu'au 18 septembre,<br />

après que <strong>de</strong>s amis, parmi lesquels Julius De<br />

Geyter, aient réuni la somme. La presse libérale<br />

découvrit un an plus tard que <strong>de</strong> Laet avait été<br />

crédité <strong>de</strong> 100.000 francs dans la comptabilité<br />

d'Ybry. A l'occasion d'un nouveau procès, Van<br />

Rijswijck fut lavé <strong>de</strong> cette accusation et <strong>de</strong> Laet<br />

fut condamné à verser 6002,59 francs <strong>de</strong><br />

dommages plus les intérêts, à Jan et Anna, les<br />

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