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Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique

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NAMÈCHE NAMÈCHE<br />

première phase du nouvel hôtel <strong>de</strong> ville rendue<br />

nécessaire par la fusion et la centralisation <strong>de</strong>s<br />

services à Namur, la reconstruction du Casino et<br />

<strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>s fêtes du parc Reine Astrid. Il fut<br />

aussi à la base du projet d'aménagement d'un<br />

port <strong>de</strong> plaisance sur les bords <strong>de</strong> la Meuse.<br />

Comme dans toutes les gran<strong>de</strong>s villes, la<br />

fusion allait provoquer <strong>de</strong> graves difficultés<br />

financières. Namur n'échappa pas au sort<br />

commun. Alors que le budget <strong>de</strong> vingt-trois <strong>de</strong>s<br />

vingt-cinq communes fusionnées étaient en<br />

équilibre en 1976, le déficit en 1978 est <strong>de</strong> 150<br />

millions et atteint en 1982, 840 millions. Les<br />

causes sont <strong>de</strong> plusieurs ordres : sous évaluation<br />

<strong>de</strong>s dépenses, travaux notamment routiers<br />

engagés aux <strong>de</strong>rniers moments <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong><br />

certaines communes, promotion aux gra<strong>de</strong>s<br />

supérieurs <strong>de</strong> nombreux agents communaux,<br />

surcoûts <strong>de</strong>s centres culturels <strong>de</strong> Malonne et <strong>de</strong><br />

Wépion ou prise en charge par les communes <strong>de</strong><br />

dépenses assumées antérieurement par l'Etat.<br />

Dès 1980, Louis Namèche fera voter un plan<br />

d'assainissement que l'autorité <strong>de</strong> tutelle<br />

considérera comme sérieux. Ce plan<br />

contraindra, pendant plusieurs années, la ville à<br />

vivre sur un pied mo<strong>de</strong>ste et à limiter au<br />

minimum les initiatives nouvelles, mais la<br />

sauvera à terme du naufrage financier.<br />

Même si Namur ne <strong>de</strong>vint officiellement<br />

capitale <strong>de</strong> la Région wallonne que le 12<br />

décembre 1986, Louis Namèche fut pour<br />

beaucoup dans ce choix. Le 11 mai 1978,<br />

Edouard Close, bourgmestre <strong>de</strong> Liège, avait<br />

évoqué <strong>de</strong>vant les bourgmestres <strong>de</strong>s principales<br />

villes wallonnes l'intérêt qu'il y aurait à discuter<br />

<strong>de</strong> la future localisation <strong>de</strong>s institutions qui<br />

naîtraient <strong>de</strong> la régionalisation <strong>de</strong> l'Etat. Louis<br />

Namèche saisira la balle au bond et invitera ses<br />

collègues <strong>de</strong> Charleroi, Liège et Mons à entamer<br />

cette discussion. La réunion aura lieu le 27 juin,<br />

elle aboutira à la définition <strong>de</strong> quatre fonctions à<br />

répartir et prendra acte <strong>de</strong> la candidature <strong>de</strong><br />

Namur comme siège <strong>de</strong>s institutions politiques<br />

régionales. Le 12 septembre, à Mons, la répartition<br />

effective a lieu : Namur reçoit la fonction<br />

politique, Charleroi la fonction sociale, Liège la<br />

fonction économique et Mons la fonction culturelle.<br />

Malgré la valeur essentiellement<br />

symbolique <strong>de</strong> cet accord, la répartition, à la<br />

seule exception <strong>de</strong> la fonction culturelle<br />

attribuée à Mons, entrera dans les faits. Louis<br />

Namèche, malgré les difficultés financières <strong>de</strong> la<br />

ville, fit tout ce qui était en son pouvoir pour<br />

favoriser l'installation <strong>de</strong>s nouvelles institutions.<br />

C'est notamment la ville qui prit à sa charge le<br />

coûteux aménagement <strong>de</strong> l'hôtel Sofitel <strong>de</strong><br />

Wépion afin qu'il puisse accueillir le Conseil<br />

régional.<br />

Bien que la situation financière restât délicate,<br />

Louis Namèche put cé<strong>de</strong>r, après les élections <strong>de</strong><br />

1982, son mayorat à Jean-Louis Close en<br />

laissant un bilan satisfaisant. Il ne se retira<br />

toutefois pas totalement <strong>de</strong> la vie politique<br />

puisqu'il <strong>de</strong>meura conseiller communal jusqu'à<br />

son décès. A ce moment, il présidait encore la<br />

société coopérative La joie du foyer, l'intercommunale<br />

IDEG et était vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l'intercommunale <strong>de</strong>s services publics INASER<br />

Institut Emile Van<strong>de</strong>rvel<strong>de</strong>, à Bruxelles : dossier<br />

personnel.<br />

Confluent, n°49 et 51, 1976; n° 108, 1982; n°182,<br />

1990, passim. — L. Maréchal, Namèche Louis, dans<br />

Dictionnaire biographique namurois, Namur, 1999, p.<br />

187. — F. Noël, Namèche Louis, dans Encyclopédie<br />

du Mouvement wallon, t. II, Charleroi, 2000, p. 565.<br />

— B. Gany, Histoire <strong>de</strong>s fédérations 1885-1985.<br />

Namur, Dinant-Philippeville, Bruxelles, 1985. —<br />

Louis Namèche vous présente..., Bruxelles, Ministère<br />

<strong>de</strong> la Santé publique et <strong>de</strong> la Famille, 1971.<br />

Pierre De Spiegeler<br />

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