Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique

BONENFANT BONT
des professeurs. La plupart des ouvrages qui
viennent d'être cités dans ce paragraphe ont été
traduits en néerlandais.
Paul Bonenfant a réussi à consacrer une partie
de son temps à des sociétés savantes auxquelles
il a apporté un ballon d'oxygène. Entré à la
Commission royale d'Histoire en 1946, il en
devint le secrétaire trésorier en 1952. Il
l'engagea dans des voies nouvelles. Dans le
même temps, la Classe des Lettres de
l'Académie l'avait coopté. Elle l'a élu comme
directeur en 1963. Quelques années auparavant,
il était devenu président de la Commission de la
Biographie Nationale. Dès son entrée dans la
carrière universitaire, il fut membre de
l'Académie d'Archéologie de Belgique,
membre de la Société d'Archéologie de
Bruxelles, et plus tard son président, membre du
Comité des Primitifs flamands, codirecteur de la
Société pour le Progrès des Etudes philologiques
et historiques, membre du Comité pour la
Publication des anciennes Lois et Ordonnances,
membre puis directeur de l'Institut historique
belge de Rome, directeur du Comité national de
Recherche d'Histoire religieuse, vice-président
du Comité belge des Sciences historiques,
président de la Commission internationale du
microfilm.
En 1962, il fonda avec sa femme, Anne-Marie
Feytmans, la Société belge d'histoire des
hôpitaux dont il devint président. Nos voisins
reconnurent ses talents en le nommant membre
de l'Historisch Genootschap gevestigd te
Utrecht et membre de l'Académie des Sciences
et Lettres de Dijon. Sa mort prématurée ne lui
permit pas, à quelques semaines, à quelques
jours près, d'être reçu au sein de l'Académie des
Inscriptions et Belles-Lettres.
Pour terminer, signalons encore que Paul
Bonenfant a dirigé à l'Université libre de
Bruxelles, 128 mémoires de licence, 16 dissertations
de doctorat et une thèse d'agrégation de
l'enseignement supérieur.
F.-L. Ganshof, Paul Bonenfant historien, dans Revue
de l'Université de Bruxelles, nouvelle série, t. 18,
1965-1966, p. 311-319. — M.-A. Arnould, Bulletin du
cercle d'histoire de l'U.LB., 1960-1965, p. 53-55. —
M.-A. Arnould, Supremum vale, dans Hommage au
professeur Paul Bonenfant, Bruxelles, 1965, p. XXIII-
XXVIII. — C. Terlinden, Bulletin de la Commission
royale d'Histoire, t. 131, 1965, p. LXVIII-LXXI. —
F. Rousseau, Bulletin de la Classe des Lettres,
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Académie royale de Belgique, 5 e série, t. 51, 1965,
p. 139-148. — F.-L. Ganshof, Revue historique de droit
français et étranger, 1965, p. 729-731. — G. Despy,
Paul Bonenfant, dans Revue belge de Philologie et
d'Histoire, t. 43, 1965, p. 1547-1557. — F.
Vercauteren, Paul Bonenfant (1899-1965), dans Le
Moyen Age, t. 71, 1965, p. 367-371. — M. Martens, In
Memoriam. L'histoire de Bruxelles dans l'œuvre de
Paul Bonenfant, dans Cahiers bruxellois, t. 10, fase.
II, 1965, p. 85-99. — L. Verniers, P. Bonenfant, dans
Prométhée, 35 e année, 1965, p. 59. — G. Despy,
Préface, dans Annales de la Société belge d'histoire
des hôpitaux, t. 3, 1965, p. XIII-XVIII. — C.
Terlinden, Paul Bonenfant (1899-1965), dans Bulletin
de l'Institut historique belge de Rome, t. 37, 1966, p.
435-436. — R. A[ubert], Décès, dans Revue d'histoire
ecclésiastique, t. 61, n°l, 1966, p. 279-281. — A.
Scufflaire, P. Bonenfant, dans Archives et bibliothèques
de Belgique, t. 39, 1968, p. 154-158. — G.
Despy, Notice sur la vie et les travaux de P.
Bonenfant, dans U.L.B. Rapport sur l'année académique
1964-1965, 1971, p. 244-247. — J.-J.
Hoebanx, P. Bonenfant, dans Bulletin de la Commission
royale d'histoire, Volume jubilaire, t. 150, 1984,
p. 95-106. — G. Despy, Notice sur Paul Bonenfant,
dans Annuaire de l'Académie royale de Belgique, vol.
155, Bruxelles, 1989, p. 65-134, portrait photographique
et bibliographie.
Jean-Jacques Hoebanx
BONT, Willem (Guillaume), né DE COSTER,
ecclésiastique, juriste, professeur à l'Université
de Louvain, né à Louvain sans doute à la fin du
XIV e siècle, y décédé le 20 juillet 1454.
Willem De Coster était le neveu de Jean Bont,
chancelier des ducs de Brabant Philippe de
Saint-Pol et Philippe le Bon, et le petit-neveu de
Willem Bont, secrétaire de la duchesse Jeanne
de Brabant, puis des ducs Antoine, Jean IV et
Philippe de Saint-Pol. C'est à coup sûr le renom
acquis par son grand-oncle et par son oncle qui
lui fit utiliser le nom de sa mère plutôt que celui
de son père, duquel on ne sait rien. Du fait qu'il
portait les mêmes nom et prénom que son grandoncle,
on a confondu les deux en attribuant à ce
dernier les grades de doctor utriusque iuris,
alors que, qualifié de «maître» en tant que
secrétaire ducal, il n'avait pas fait d'études
universitaires.
Willem II Bont conquit à Paris les grades de
maître es arts et de bachelier es lois en 1427 et
fut immatriculé la même année à l'université de