Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique

DULIÈRE DULIÈRE
Paris-Louvain-la-Neuve, 1991, p. 489. — L'Avenir du
Borinage, passim. — Annuaire de la librairie belge.
Livre d'adresses [...], Bruxelles, 1895, 5 e édition,
p. 47. — C.-F. Becquet, La Belgique bilingue cette
grande illusion. Les trente premières années du
Mouvement wallon (1880-1914), s.l, 1977, p. 135
(Etudes et documents. Edition institut Jules Destrée,
II). — Bibliographie nationale. Dictionnaire des
écrivains belges et catalogue de leurs publications.
1830-1880, t. 1, Bruxelles, 1886, p. 616. — R.
Cambier, Dufrane-Friart, dans Biographie coloniale
belge, Bruxelles, t. 5, 1955, col. 256-257. — J.
Dufrane (1848-1935). In Memoriam, Frameries,
1935. — P. Lefèvre, Répertoire des journaux et périodiques
de l'arrondissement de Mons (1786-1940),
Louvain-Paris, 1980, p. 19-20, 37 et passim (Cahiers
du Centre interuniversitaire d'histoire contemporaine,
88). — La Gazette de Mons, passim. — Le
Hainaut, passim. — Le Journal de Mons, passim. —
L'Organe de Mons, passim. — Le Parlement belge,
1930, Bruxelles, s.d., p. 111 et 112. — Le Parlement
belge, 1831-1894, s. dir. de J.-L. De Paepe et Chr.
Raindorf, Bruxelles, 1996, p. 281-282. — La
Province, passim. — G. Pulings, Le Parlement belge.
Le Sénat, Bruxelles, 1925, p. 150 et 151. — Tambour
battant, passim. — P. Van Molle, Le Parlement belge
(1894-1969), Ledeberg-Gand, 1969, p. 134.
Alain Jouret
DULIÈRE, André, Camille, Walter, Ghislain,
journaliste, professeur, historien et linguiste, né
à Namur le 22 janvier 1921, y décédé le 27 avril
1990.
Fils d'Auguste-Théodore-Walter Dulière,
fondateur d'un laboratoire d'analyses médicales,
et de Marie-Louise-Camille-Ghislaine Josseaux
appartenant elle aussi à un milieu lié à la
recherche pharmaceutique, André Dulière a été
empreint très jeune du goût de la recherche et de
la rigueur scientifique.
Après ses humanités à l'Ecole des Cadets de
Namur, il conquiert en 1944 sa candidature en
philosophie et lettres tout en faisant partie de
l'Armée secrète qui organise clandestinement la
résistance à l'occupant allemand. A la Libération,
il abandonne ses études pour s'engager
dans l'armée américaine comme volontaire au
12 e bataillon de Fusiliers Remagen. A son
retour, il entre comme rédacteur au journal Vers
l'Avenir où il va travailler pendant quatorze ans
avant d'être désigné en 1959 comme professeur
à l'Institut technique de Namur où il enseigne
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l'histoire, la littérature et la géographie. En
1978, il conquiert le grade de docteur en
philosophie et lettres à l'Université de
Clermont-Ferrand avec une thèse consacrée au
romancier Pierre-Henri Simon et s'adonne
depuis lors à une carrière historique et littéraire
tout en faisant partie de la commission d'homologation
au ministère de l'Education nationale.
L'œuvre d'André Dulière est articulée autour
de deux pôles essentiels, étroitement imbriqués,
l'histoire et la littérature. Ses travaux historiques
revêtent une allure littéraire par leur forme,
tandis que sa production littéraire offre sans
cesse un regard sur l'histoire.
André Dulière est un Namurois passionné par
le destin de sa ville natale. En 1956, il publie un
de ses maître ouvrages, Les Fantômes des rues
de Namur, où il retrace la biographie de tous
ceux, littérateurs ou historiens, artistes ou
hommes politiques, qui ont donné leur nom à
une des artères du centre de la ville, biographies
vivantes et colorées qui permettent aux habitants
de connaître les traits saillants de l'existence de
ceux dont le nom leur est devenu familier. Le
succès de cet ouvrage, rapidement épuisé et
aujourd'hui quasi introuvable, sinon en antiquariat,
témoigne combien il a répondu à une
attente. Les talents de biographe d'André
Dulière se sont aussi exprimés dans son livre
consacré à Emile Henriot, sa vie et son œuvre,
paru en 1963, ou encore dans sa plaquette sur
Pierre Darrigade, chirurgien aux armées de la
Révolution, publiée en 1972 qui retrace la
destinée hors du commun d'un médecin
militaire français établi à Namur au début du
XIX e siècle, qui s'y est allié à une famille de la
ville et est considéré par la société namuroise
des premières décennies du XIX e siècle comme
son médecin attitré.
En 1983, il publie ses Nouveaux fantômes des
rues de Namur où il donne la biographie de ceux
dont le nom figure dans les artères des quartiers
suburbains de la ville, et tout particulièrement
dans celui de la Citadelle. Il marque aussi son
attachement à son institution d'enseignement en
publiant en 1978, une Petite histoire de la
section commerciale de l'Institut technique de
Namur, tandis que ses Souvenirs d'un mauvais
élève, édités en 1994, jettent un regard chargé
d'humour sur ses années de collège.
Son talent de biographe s'exprime aussi dans
les monographies consacrées à des personnalités