Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique
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STOCKMANS STOCKMANS<br />
Renseignements aimablement communiqués par<br />
Andrée Lenoir-<strong>de</strong> Bueger.<br />
R.O.J. Van Nuffel, Dresse, Paul, dans <strong>Nouvelle</strong><br />
<strong>Biographie</strong> <strong>Nationale</strong>, t. 4, 1997, p. 135-138.<br />
Cécile Van<strong>de</strong>rpelen<br />
STOCKMANS, François, Léopold, Henri,<br />
paléobotaniste et biographe, professeur à<br />
l'Université libre <strong>de</strong> Bruxelles, né à Ixelles<br />
(Bruxelles) le 13 septembre 1904, décédé à<br />
Uccle (Bruxelles) le 7 avril 1986.<br />
François Stockmans était déjà très attiré par la<br />
botanique lorsqu'il fit ses humanités à l'Athénée<br />
royal <strong>de</strong> Saint-Gilles où il suivit les cours du<br />
professeur Walter Conrad ainsi que les stages en<br />
Campine limbourgeoise que ce <strong>de</strong>rnier organisait<br />
pendant les congés scolaires. François<br />
Stockmans y acquit un vif intérêt pour les tourbières,<br />
intérêt qui ne s'éteignit jamais. Il<br />
fréquenta ainsi les cours publics <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong><br />
Bruxelles dispensés notamment par Auguste<br />
Lameere et Charles Bommer, professeurs à<br />
l'Université <strong>de</strong> Bruxelles et en fin d'humanités,<br />
il effectua <strong>de</strong>ux séjours marquants en Flandre<br />
occi<strong>de</strong>ntale, à la Station biologique d'Overmere<br />
dirigée par Lameere. François Stockmans poursuivit<br />
ses étu<strong>de</strong>s à l'Université libre <strong>de</strong><br />
Bruxelles, où il obtint, en 1929, le gra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
pharmacien et, en 1930, celui <strong>de</strong> docteur en<br />
sciences naturelles (botanique). La même année,<br />
il fut engagé comme ai<strong>de</strong>-naturaliste au Musée<br />
d'Histoire naturelle (l'actuel Institut royal <strong>de</strong>s<br />
Sciences naturelles <strong>de</strong> <strong>Belgique</strong>). Malgré<br />
l'intérêt du jeune chercheur pour les tissus<br />
végétaux, Victor Van Straelen, directeur <strong>de</strong> l'institution<br />
à l'époque, l'affecte à la Section <strong>de</strong><br />
Paléobotanique. Cette orientation fut décisive.<br />
François Stockmans mit ses talents au service <strong>de</strong><br />
la paléobotanique et en trente-cinq années <strong>de</strong><br />
travail infatigable, il enrichit les collections<br />
d'une quantité incroyable <strong>de</strong> spécimens exceptionnels<br />
venant du mon<strong>de</strong> entier. Bien qu'il dût<br />
attendre 1965 pour être promu chef <strong>de</strong> travaux et<br />
1969, l'année <strong>de</strong> sa mise à la retraite, pour<br />
<strong>de</strong>venir chef <strong>de</strong> section, François Stockmans<br />
avait donné à l'institution, par la qualité <strong>de</strong> ses<br />
travaux, une brillante renommée internationale.<br />
L'année <strong>de</strong> son entrée au Musée, François<br />
Stockmans épousa Yvonne Willière (1905-1979)<br />
qui collabora à la plupart <strong>de</strong> ses recherches et<br />
avec laquelle il publia régulièrement dès 1934.<br />
Les publications <strong>de</strong> François Stockmans<br />
rassemblent près d'une centaine d'articles et <strong>de</strong><br />
mémoires scientifiques couvrant divers aspects<br />
<strong>de</strong> la paléobotanique, <strong>de</strong> la botanique et <strong>de</strong> la<br />
palynologie. Naturaliste avant tout, il ne s'est<br />
pas confiné à l'étu<strong>de</strong> d'un groupe végétal ni<br />
d'une pério<strong>de</strong> géologique. Après 1957, plus<br />
d'une cinquantaine <strong>de</strong> notices biographiques <strong>de</strong><br />
personnalités scientifiques et artistiques s'y<br />
ajoutèrent, témoignant <strong>de</strong> son esprit actif et<br />
curieux.<br />
Son penchant premier pour l'analyse <strong>de</strong>s<br />
tissus végétaux l'amène au début <strong>de</strong> sa carrière<br />
<strong>de</strong> paléobotaniste, à s'intéresser aux cuticules<br />
fossiles, puis aux restes ligneux et, <strong>de</strong> 1934 à<br />
1943, il publie avec Yvonne Willière, six notes<br />
sur <strong>de</strong>s bois tertiaires récoltés en <strong>Belgique</strong> dans<br />
les Bulletins du Musée royal d'Histoire naturelle<br />
<strong>de</strong> <strong>Belgique</strong>, plus un important mémoire sur la<br />
structure anatomique <strong>de</strong>s palmiers <strong>de</strong> l'Eocène<br />
belge. Son intérêt pour les flores du Tertiaire et<br />
du Mésozoïque l'oriente rapi<strong>de</strong>ment vers l'étu<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> la morphologie <strong>de</strong>s plantes fossiles. Ses<br />
travaux sur <strong>de</strong>s assemblages <strong>de</strong> l'Eocène, du<br />
Jurassique et du Crétacé sont <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s « classiques»<br />
fréquemment cités (notamment<br />
Végétaux <strong>de</strong> l'Assise <strong>de</strong>s Sables d'Aix-la-<br />
Chapelle récoltés en <strong>Belgique</strong> (Sénonien<br />
inférieur), dans Mémoires du Musée royal<br />
d'Histoire naturelle <strong>de</strong> <strong>Belgique</strong>, t. 105, 1946, p.<br />
1-51). Ils ne représentent toutefois pas le volet le<br />
plus important <strong>de</strong> ses recherches.<br />
Dès 1932, François Stockmans se tourne vers<br />
l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s plantes houillères. Son premier<br />
travail dans ce domaine est basé sur un seul<br />
spécimen, tâche délicate impliquant beaucoup<br />
plus d'analyse et <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> qu'il n'y paraît. En<br />
effet, pour décrire correctement un spécimen<br />
isolé, il faut connaître dans le détail les nuances<br />
morphologiques <strong>de</strong> l'ensemble du groupe systématique<br />
concerné, les Neuroptéridées en<br />
l'occurrence, travail que François Stockmans<br />
assume brillamment. Sa première monographie<br />
(Les Neuroptéridées <strong>de</strong>s Bassins houillers<br />
belges, dans Mémoires du Musée royal<br />
d'Histoire naturelle <strong>de</strong> <strong>Belgique</strong>, t. 54, 1933, p.<br />
1-61) suit rapi<strong>de</strong>ment. Ce travail est ensuite<br />
amplifié par l'étu<strong>de</strong>, avec Armand Renier, <strong>de</strong><br />
toute la flore houillère belge. François<br />
Stockmans étend alors ses recherches aux<br />
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