Techniques d'ablation de l'endomètre dans le traitement ... - INESSS

6.1 Techniques de première génération
6.1.1 La résection transcervicale
Suivant la terminologie et les critères de
l’Agence, la résection transcervicale de l’endomètre
est une technique acceptée [CETS, 1998]. En effet,
comme l’indiquent les résultats d’une méta-analyse,
de six essais comparatifs à répartition aléatoire ainsi
que de plusieurs autres études, cette technique est
sûre et ses résultats sont reproductibles. Elle est relativement
efficace quant à la diminution quantitative
du flux menstruel et entraîne un taux élevé de satisfaction.
Parmi les avantages de la résection transcervicale,
mentionnons la possibilité de faire une
biopsie de l’endomètre afin d’exclure la présence
d’un néoplasme et la possibilité d’exciser des lésions
intra-utérines comme les polypes et les léiomyomes.
Cette technique exige toutefois une grande habileté
de la part du chirurgien et comporte un plus grand
risque de perforation utérine et d’absorption
générale du liquide d’irrigation secondaire à la
dénudation des vaisseaux sanguins. Cependant, la
résection transcervicale entraîne peu de complications
graves, surtout si on utilise une électrode à bille
roulante pour traiter le fond de l’utérus et les cornes
utérines (intervention diathermique associée). Parmi
les contre-indications à la résection transcervicale
de l’endomètre, mentionnons surtout l’instabilité
hémodynamique, les coagulopathies et le traitement
anticoagulant.
6.1.2 L’ablation à la bille roulante
L’ablation de l’endomètre à la bille roulante
est également une technique acceptée. D’après les
rapports d’études publiés, cette technique semble
comparable à la résection transcervicale quant à l’efficacité,
au taux de satisfaction et à la fréquence de
réintervention. De toutes les techniques de première
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STATUT DES TECHNIQUES D’ABLATION DE L’ENDOMÈTRE DANS
LE TRAITEMENT DES SAIGNEMENTS UTÉRINS ANORMAUX
génération, c’est la plus facile à maîtriser et la plus
rapide à pratiquer. L’ablation à la bille roulante
entraîne moins de complications peropératoires que
la résection transcervicale [Overton et al., 1997]. En
effet, elle comporte moins de risque de perforation
utérine et d’absorption liquidienne puisque l’extrémité
de la bille est mousse. Cette technique est
particulièrement indiquée en présence d’hémorragies
utérines secondaires au traitement anticoagulant.
6.1.3 L’ablation au laser
D’après les rapports d’études publiés, cette
technique semble comparable à la résection transcervicale
quant à l’efficacité, au taux de satisfaction
et à la fréquence de réintervention. Les principaux
inconvénients de l’ablation au laser sont liés au coût
et à la durée de l’intervention. Cette technique exige
également une plus grande habileté de la part du
chirurgien mais elle entraîne moins de complications
peropératoires que la résection transcervicale de
l’endomètre [Overton et al., 1997]. Au Québec, on
ne pratique plus l’ablation de l’endomètre au laser
depuis une dizaine d’années.
6.2 Techniques de deuxième génération
6.2.1 L’ablation au ballonnet intra-utérin
Parmi les techniques de deuxième génération,
seule l’ablation au ballonnet intra-utérin est
acceptée. D’après les résultats tardifs (à « long
terme») d’un essai comparatif à répartition aléatoire
ainsi que ceux de plusieurs autres études, cette technique
semble comparable à la résection transcervicale
en ce qui a trait à l’efficacité et à la fréquence de
réintervention. Très peu d’études ont porté sur la
satisfaction à l’égard du traitement. Toutefois, on a
comparé l’ablation au ballonnet intra-utérin à l’ablation
à la bille roulante. L’ablation au ballonnet intrautérin
est de réalisation facile et rapide, et entraîne
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DES SAIGNEMENTS UTÉRINS ANORMAUX
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