Techniques d'ablation de l'endomètre dans le traitement ... - INESSS

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précédée ou non de l’amincissement médicamenteux
de l’endomètre. Les résultats d’études visant à
comparer la résection transcervicale à l’hystérectomie
ou à d’autres techniques d’ablation de l’endomètre
ont également été rapportés et sont exposés plus loin
dans ce document.
D’après les résultats des études non comparatives,
la résection transcervicale a entraîné des taux
d’aménorrhée allant de 8,0 à 94,4%, la réduction
marquée ou la normalisation des menstruations chez
5,6 à 75,5% des femmes et l’absence de changement,
voire l’augmentation du flux menstruel, dans 0
à 28,0% des cas étudiés [Browne, 1996; DeCherney
et al., 1987; Maher et Hill, 1990; Magos et al.,
1991; O’Connor et Magos, 1996; Pyper et Haeri,
1991; Salat-Baroux et al., 1996; Senden et Brooks,
1991; Steffensen et Schuster, 1997; Yin et al., 1998].
Bien que tous les auteurs n’en aient pas fait état, les
taux de satisfaction variaient de 63,0 à 100%
[Magos et al., 1991; O’Connor et Magos, 1996;
Rankin et Steinberg, 1992; Steffensen et Schuster,
1997; Yin et al., 1998].
La durée du suivi allait de trois mois à cinq
ans. Il a fallu reprendre l’ablation chez 2,0 à 17,5%
des femmes (de 0,3 à 1,3% d’entre elles ont dû se
prêter à une troisième ablation) et pratiquer l’hystérectomie
chez 0 à 9,0% des participantes pendant le
suivi post-thérapeutique [DeCherney et al., 1987;
Maher et Hill, 1990; Magos et al., 1991; O’Connor
et Magos, 1996; Pyper et Haeri, 1991; Rankin et
Steinberg, 1992; Salat-Baroux et al., 1996;
Steffensen et Schuster, 1997; Yin et al., 1998].
Les fréquences de complications rapportées
pendant les études non comparatives variaient de 0
à 17,2%. Les complications comme la perforation
utérine (de 0 à 3,8%) accompagnée ou non de
lésions des viscères pelviens, la surcharge liquidienne
(de 0 à 3,8%) et l’hémorragie (de 0 à 14,3%) étaient
le plus souvent dues à l’inexpérience du chirurgien et
à l’emploi de l’anse métallique plutôt que de la bille
roulante dans les cornes utérines et le fond de l’utérus
[DeCherney et al., 1987; Maher et Hill, 1990;
Magos et al., 1991; O’Connor et Magos, 1996;
Pyper et Haeri, 1991; Rankin et Steinberg, 1992;
Salat-Baroux et al., 1996; Senden et Brooks, 1991;
Steffensen et Schuster, 1997; Yin et al., 1998].
L’hémorragie peropératoire ou postopératoire est
rare, mais peut survenir surtout en cas de lésion
profonde du myomètre. L’examen visuel de la cavité
utérine nouvellement réséquée et de la coagulation
des points hémorragiques permet de vérifier l’hémostase
et de réduire le risque d’hémorragie [Dwyer et
al., 1993; Gannon et al., 1991; Ke, 1997]. Parmi les
autres complications rapportées figurent les suivantes:
hématométrie, hémorragie secondaire, lacération
cervicale, sténose cervicale, endométrite,
infection, tumeur maligne imprévue, grossesse et
syndrome fébrile [Maher et Hill, 1990; Magos et al.,
1991; O’Connor et Magos, 1996; Pyper et Haeri,
1991; Rankin et Steinberg, 1992; Salat-Baroux et al.,
1996; Steffensen et Schuster, 1997; Yin et al., 1998].
Deux essais à répartition aléatoire ont visé à
comparer l’efficacité et l’innocuité de la résection
transcervicale précédée de l’amincissement médicamenteux
de l’endomètre et de la résection transcervicale
sans préparation de l’utérus [Kriplani et al.,
2002; Rai et al., 2000]. Les résultats d’un essai
témoignent du caractère avantageux de l’amincissement
préopératoire de l’endomètre, qui permet de
réduire l’absorption liquidienne et la durée de la
chirurgie tout en améliorant les conditions de réalisation
de l’opération [Kriplani et al., 2002]. On n’a
observé aucune différence statistiquement significative
entre les femmes dont l’endomètre avait été
aminci avant l’intervention et les autres. De même,
aucune différence significative n’a été relevée quant
TECHNIQUES D’ABLATION DE L’ENDOMÈTRE DANS LE TRAITEMENT DES SAIGNEMENTS UTÉRINS ANORMAUX