Techniques d'ablation de l'endomètre dans le traitement ... - INESSS

au degré de satisfaction à l’égard de l’intervention
chirurgicale dans tous les groupes à l’étude. Les
auteurs n’ont pas rapporté les résultats de l’analyse
statistique relative à la nécessité d’administrer des
traitements supplémentaires [Rai et al., 2000]. Il se
peut que l’absence de différence observée pour la
plupart des variables étudiées soit attribuable au petit
nombre de femmes admises à ces essais. Il faudrait
donc valider ces résultats dans le cadre d’un essai
clinique multicentrique à forte participation.
Les avantages de la résection transcervicale
sur l’ablation au laser ou à la bille roulante, incluent
la possibilité de prélever une pièce de biopsie en vue
d’exclure la présence d’un néoplasme endométrial et
la possibilité d’exciser des tumeurs bénignes intrautérines
telles que les polypes et les léiomyomes. La
résection transcervicale a l’inconvénient d’exiger une
grande habileté de la part du chirurgien et de
comporter un plus grand risque de perforation utérine
et d’absorption générale du liquide d’irrigation
consécutive à la dénudation des vaisseaux sanguins
[Garry, 1995b; Kammerer-Doak et Rogers, 2000].
Parmi les contre-indications à cette technique, mentionnons
particulièrement l’instabilité hémodynamique,
les coagulopathies et le traitement anticoagulant.
5.1.3 L’ablation à la bille roulante
La technique d’ablation à la bille roulante est
semblable à la résection transcervicale. Cependant,
on pratique cette forme d’électrocoagulation de
l’endomètre au moyen d’un résectoscope pourvu à
son extrémité d’une pièce métallique de forme
sphérique (bille roulante) dans laquelle passe un
courant électrique de haute fréquence. L’ablation à la
bille roulante prend de 15 à 30 minutes environ.
Cette technique a été appliquée pour la première fois
6. Communication écrite de P.Y. Laberge, M.D., Centre de recherche du CHUQ, novembre 2001.
par le docteur Vancaillie, qui habitait alors aux États-
Unis [Vancaillie, 1989]. La plupart des gynécologues
nord-américains qui pratiquent l’ablation de l’endomètre
le feraient à la bille roulante 6 .
Les résultats de 12 études cliniques non
comparatives portant sur l’efficacité et l’innocuité de
l’ablation à la bille roulante dans le traitement des
saignements utérins anormaux ont été publiés (voir le
tableau C.4). Les résultats d’études visant à comparer
l’ablation à la bille roulante à l’hystérectomie ou à
d’autres techniques d’ablation de l’endomètre ont
également été rapportés et sont exposés plus loin
dans ce document.
D’après les résultats des études non comparatives,
l’ablation à la bille roulante s’est traduite par
des taux d’aménorrhée allant de 25,0 à 60,0%, la
réduction marquée ou la normalisation des menstruations
chez 35,0 à 69,0% des femmes et l’absence
de changement, voire l’augmentation du flux
menstruel, dans 0 à 16,2% des cas examinés [Alford
et Hopkins, 1996; Baggish et Sze, 1996; Chullapram
et al., 1996; Daniell et al., 1992; Dutton et al., 2001;
El Senoun et al., 2000; Fraser et al., 1993;
Paskowitz, 1995; Teirney et al., 2000; Vilos et al.,
1996b; Wortman et Daggett, 1993]. Bien que tous
les auteurs n’en aient pas fait état, les taux de satisfaction
étaient comparables et variaient de 78,8 à
87,8% [Chullapram et al., 1996; Daniell et al.,
1992; El Senoun et al., 2000; Unger et Meeks, 1996].
La durée du suivi variait de 0,25 mois à
11 ans. Il a fallu reprendre l’ablation chez 0 à 11,5%
des femmes et pratiquer l’hystérectomie chez 1,4 à
34,1% des participantes pendant le suivi postthérapeutique
[Alford et Hopkins, 1996; Chullapram
et al., 1996; Daniell et al., 1992; Dutton et al., 2001;
El Senoun et al., 2000; Fraser et al., 1993;
EFFICACITÉ ET INNOCUITÉ DES TECHNIQUES D'ABLATION DE L'ENDOMÈTRE DANS
LE TRAITEMENT DES SAIGNEMENTS UTÉRINS ANORMAUX
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