Techniques d'ablation de l'endomètre dans le traitement ... - INESSS

Dans le cadre d’une étude cas-témoins, deux
chercheurs américains ont réalisé une évaluation
économique de longue durée afin de comparer
l’ablation de l’endomètre à la bille roulante et l’hystérectomie
chez des femmes ménorragiques
[Hidlebaugh et Orr, 1998]. L’hystérectomie avait été
pratiquée par voie abdominale, vaginale ou vaginale
assistée par laparoscopie chez le même nombre de
patientes. Les coûts directs et indirects imputés au
cours des trois années suivant l’opération initiale ont
été inclus, de même que les frais relatifs aux opérations
supplémentaires pratiquées dans les deux
groupes. La durée de l’opération, du séjour à l’hôpital
et de la convalescence ainsi que la fréquence des
complications postopératoires étaient toutes significativement
plus basses dans le groupe traité à la bille
roulante que dans l’autre. Il s’ensuit que l’ablation à
la bille roulante entraîne des coûts directs et indirects
significativement plus faibles que l’hystérectomie. En
moyenne, l’ablation à la bille roulante avait coûté
5818$US de moins par cas que l’hystérectomie.
Une autre analyse économique a porté sur
les éventuels avantages économiques retirés par les
tiers payeurs quand on recourt à l’ablation hystéroscopique
de l’endomètre (au laser, à la bille roulante
ou par résection transcervicale) plutôt qu’à
l’hystérectomie [London et al., 1999]. Cette évaluation
rétrospective des demandes de règlement des
frais médicaux incluait les coûts totaux directs
assumés par le tiers payeur (remboursement) et par
la patiente (frais à la charge de l’assurée). Le suivi
s’étendait du diagnostic initial jusqu’à 12 mois après
la première opération. Les résultats indiquent que l’on
pourrait économiser environ 4300$US par cas en
moyenne en pratiquant l’ablation hystéroscopique de
l’endomètre plutôt que l’hystérectomie abdominale
dans le traitement des saignements utérins anormaux.
Enfin, un seul essai comparatif à répartition
aléatoire a porté sur les répercussions économiques
des deux techniques d’ablation de l’endomètre à
l’étude [Bhattacharya et al., 1997]. En effet, les
chercheurs ont comparé l’utilisation des ressources
liée à l’ablation au laser et à la résection transcervicale.
Ils ont mené une analyse de minimisation
des coûts après n’avoir décelé aucune différence
nette entre les deux groupes quant aux critères cliniques
d’efficacité. Ils ont supposé que le choix de l’intervention
de reprise dépendait des préférences du
chirurgien et non d’une nécessité clinique. On n’a
pas évalué l’utilisation des ressources en soins de
santé communes aux deux techniques d’ablation.
Aucune différence entre les deux groupes n’a été
relevée en ce qui a trait aux dépenses engagées par
la patiente. Comme elle demande un séjour au bloc
opératoire significativement plus long et coûte plus
cher sur le plan matériel, l’ablation au laser entraîne
une dépense supplémentaire de 167 £ par patiente
[Hirsch, 1994].
7.2 Coûts liés aux techniques
de deuxième génération
Aucune étude comparative portant sur les
techniques d’ablation de l’endomètre de deuxième
génération et les techniques de première génération
ou l’hystérectomie dans le traitement des saignements
utérins anormaux n’a porté sur les aspects économiques
de ces interventions. Au moment de la rédaction
de ce rapport, aucun rapport d’évaluation
économique des techniques de deuxième génération
n’avait été publié.
La quantification des répercussions économiques
des nouvelles techniques est loin d’être
simple. Les cinq techniques de deuxième génération
évaluées dans ce rapport semblent se comparer aux
A SPECTS ÉCONOMIQUES DE L’ABLATION DE L’ENDOMÈTRE DANS LE TRAITEMENT
DES SAIGNEMENTS UTÉRINS ANORMAUX
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