Techniques d'ablation de l'endomètre dans le traitement ... - INESSS

apide des patientes pourrait imposer des frais
supplémentaires de gestion hospitalière. Si la
patiente obtient son congé peu après l’intervention
chirurgicale, il pourrait être nécessaire de communiquer
avec elle le lendemain pour dépister les complications.
Éventuellement, les nouvelles techniques
d’ablation de l’endomètre pourraient être pratiquées
dans une clinique affiliée à un hôpital ou une clinique
privée, sans hospitalisation.
Il faut connaître non seulement les coûts
directs et indirects des interventions chirurgicales,
mais également les coûts et les bénéfices immédiats et
tardifs ainsi que la fréquence de réintervention et le
taux de satisfaction à l’égard du traitement afin de
bien comparer les rapports coût-efficacité offerts par
l’ablation de l’endomètre et l’hystérectomie dans le
traitement des saignements utérins anormaux. Les
coûts et les avantages économiques perçus des
nouvelles techniques intéresseront les directeurs
d’hôpitaux et les administrateurs publics, et auront de
grandes répercussions sur la diffusion de ces
nouveaux procédés très peu effractifs.
Jusqu’ici, nous avons présenté les arguments
selon la perspective du chirurgien et du système de
santé. Mais le plus puissant argument en faveur de
l’ablation de l’endomètre vient des femmes mêmes
qui sont incommodées par les saignements utérins
anormaux. Beaucoup de ces femmes ne veulent
simplement pas perdre leur utérus, surtout s’il est de
structure normale. Si on leur en donne le choix,
plusieurs choisiront de conserver leur utérus. La
plupart des femmes atteintes de saignements utérins
anormaux ne demandent pas l’hystérectomie, ni
même l’aménorrhée, mais cherchent d’abord et avant
tout le soulagement de ce symptôme pénible [Garry,
1995a].
Le traitement médical est rarement une solution
durable et n’est pas sans effet indésirable. Si la
patiente désire conserver son utérus, on pourrait
considérer l’ablation de l’endomètre comme une
solution de rechange à la pharmacothérapie de
longue durée [Nagele et al., 1998]. Il faudrait donc
peser les nouveaux frais liés à l’ablation de
l’endomètre et les éventuelles économies de médicaments.
Il faudrait aussi considérer les changements
pouvant affecter la qualité de la vie et la productivité
chez les patientes qui abandonnent le traitement
médical pour l’ablation de l’endomètre.
La perspective de la patiente ou de l’employeur
à propos des coûts des nouvelles techniques
chirurgicales est fort probablement différente. Toutes
les techniques d’ablation de l’endomètre entraînent
moins de douleurs postopératoires et une convalescence
plus rapide. Le raccourcissement de trois à
quatre semaines de la convalescence est avantageux
pour la patiente, les employeurs et la communauté.
Les proches de la patiente et la communauté évitent
ainsi d’allonger les soins à domicile de la patiente et
des enfants en bas âge. L’employée retournant beaucoup
plus rapidement au travail, l’employeur a moins
de frais à assumer en perte de productivité ou à
l’embauche de personnel temporaire. Les arrangements
relatifs aux tâches domestiques ne sont alors
nécessaires que pour une très courte période. La
patiente et les proches chargés des soins ont plus de
temps libre, donc une vie de meilleure qualité. Les
frais de déplacement assumés par la patiente en
raison du suivi postopératoire sont réduits. Bien que
tous ces coûts soient difficiles à évaluer, les techniques
très peu effractives offrent des avantages nets du
point de vue sociétal.
Le chercheur Nagele et ses collègues ont réalisé
une étude d’observation en postant des questionnaires
afin de cerner les raisons pour lesquelles les
femmes ménorragiques avaient choisi l’ablation de
l’endomètre plutôt que l’hystérectomie. La durée
DISCUSSION
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